Sawako T1
Mon avis :
C’est un manga que je relis, finalement. Je voulais le relire depuis longtemps, parce que j’en gardais de bons souvenirs : une histoire douce. Elle ne s’attarde pas sur les apparences, on va au-delà de l’image que les autres nous renvoient, car les personnages sont effectivement victimes du jugement trop rapide de ses camarades. Sawako est aussi appelée Sawado, en référence aux esprits. La rumeur enfle, elle parle aux fantômes. Tout le monde a peur d’elle.
Pourtant, physiquement, elle n’est ni désagréable ni surnaturelle, elle est simplement timide et introvertie. Ses apparitions soudaines entretiennent la rumeur. Même ses gestes gentils empreints d’une bonne intention se transforment et font peur. Ils surprennent et la rumeur gagne en véracité. Ils ne sont pas compris. Néanmoins, son optimisme est toujours présent, elle espère que la situation change et que ses intentions aient l’effet escompté. Pour l’instant, Sawako fait fuir ses camarades de classe, à part Kazehaya. C’est d’ailleurs grâce à l’intervention de Kazehaya, que le regard des autres sur elle commence à changer.
Kazehaya est un de ses camarades. Il est son strict opposé. Il est souriant et avenant. Tout le monde veut lui parler, il rayonne.
Sawako l’admire pour ça, elle l’envie d’être aussi à l’aise et entourée. Elle est bien consciente qu’elle n’est pas très douée pour ça. Elle voudrait lui ressembler rien qu’un tout petit peu et trouver sa place dans sa nouvelle classe, car c’est triste de vivre ces années collège, lycée, etc. seule et isolée.
Si cette histoire me touche, c’est qu’elle fait écho à mes souvenirs de classes : fuit par mes camarades, classer comme troisième plus moche fille de la classe et surtout moquer pour avoir une sœur handicapée. Elle fait également écho à ma peur de la solitude.
Malgré cette thématique de rejet et isolement, cette histoire apporte du baume au cœur grâce à la gentillesse et l’optimisme de Sawako. Elle a le don de rendre l’histoire plus douce. Et puis, surtout, ce n’est que le début et Sawako est bien décidée à renverser la tendance et se faire de vrais amis. Comment fait-on d’ailleurs ? Heureusement, Kazehaya est là pour la guider, et veiller au grain.
Sawako sera-t-elle se faire accepter ? Elle est sur la bonne voie. Elle a toujours montré son vrai visage. Les autres finiront par jeter aux orties leurs aprioris. Ils verront que ses intentions sont toujours bonnes, mais que Sawako est une gaffeuse. Elle n’a malheureusement pas la main sur le cours des événements et que le résultat est parfois loin de l’effet voulu. Après il faut bien se l’avouer, elle ne comprend pas le second degré et prend tout au pied de la lettre.
Elle est entourée de Yano et Yoshida.
L’une est un garçon manqué. Elle charrie tout le monde. Elle fait l’effet d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais elle est aussi tendre et câline. L’autre est très féminine et coquette. Elle est à l’image de ces filles très pomponnées qui ont eu plein d’expériences. On a l’impression que rien ne la touche. Ces deux nanas sont les premières à tendre la main à Sawako. Je les adore. Elles sont trop bien. Elles valent le détour.
Seul défaut, il manque d’expressivité, mais la joie, la douceur de Kazehaya et la naïveté de Sawako rattrapent largement ce petit défaut.
En résumé :
C’est une lecture très plaisante, une relecture savoureuse, avec deux personnages féminins qui vont tendre la main à Sawako et qui sont originaux et géniaux : Yano et Yoshida. Kazehaya est mignon et respectueux, un bon message dans ce shojo. Il s’agit d’une relecture, j’adore cette histoire douce. Sawako est une jeune fille qui, sans avoir fait quoi que ce soit, fait peur à ses camarades de classe. Pourtant, elle est tellement mimi. Un shojo qui joue sur les aprioris et les quiproquos, mais en douceur. Il a super bien vieilli ce manga.
Note :
Synopsis :
[…] Sawako T1 […]
[…] Sawako T1 de Karuho SHIINA […]