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47 cordes T1 de Timothé LE BOUCHER
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La chance d’une vie de John GRISHAM
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Le cercle de pierres de M W CRAVEN
Citations :
— Ce n’était pas ce matin, mais dans la salle de réunion B, avec le directeur adjoint Justin Hanson, l’inspectrice- cheffe Stephanie Flynn et le directeur Edward van Zyl, le jour où je leur ai montré l’analyse des résultats du TDMC. Au bout d’un moment, ils ont oublié ma présence.
Un coup d’œil dans le rétroviseur indiqua à Poe que Flynn était réveillée. Elle avait les yeux rouges. On dort toujours moins bien en voiture que dans un lit.
Bradshaw se retourna.
— Vous n’appréciez pas Poe, pas vrai, madame Flynn?— Qu’est-ce que vous racontez, Tilly? s’écria l’intéressée, l’air inquiet. Bien sûr que si, je l’apprécie.
— Ah. Je n’avais pas compris ça, surtout quand le direc- teur Edward van Zyl a expliqué que le SCAS avait besoin de Poe et de sa «connaissance encyclopédique des tueurs en série» et que vous avez répondu: «Peut-être, mais il a surtout une connaissance encyclopédique de l’art d’être une
tête de con, monsieur le directeur.»
Poe rit si fort qu’il faillit s’étouffer avec la gorgée de café qu’il venait d’avaler.
— Tilly! s’écria Flynn, mortifiée.— Quoi?
Mon avis :
Ce thriller est publié aux éditions archipel. Comme avec beaucoup de leurs livres, j’ai été happée dès les premières pages. L’enquête ainsi que l’intrigue associée à un personnage un peu ours comme Washington Poe n’y sont pas pour rien. Il faut dire que j’adore les personnages bourrus et un peu bruts de décoffrage qui envoient les règles au placard. Washington Poe est secondé par une lieutenante qui le laisse prendre ses aises. Stéphanie Flynn est une femme de poigne, mais elle est juste. Je regrette qu’elle soit finalement assez absente.
Washington Poe peut compter sur une analyste de génie et enthousiaste. Elle a un quotient intellectuel qui frôle la stratosphère. Avant que vous me disiez, c’est impossible, ce n’est qu’une image ! En tout cas, Tilly Bradshaw est peu sensible au second degré ou au langage imagé. Elle me fait penser à Temperance Brennan tout en restant très innocente du monde et de la méchanceté d’autrui. La dynamique qui s’installe auprès de Washington Poe oscille entre complicité et respect. J’ai bien aimé.
Cependant avec Tilly Bradshaw, l’auteur a voulu surfer sur la vague des séries qui mettent en avant des profiler, des gens super intelligents ou encore atteints de handicap comme l’Autisme Asperger ou d’HPI. Tilly a très peu de connaissances du terrain. Elle est innocente et naïve. Néanmoins, elle fait preuve de franchise. Elle peut être trop directe. Elle ne sait pas faire preuve de tact. Les scènes qui en résultent pourront vous faire sourire et alléger une enquête macabre sanglante et parfois même gore. J’ai vraiment eu un petit battement de cœur pour cette relation entre Tilly et Washington Poe.
J’aimais assez l’idée d’allier film et lieu spirituel, voire culturel. Ces sites sont présents dans une partie de l’Angleterre. Ils sont lourds en histoire. J’étais séduite par l’idée qu’il soit le théâtre de scènes de crime. M W Craven aurait pu s’en servir pour donner une dimension historique ou religieuse, mais l’idée n’est même pas effleurée. C’est dommage. Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris la symbolique du lieu. J’aurais aimé un écho historique. J’ai été légèrement déçue de ce point de vue là. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous dévoiler trop.
Âme sensible, s’abstenir ! L’auteur va assez loin dans les descriptions macabres. La description parle de la chair brûlée, de la cendre et des eaux. Elle a même parfois une odeur, un peu trop de réalisme pour moi. L’auteur n’est pas aussi prolixe concernant les motifs et le passé des victimes. Je n’ai du coup pas été impliquée d’un point de vue émotionnel. Tous ces détails viennent alourdir l’histoire et donnent un côté voyeuriste à ce polar.
En bref, ce livre se dévore en une seule bouchée. J’aime bien Poe et son personnage homme des cavernes. J’ai nagé au niveau de l’enquête, puis j’ai vu le rebondissement arrivé avec ces grands sabots. Ce manque de surprise ne m’a pas gêné, seul l’excès d’hémoglobine est gênant.
Les carnets de l’apothicaire T1 de Hyuuga NATSU
Quand j’ai vu ce livre en librairie, j’ai sauté sur l’occasion. Si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez que j’étais insatisfaite quant au dénouement des enquêtes de Mao Mao, car la mangaka nous laisse le soin de faire des déductions. L’inconvénient, c’est que j’avais l’impression d’avoir plusieurs trains de retard à chaque fois. Ce n’était pas très agréable. Le schéma en plus assez répétitif m’avait lassé, puis Itsuki Nanao avait donné un second souffle à son histoire.
