47 cordes T1 de Timothé LE BOUCHER

Mon avis :

une autre avec des ailes sur la couverture. Elles me faisaient envie tout en me donnant l’impression d’être inquiétante et angoissante. Enfin, quand j’ai vu 47 cordes à la bibliothèque Aimé César, je me suis dit : « Ah, elle est pour moi, tiens, allez, je me lance ! »

Bon, ai-je bien fait ou mal fait ? Après mûre réflexion, je suis plutôt contente de moi. Je me suis retrouvée happée malgré moi dans un tourbillon d’émotions diverses et variées dans un monde de son et d’image qui se balance entre réel et fantaisie. Le rythme de ce thriller est haletant et prenant. Le lecteur est plongé directement dans l’action, les codes de l’univers créé par Timothé le Boucher se créent au fur et à mesure. Le mystère reste entier.

Timothé Le Boucher manipule ses personnages, nous manipule. Il nous amène à comprendre cette Métamorphe et nous y attache malgré son comportement discutable. Cette lecture m’a ébranlée, séduite et perturbée. Nous avons envie que la Métamorphe séduise Ambroise et qu’elle arrive à ses fins, même si elle le trompe avec elle-même en changeant de corps, de sexe… Cette danse et cette manipulation du corps fascinent et dérangent dans un mélange assez malsain. Fascinée par ce jeune homme, elle le suit. Elle s’introduit dans son quotidien en prenant les traits d’un ami, d’une femme rencontrée par hasard, d’une cantatrice fantasque prête à lui céder une harpe de grande valeur en échange de défi. Elle l’amadoue. Elle danse afin de se rapprocher d’Ambroise à quelque chose d’amusant et de terrifiant. Ambroise est difficile à convaincre et pourtant, on le sent de plus en plus réceptif. Sera-t-il distingué le vrai du faux dans ce marché de dupe ? Est-elle aussi indifférente aux sentiments d’Ambroise ?

Le lecteur/spectateur a presque envie qu’elle réussisse. C’est quand même très bizarre cette ambivalence. J’ai eu aussi envie qu’ils arrêtent de jouer, que les masques tombent. Cette ambivalence m’a poussée à me remettre en question. Suis-je tordu ?

J’avais même envie qu’ils finissent ensemble, et en même temps c’est malsain. Comment s’y prend Timothé le Boucher pour éveiller de tels sentiments ? Comment peut-on vouloir que cette Métamorphe aime Ambroise, et vice-versa ?

Ambroise est un jeune homme doux qui aime dessiner, qui aime l’art, qui aime sa harpe, qui danse avec sa harpe. Et quand il est avec elle, c’est de toute beauté, elle le pousse à se dépasser et atteindre ses objectifs.

On sent que le changement n’est pas seulement du côté d’Ambroise. Elle change à son contact. Son aura malsaine semble se dissiper un peu. Peut-être que ça explique cette ambivalence que l’on ressent par rapport à son personnage. J’ai eu l’impression qu’elle veut l’aider et du coup j’ai presque envie qu’elle réussisse à entrer dans la bulle d’Amboise et à faire partie de son monde. Ambroise recèle pas mal de secrets et de barrières. Ce jeu de séduction est parti sur de mauvaises bases. Qu’adviendra-t-il au moment où Ambroise comprendra que c’est une Métamorphe et qu’elle l’a manipulé depuis le début ? Le séduire et le jeter comme une vieille chaussette, mais était-ce sa motivation de départ ?

En bref : 

C’est psychologiquement prenant et plein de suspense. L’histoire est aussi étrange qu’hypnotique. Timothé Le Boucher arrive à nous emporter et nous captiver. Il faut être accroché et les dessins fusent. Ils m’ont plu, même si finalement le trait est commun. En fin de compte, ce sont ses lignes dansantes et tourbillonnantes qui m’ont conquise. Elles m’ont happée à l’intérieur. Maintenant, il me tarde de lire le tome deux.

Note :

Note : 8.5 sur 10.

Images :

Synopsis :

Tome suivant :

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Temps de lecture :

3 minutes

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