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Sans Préambule d’Akane TORIKAï

La représentante de la maison d’édition Akata responsable du stand au festival du livres de Paris m’avait particulièrement bien vendu « Sans préambule d’Akane Torikaï. Elle m’avait aguiché avec “Si vous cherchez quelque chose de très artistique avec un manga sketchbook, il faut vraiment que vous lisiez ce manga. Les traits aux crayons n’ont pas été retouchés par des techniques d’encrage. » Il ne m’en a pas fallu beaucoup plus pour me convaincre. Je n’étais pas venue pour les mangas, mais pour un one-shot je ferais une exception.

Mon avis

Effectivement, Akane Torikaï est vraiment douée. Ses traits sont sensibles, expressifs et ses portraits sont saisissants. Je suis repartie avec « Sans préambule d’Akane Torikaï » et comme elle me l’avait prédit, effectivement, c’est waouh !

Plus que l’histoire, j’ai adoré les dessins d’Akane Torikaï. C’est un véritable coup de cœur, mais concrètement, les portraits sont sublimes et détaillés. Ils sont totalement enveloppants et émotifs. Les planches présentent encore les traits de construction seulement au lieu de rendre le dessin brouillon, ils font partie intégrante des planches. Plus d’une fois, j’ai eu envie de prendre le crayon ou le stylo pour reproduire un portrait, une main, un livre, un stylo, ou même un paysage. Ce livre se lit presque sans les bulles. L’histoire d’ailleurs comme le spleen se transmet très bien, les mots sont superflus. Quand le personnage est affligé, on le sent plus qu’on ne le lit.

Seule sa dernière nouvelle bénéficie d’une méthode d’ancrage. Le style est plus épuré que dans les premiers chapitres, mais il reste beaucoup plus fouillé et détaillé qu’un manga classique. Tous les détails sont là : l’expressivité, les fossettes, les rides d’expressions, les larmes chargées en désespoir et émotions.

La trame du manga était assez floue au début. Je ne comprenais pas pourquoi on passait d’un personnage au bord du désespoir à un personnage transporté par l’amour. Une jeune femme amoureuse d’une autre à une femme amoureuse d’un camarade d’école. Où encore qu’est-ce qui fait qu’en une page, elle veut se noyer. Ensuite, la page d’après, elle est à fond in love ? C’est plausible, mais peut-être pas en une page. Puis, j’ai fait une pause, car toutes ces questions sur l’avenir, les insécurités de ces chapitres sont lourd à porter. Et mon regard a été attiré par la quatrième de couverture, comment se fait-il que je ne l’aie pas vue plutôt ? Ce carnet de spleen est un recueil de nouvelles. Et la lumière fut. Tout s’explique. Quoique ! Certains chapitres avaient l’air de se suivre, tout n’était pas clair. Comme on le disait avec un ami, il manque des éléments de contexte, notamment une biographie de l’auteure ne serait pas de refus. Elle a l’air de nous faire un texte engagé, mais son histoire personnelle permettrait sans doute une meilleure compréhension de ses nouvelles. J’ai cherché une biographie sur internet, mais elle est très vague. C’est la seule ombre au tableau. Dommage, car je pense qu’elle aurait permis de mieux comprendre ces portraits féminins atypiques : serial killeuse et légende japonaise, adolescente en pleine perte de repères, amour à sens unique, une fascination d’adolescente…

La mangaka maîtrise aussi la composition de ses planches, des plans rapprochés puis un zoom arrière pour rappeler le contexte. Cette disposition contribue à rendre le récit fluide, et immersif. Une petite surprise vous attend également dans le dernier tiers, et elle vaut le détour. Tout est réfléchi.

La lecture est ultra intense. Je me suis notée mentalement des pages pour faire des fanarts ou apprendre à dessiner une main ou un arbre. J’ai fait comme pour Lightfall, j’ai pris mon manga, je l’ai amené à mes amis et j’ai montré ces dessins en disant « Regardez comme elle est super douée. » Je les ai même un peu harcelés. Mais mon pote graphiste partageait mon enthousiasme, la preuve, il m’a dit « Mais tu me le passeras. Parce que moi aussi, je veux faire des sketchs. »

En résumé

Si vous aimez les dessins et les carnets de sketch, lancez-vous ! Akane Torikaï va vous en mettre plein les yeux. Dans cette optique, l’histoire passera au second plan, les portraits vous feront vivre des émotions intenses. Les dessins sont de toute beauté. Je vous le dis ; une relecture dans le mois n’est pas à exclure.

Note

Note : 5 sur 5.

Citation

Synopsis

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Moi, ce que j’aime, c’est les monstres de Emil FERRIS c’est un genre complètement différent, mais je dois beaucoup à ce roman graphique qui m’a donné envie de reprendre mes dessins, et lui aussi à de fortes ressemblances avec un sketchbook.

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À part les avis babelio, pas de chronique de blog, la mienne sera la première. Quel honneur !

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Résumé en image

Lu dans le cadre du #shinysummerchallenge2023 :
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Temps de lecture

4 minutes

Bonne lecture !

Les paravers de Millina

Passionnée de livre... Fantasy, Policier et Romance :)

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11 commentaires

  1. […] vous avais dit qu’une fois que j’avais fini « sans préambule », que forcément je lierais un autre manga de cet auteur parce que j’avais beaucoup apprécié […]

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