Le dernier vol de Julie Clark
Le speech sur la couverture m’avait fait penser à une narration à deux voix. Un chapitre avec le point de vue de Claire, et un chapitre avec celui d’Eva, mais pas du tout ! Le roman est clairement centré sur Claire Cook avec son point de vue. Eva prend la parole, mais plus rarement, car elle est l’ingrédient mystère. La vie qu’elle mène est le mystère à élucider.
Jolis jardins maudits T1 De l’arsenic dans les azalées de Dale MAYER
Cher(e) voyageur(e),
Citations :
« Goliath passa lui aussi à toute vitesse. L’énorme chat frôla le mollet de Doreen au passage.
— Oh, pour l’amour de Dieu.
Elle enleva l’oiseau du dos de Mugs du revers de la main. Il sauta instantanément sur son bras et glissa étrangement jusqu’à son épaule.
— Thaddeus est là. Thaddeus est là, lui cria-t-il à l’oreille. »
Mon avis :
Je n’ai pas aimé, j’ai longtemps hésité à abandonner, mais je me suis forcée à le lire jusqu’au bout : un peu parce que c’est un autoédité traduit, un peu par espoir que ça s’améliore.
Doreen est une trentenaire qui a tout perdu : prestige, argent, amour… Son ex-mari et sa redoutable nouvelle copine _ avocate de Doreen _ l’ont laissée démunie. Heureusement, sa grand-mère Nan est là, elle lui a cédé sa maison. Une vieille bicoque qui manque d’entretien et son jardin maudit. Elle arrive à la maison avec son compagnon de voyage Mugs. Elle ouvre la porte. Un fauve aussi grand que Mugs les salue, ils en sortent tous les deux un peu bousculés et échevelés. Goliath est un chat-chien au caractère fluctuant. Doreen n’est pas en reste niveau surprise, car sa grand-mère avait également un perroquet gris du Gabon Thaddeus qui a le sens de l’à-propos. Le trio d’animaux va semer la zizanie. Qu’est-ce que Mugs tient dans la gueule d’ailleurs ? Ne serait-ce pas un doigt ? Mais où est-ce qu’il l’a pris ?
Le résumé était alléchant, certaines scènes sont comiques et elles expliquent que je me sois accrochée. Simplement, la zizanie est présente du début à la fin de l’enquête. Si elle était rafraîchissante, elle finit par être grosse comme une maison et agaçante. Les protagonistes humains sont tellement clichés. Puis, c’est un tel micmac.
Doreen est blonde. Vous me voyiez venir ! Croyez-moi, vous êtes loin du compte ! Elle n’a jamais travaillé encore moins fait chauffer son eau pour le thé. Elle regarde la cuisine de sa grand-mère avec horreur. Par contre, elle n’a jamais jardiné. Elle a juste supervisé le travail du jardinier de son domaine et la voilà jardinière en herbe. Elle n’a pas un sou en poche, son instance de divorce étant clairement mal barrée. Heureusement, Nan a égaré des sous dans tous ses manteaux. Elle est donc loin de savoir cerner les gens vu le coup fourré qu’on lui a fait et pourtant elle détricote les suspects comme une pro. J’arrête là. Le policier en herbe est aussi un cliché plus âgé que Doreen, sexy avec des biceps aussi large que sa taille… Aïe ! Ouille ! Et surtout, il se plaint de Doreen. Elle a la fâcheuse tendance à empiéter dans son enquête. Pourtant, ses protestations sont molles, et finalement, il n’apporte pas grand-chose. Je m’arrêterais là.
En bref, j’étais bien contente de tourner la dernière page. C’est dommage, car l’idée des trois animaux est vachement marrante même si c’est gros comme une maison. Thaddeus aura été la bonne note de l’histoire et le personnage le plus abouti.
4 réponses à “Jolis jardins maudits T1 De l’arsenic dans les azalées de Dale MAYER”
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Comme quoi, j’aimais le coté grotesque même si pour moi c’était un peu too much et le style peu travaillé. Après ça dépend de ce que l’on recherche et souhaite.
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Moi j’ai tout simplement adoré ce premier tome et j’ai d’ailleurs lu les autres tomes dans la foulée, je suis actuellement en train de lire le quinzième et j’attend avec impatience la sortie du suivant.
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Oui le speech était franchement sympa. Il y a de l’idée mais trop four tout et cliché a mon goût.
