Le roi louve
Mon avis :
Cette bande dessinée est à l’image du premier tome avec plein d’arcs narratifs. Si votre lecture date un peu, n’hésitez pas à le relire. C’est dommage qu’on n’ait pas un petit résumé des précédents épisodes comme pour les séries. Ça m’a manqué surtout que le premier était brouillon dans son intrigue. Je n’étais pas sûre d’avoir compris tous les enjeux.
Malgré cette grande ombre au tableau, je l’ai dévoré. Je n’en ai pas laissé une miette, sans doute parce que j’adore le style de dessin. Les lignes courbes et la fluidité des traits renforcent l’impression de rapidité et d’urgence. Le lectorat est entraîné dans une course effrénée.
Le jeu des couleurs entre les divers clans souligne le changement de point de vue : les loups évoluant dans un paysage bleu glace et les humaines dans un univers à prédominance claire. La transition est claire. Chacun a des caractéristiques bien distinctes. Les portraits des loups comme des humains me plaisent énormément. Je me régale.
Le contraste souligne la rivalité qui sépare les deux clans. Les humains et les loups ont signé la paix, mais le pacte semble fragile. Qui aura le dessus ? L’équilibre est fragile d’autant que certains se sentent lésés. La révolte est difficilement contenue.
Petigré attend ses 18 ans pour pouvoir choisir son genre. En attendant, chaque lune marque son changement de genre, iel est convaincue de son choix. Iel contre l’avis de son père veut devenir femme et vivre le parfait amour avec son amoureux humain Rum. Son couple mixte promet de faire du remous encore plus que le choix de devenir une femme. Pourra-t-il atteindre son but ? Les siens le contraindraient-ils à être un homme ?
Petigré est à l’image du tourment de l’adolescent sur son identité genrée et son orientation sexuelle. Il progresse à contre-courant. Les parents ont parfois du mal à suivre à cause de leur éducation et ils ne se sont tout simplement pas posé la question.
Cependant, j’avoue si je suis et comprends aussi le mouvement LGBTQ+, certaines choses me laissent perplexe, moi aussi. Petigré se complexifie, et rend son choix bien plus compliqué qu’un questionnaire à choix multiples.
La fin de cette bande dessinée se finit sur un bon cliffhanger qui vous laisse dans l’incompréhension et l’envie de connaître la suite.
En bref,
Les premières pages ont été difficiles, le temps pour moi de me souvenir et raccrocher les wagons. Ensuite, les pages tournent et défilent. Quelle histoire ! Il y a une double lecture avec un fond de questionnement actuel sur l’identité de genre, intéressant et intrigant.
Évaluation :
Synopsis :
