Levangile de la colere de Ghislain Gilberti

L’évangile de la colère de Ghislain GILBERTI

Cher(e) voyageur(e),

Si vous n’avez pas lu les précédents livres de l’auteur, ce n’est pas grave. C’est mon premier de l’auteur et je n’ai jamais été larguée. 

LÉvangile de la colère de Ghislain Gilberti
L'évangile de la colère de Ghislain GILBERTI 5

Citation :

– Je constate que les nouvelles vont vite ! Nous sommes en effet parvenus à de très bons résultats. L’idée d’aller réinterroger la mère de Gabin est à mettre au crédit de Seth Kohl. Il a vu que j’avais suivi des études de psychologie, dont une spécialisation en victimologie. Il voulait tenter une approche complètement différente. Ça a porté ses fruits, donc l’initiative était bonne.

– Je ne peux que m’incliner, une fois de plus, devant ton talent, Sherlock !

– Oui, mais l’idée vient de Watson ! souligne Céline en souriant. On va plutôt dire que nous avons eu beaucoup de chance que Laurence Schwartz ait vu cet homme et que son inconscient ait bien voulu enregistrer et me restituer l’image.

Mon avis :

Je l’ai mis un peu de côté au profit d’une lecture plus légère et divertissante. Ça a fait du bien à mon humeur et m’a permis d’être plus disponible et apprécié ma lecture. J’étais prête à replonger dans la noirceur et les méandres de l’âme humaine. Les romans noirs permettent souvent de dédramatiser, mais parfois c’est juste trop. Trop noire, trop gore, trop tout ! Nous enlevons une couche de crasse pour découvrir que c’est encore plus crade en dessous. Ghislain Gilberti a su s’arrêter à temps. C’était limite. 

Cette enquête fictive fait écho à un papier que j’ai pu lire durant mes études sur un délire à deux. Les deux patients atteints de schizophrénie entretiennent réciproquement leur délire. Sans vous en dire davantage, disons que ce papier m’a fait comprendre et mieux appréhender l’enquête. Il lui a donné une dimension plus réelle et beaucoup plus dérangeante. Je ne sais pas ce qu’il en est pour un lecteur n’ayant pas de formation médicale par contre… Brrr ! Je frissonne. Je garde une petite réserve concernant le rebondissement final qui n’était pas forcément nécessaire et surtout trop prévisible.

Avec l’évangile de la colère, Ghislain Gilberti signe un thriller où les policiers sont sur une corde raide en équilibre précaire. Leurs gestes ne sont pas tous bons, cependant la justice permet à certains criminels d’agir en toute impunité. Si vous aviez des armes pour les punir, les punissez-vous ? Seth a des pistes sur les assassins de son frère, de sa femme et de sa fille. Ancien infiltré de la brigade des stupéfiants, il est en désintoxication. Il change de service, le voilà à la criminelle. Tout le monde le traite comme s’il avait tourné la page. Le zombie est une légende, un infiltré de premier ordre et un ex-militaire au passé impressionnant. Cependant sur son temps libre, il enquête, fait saigner ses points. Ses ennemis ne se battent pas à la loyale alors, pourquoi le devrait-il ? Il n’a plus rien à perdre. À la manière de Jason Bourne, il se lance dans sa vendetta. Sa hiérarchie a-t-elle des soupçons ? Combien de temps cette vendetta restera-t-elle dans l’ombre ? Réussir a-t-il à faire tomber les coupables ? 

Le jour, il plonge avec sa coéquipière Céline Fauvel dans une enquête sanglante. Un petit garçon disparaît. Le temps s’égrène. Les heures passent. Les chances s’amenuisent. Seth compte sur Céline et son diplôme en psychologie pour obtenir tous détails susceptibles de faire avancer l’enquête. Même si ce n’est qu’une impression, est-ce que quelqu’un ne lui a pas paru suspect ? Par quelle porte du parc est sorti le kidnappeur ? Une voiture suspecte ? Céline est intéressante, car elle aborde l’enquête d’un point de vue psychologique. Elle se glisse dans la peau du personnage. Dommage simplement qu’elle fasse pâle figure face à Seth. Son personnage a moins de consistance et de saveur. Il a un goût d’inachevé. Elle aurait mérité un ou deux chapitres en plus afin de créer un lien ou de permettre au lecteur de développer une forme d’empathie. 

Paul, leur supérieur est un autre protagoniste marquant. Il permet d’amorcer une thématique et une critique du corps des forces de l’ordre intéressantes qui mérite un beau développement, peut-être dans un prochain tome ? 

Ghislain Gilberti s’emploie à détruire notre vision manichéenne du monde de la justice et des forces de l’ordre. Adieu, monde de bisounours ! Avec Seth, notre éthique est interrogée et les limites de notre système judiciaire sont remises en cause. Cette thématique loin d’être originale est bien traitée, car à travers Seth et l’attachement à cette âme en peine on ne peut s’empêcher d’être empathique et de comprendre ses actions. Le plus cruel des criminels ne mérite-t-il pas la torture ? Sommes-nous prêts à cautionner la torture face à un Mohammed Merah ? Personnellement, je peux comprendre une bévue, mais pas la torture. Oui, on est humain et face à un être abject, on peut perdre les pédales. Néanmoins, on s’attend à ce que les policiers et la justice soient formés et sachent se maîtriser. 

En résumé, je suis de plus en plus contente d’avoir la possibilité d’avoir des services presses via Netgalley. Cela me permet de découvrir de nouveaux auteurs. Ghislain Gilberti est un auteur que je vais surveiller. J’aimerais également bien retrouver Seth et Céline ainsi que leur supérieur, Paul, un homme bon droit et honnête. 

Note : 7.5 sur 10.

Lu dans le cadre du #pumpkinautumnchallenge pour le menu #automnefrissonnant catégorie #leportraitdumal !

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