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ça avait l’air fun, dommage que tu aies dû te forcer pour finir…
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Ta seule issue de Giles KRISTIAN
Cher(e) voyageur(e),
Je commence cette chronique en remerciant babelio et les éditions HarperCollins pour l’envoi de ce livre. C’est tellement rare d’avoir un envoi de livre physique donc c’est à noter 😀
Citations :
Ça me fait encore bizarre de penser à l’abondance dont nous profitions il y a peu. Si on nous avait prédit qu’un jour notre souhait le plus cher serait de pouvoir nous faire une soupe au lichen, L’aurions-nous cru ? Et pourtant… en quelques semaines à peine, nous y sommes ! Je vais devoir utiliser toute mon énergie pour évaluer nos chances de survie, fouiller dans mes souvenir…
Mon avis :
Bienvenue dans le Grand Nord ou presque ! En tout cas, prenez votre kit anti-engelure, car vous risquez bien de frôler les engelures.
C’est au côté d’Erik, de Sofia et d’Élise que nous prenons la route pour un chalet au milieu de la neige près de Tromso. Cette ville est située au nord de la Norvège. C’est l’occasion d’être dépaysé, de perdre tout repère et d’avancer à l’aveugle. Giles Kristian nous invite à une petite initiation à la culture samie. Le hasard veut que j’aie vu un reportage sur la Suède et son pays frontalier, la Norvège. Disons que même si l’incursion reste superficielle, elle a au moins le mérite d’être véridique.
La(e) lectrice (eur) fait connaissance avec nos protagonistes à bord d’une voiture. La tension entre eux est palpable. Erik fait des reproches à demi-mot à Élise. Elle fait la sourde oreille. Sofia est ailleurs loin de leur conflit, dans ses souvenirs et sa mélancolie. Elle pense à Émilie. Elle aimerait qu’elle fasse partie du voyage, mais Émilie est partie pour un voyage plus définitif. Comme les autres lecteurs, je me demande encore si l’ajout du deuil et de la perte d’un parent était bien utile. Le mélodrame peut être vendeur, mais la suite se suffit à elle-même.
Élise et Erik font face au deuil, simplement ils ne l’affrontent pas de la même manière.
Élise se lance dans sa passion sans filet de sécurité, avec fougue et détermination au mépris de sa famille. Elle s’est lancée dans le mouvement écologiste et pour la préservation du peuple sami et de leur territoire.
Erik est incapable de travailler, de penser à autre chose, il se débat dans sa tristesse, dans sa culpabilité avec l’énergie du désespoir. Cette énergie déborde. Il couve Sofia. Elle est, elle est bien vivante. Il faut qu’elle le reste. Il ne survivrait pas à un autre drame. Cette anticipation agit comme une prémonition.
Sofia aimerait faire sa première randonnée à ski dans le Grand Nord. Ses parents lui avaient promis, mais c’était avant le drame. Un chalet en pleine montagne, ce serait l’occasion de les faire changer d’avis et d’atmosphère. Sa jolie frimousse et son anniversaire approchant font le reste. Nous voilà basculés dans une randonnée qui tourne court. Une scène en fait des témoins gênants. Une course poursuite est lancée entre conifère et étendue glacée fondue dans le blizzard. Le rythme nous laisse pantelants, haletants, les doigts croisés, priant pour qu’ils s’en sortent. Je me suis attachée à ce petit duo. Le père est affectueux. Sofia évolue vite forcée par les événements.
La fin est quant à elle digne d’un blockbuster américain, mais je ne m’en plains pas. Si elle n’est pas étonnante, elle reste belle et digne. Le mélo a une fin.
Ce thriller a le mérite d’être immersif et addictif. Pour atteindre la perfection, il ne lui manquait pas grand-chose. J’aurais aimé avoir le point de vue d’Élise sans nouvelles de son mari et de Sofia à la place du mélo sur le drame qui touche sa famille. Élise est un personnage prometteur avec son activité en tant que bénévole dans une association luttant pour l’environnement. Son personnage est sous-exploité au profit d’une théorie complotiste sur l’industrie. Cette théorie m’a un brin agacée.
Je me note l’auteur et sa plume que j’ai grandement appréciés. Simple, court et efficace, voilà ce qui résume assez bien le livre, les phrases de l’auteur, le découpage de ses paragraphes et de ses chapitres. Tous s’enchainent et les pages défilent.
En résumé, c’est une très bonne découverte et une lecture addictive. Venez plonger dans le grand froid et côtoyer les rennes avec Erik et Sofia. Ce sera l’occasion d’effleurer le peuple des Samis et qui sait vous donner envie d’en apprendre davantage sur eux ?
2 réponses à “Ta seule issue de Giles KRISTIAN”
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eh bien tant mieux je suis assez enthousiaste quant à la réception de ce livre !!
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Je ne connaissais pas du tout et ça ta chronique me donne envie de le découvrir 🙂
Merci pour la découverte.
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