Violence Action T5 de Shin SAWADA et Renji ASAI

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Mon avis

J’ai dévoré ce tome. C’est un presque un coup de cœur. Kei est folle, voire dingue. Elle n’est pas juste frappadingue. Elle est complètement folle. Elle continue de plonger dans l’absurdité. Kei avait eu une méchante grippe. Puis heureusement pour son client, elle est rétablie maintenant. Seul inconvénient, elle a été éloignée de son protégé. Celui-ci a la mafia aux basques. Le chef de la police d’un coin paumé, voilà, le protégé de Kei est dans une sale posture. Il fuit avec un mafieux repenti dans la forêt. Ils sont tous les deux pourchassés par ces mêmes mafieux.

Le chef de la police nous paraissait très blanc, et propre, mais après avoir creusé, il a accepté des pots-de-vin et frayé avec la mafia. Ceux qui ont engagé Kei semblent être un gang rival qui a tout intérêt à ce que le policier reste en vie. 

C’est compliqué, hein ? Oui, c’est compliqué.

Kei est accompagnée par 2 sacrés types indescriptibles : l’un d’eux est un homme burin aux traits bruts avec une allure de gangster, l’autre est un gringalet long sec avec les yeux fous et deux neurones qui se battent en duel. 

Leur stratégie pour déglinguer les mafieux est absolument grotesque, une vraie parodie des blockbusters américains. Le long et sec est ligoté à un chien. Il sert d’appât. Les mafieux ne comprennent pas ce qu’ils ont sous les yeux. Pendant ce temps, l’autre surgit de nulle part. Je suis à peu près sûr que face à cette scène j’ai fait la même tête que les mafieux. Incrédulité et ahurissement se battent pour la première place dans ma tête. 

Et puis, le chef de la police et avec un des mafieux, une relation de solidarité se construit, jusqu’où ira-t-elle ? Kei s’est déjà fait tout un film de bromance. C’est très drôle, d’autant qu’elle est occupée à se faire tirer dessus et elle trouve quand même le moyen de s’imaginer des scènes rocambolesques, ça me tue.  

Les dessins sont toujours aussi somptueux, les expressions comiques et décalées, le rythme effréné renforcé par une mise à disposition des bulles recherchées et étonnantes. Les scènes dessinées ne sont pas plausibles, mais elles restent un régal. La question ici n’est pas : est-ce que c’est réalisable ? En fait, il n’y a pas un vrai sens à rechercher et c’est peut-être ça qui me plait le plus. Il faut prendre les choses comme elles sont et se laisser surprendre. C’est encore une réussite graphique ce tome 5. 

Prêt pour une petite histoire de lecture !

Je l’ai lu à Gibert Joseph, je me suis trouvé un lieu isolé. J’ai commencé ma lecture pour réémerger 20 min plus tard. Impossible de le lâcher. Je suis de celles qui squattent les rayons mangas, les lis, mais j’en achète rarement. Les libraires me détestent, mais j’ai pu en enchaîner deux mangas sans être dérangée, même si l’impression d’abuser ne m’a pas trop quittée. Cette impression s’est évaporée avec Violence Action, j’étais trop absorbée et trop en train de rire et m’amuser. 

En résumé

Ce tome est pour une franche réussite, les auteurs réussissent à faire une intrigue toujours plus folle sans qu’elle égare son lectorat. Il faut évidemment être sensible au second, troisième voire quatrième degré et se laisser porter. Les situations absurdes se succèdent et Kei revient sur le devant de la scène plus en forme que jamais. C’est drôle et rafraîchissant.

Note

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Bonne lecture !