La faiseuse d’étoiles de Mélissa DA COSTA

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Mon avis

Ce petit livre est franchement très beau. Ce ne sera pas un coup de cœur, parce que je me suis mise en retrait pour me préserver à cause de la thématique de deuil et de maladie.

La(e) lectrice (eur) suit le narrateur entre présent et passé. Au début du roman, le narrateur est un homme adulte. Il se souvient de sa mère, pourtant la(e) lectrice (eur) ne connait pas les raisons de ses feedbacks. 

Il se souvient de sa mère durant la dernière année de sa vie. Il se souvient de son amour, mais également de ses histoires. Elle inventait des histoires merveilleuses. Ils étaient complices. Elle préparait une mission incroyable et il la secondait. Ses questions se faisaient de plus en plus nombreuses et sa maman avait une mallette de possible réponse à lui offrir. Aujourd’hui qu’il est adulte et à un tournant de sa vie, il est catapulté dans le temps, il retrace ce monde merveilleux inventé par sa maman. 

Mélissa Da Costa nous invente une fable ingénieuse pour ces lecteurs et pour ce jeune garçon. Elle lui construit un monde fantastique dans le réel pour le préparer à la disparition de l’être aimé. Triste, mais touchante, cette histoire m’a chamboulée, même si j’ai conservé mes larmes. C’est également une histoire de réconciliation avec son passé et cette mère à l’imagination débordante. Certains diront qu’elle lui a menti, que c’est cruel, mais comment expliquer à son enfant que l’on va mourir ? Elle aurait pu dire la vérité, cependant est-elle plus acceptable ? Et son mari, sa sœur ou ses parents, comment ont-ils pu l’a laissé faire ? Mentir pour le bien de son enfant, est-ce mal ? 

Cette histoire créée par l’auteure et écrite pour l’Unicef est le plus beau cadeau que peut faire une maman à son enfant. Elle est prête à accepter sa haine, si cela préserve son enfant un peu plus longtemps des dures réalités de la vie. C’est une ode à la famille, à protéger les enfants de ce monde contre les aléas de la vie : la mort, la faim, la soif, la guerre… Unicef s’y engage et l’auteure nous sensibilise. Elle invente une fable à laquelle on veut croire, une fable tendre et cruelle, une fable pour embellir la mort et l’après. Ce thème est très prenant. Je n’ai pas été touchée comme je l’aurais voulu, mais comme j’ai moi-même perdu quelqu’un récemment. Je me suis ménagé des pauses pour ne pas trop rouvrir les plaies. 

Le mensonge est une thématique étonnante, je ne peux dire si j’approuve cette maman, mais je comprends son choix et son geste. Elle est attendrissante et son petit garçon aussi. Leur relation se déploie et s’envole sous nos yeux avec poésie et tristesse. 

En résumé

Un bel hommage pour l’association, l’UNICEF, je souhaite à tous les enfants du monde d’avoir une maman prête à leur inventer une mission sur Uranus faite de fleurs gelées et de message du ciel. Touchant et beau !

Note

Citation

« Papi, c’était un monsieur maigre, tout petit qui portait toujours des pulls très chauds comme s’il avait froid en permanence. Papi réparait mon vélo quand Papa n’avait pas le temps, m’aidait à reconstituer les puzzles avec beaucoup de pièces et inspectait toujours le mécanisme de mes jouets comme s’il cherchait quelque chose à réparer à tout prix. Mamie, c’était une dame un peu grosse mais très jolie. Elle portait toujours des habits bariolés : rouge, jaune, vert, bleu. Elle était un peu comme mon moulin à vent mais en forme de Mamie. Ses yeux étaient bleus et elle les déguisait en vert ou en violet. Mamie parlait beaucoup même quand personne ne lui demandait de réponses et cela faisait soupirer Maman. »

Synopsis

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Il est aussi question d’une relation parent enfant, d’une critique et d’un amour certains entre les deux, c’est fort en émotion. Un coup de coeur de l’année dernière Les nuées T1 Eremos de Nathalie BERNARD.

Lu dans le cadre du Shiny Summer Challenge 2023

Les feux de la forêt sous catégorie

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Temps de lecture

Bonne lecture !