Le coin de table de Mélusine Huguet

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Cher(e) loulou,

Mon avis

Après ma lecture de « Un jour de plus de mon absence », je me suis lancée dans ce roman de l’auteure. J’étais sûre qu’il me plairait. Peut-être un peu trop. J’attendais le même coup de foudre. Les pages se tournaient facilement, certes, mais toujours pas de coup de cœur à l’horizon. Rien. Nada. Nichts. Nothing. Il y a simplement un sourire et un brin de chaleur ! 

Le coin de table est plus doux, moins à vif, plus léger que son précédent roman. Sophie est une maman modèle de deux enfants et une fille aimante. Sa vie est partagée entre son restaurant « le coin de table » et sa vie de famille. Quand sa mère commence à perdre le nord, elle oublie certains détails et prononce un nom d’homme. Sophie ne l’avait jamais entendu. Est-elle plus attentive ou est-ce que quelque chose ne tourne pas rond ? L’ex-meilleure amie de sa grand-mère s’y met aussi et fait des phrases sibyllines. 

Sa vie est parfaite, elle a un mari qui est présent et surtout sa moitié, son meilleur ami. Elle a trouvé une collègue de travail avec qui elle s’entend à la perfection. La maladie d’alzheimer de sa mère fait dû chamboule tout. Le prénom de Marcel et les émotions qui transparaissent dans les yeux de sa mère ouvre un gouffre. Elle a besoin de savoir. 

Et sa fille Garance, pourquoi tout d’un coup, se met-elle à moins manger ? Quelle est cette manie ? Pourquoi tout doit s’effondrer autour d’elle ? 

J’ai adoré les écrits de son fils Martin qui se glisse entre un chapitre et un autre. Simple, vrai et tellement pur. C’est réconfortant et découvrir cette facette de la famille Meunier est intime et immersif. 

Mais pourquoi n’ai-je pas eu un coup de cœur ? 

Je n’ai pas réussi à me glisser dans le personnage de Sophie. Elle manque de relief, ses colères ont l’effet des étincelles sans la force dévastatrice. Mais ce qui m’aura le plus gêné est l’absence de sa mère, sujet principal des questionnements de Sophie. Elle passe en coup de vent, mais je n’ai pas eu le temps de m’attacher. Elle se fait plus présente dans la seconde moitié du roman, trop tard, car mon impression était déjà faite et je n’ai pas réussi à avoir d’atomes crochus. 

Par contre, Sophie est l’occasion pour l’auteure de partager des messages forts et importants. Mélusine Huguet parle de l’anorexie, mais aussi du besoin viscéral de connaître ses origines. La franchise même si elle fait mal serait donc la voie. Sophie a l’air de le penser. Le mensonge protège-t-il ou est-ce une double peine ? 

En résumé

J’ai aimé, mais il me laissera moins ébranlée que son précédent roman. Ses thématiques sont toujours aussi fortes, mais simplement les personnages m’ont moins touché soit à cause du déroulé de l’intrigue et par l’absence d’atomes crochus avec les personnages. 

Note

Citation

« — Maman ?
Nous sommes en pleine après-midi lorsque j’entre sans sonner chez ma mère pour lui rendre visite. J’ai toujours la clé avec moi et j’ai pris cette habitude il y a quelques années en constatant qu’elle se pressait d’ouvrir la porte, de peur que son visiteur ne se lasse d’attendre. Et moi, ma crainte est de la voir un jour se casser la figure à trop vouloir se précipiter ! Combien de fois l’ai-je vue sprinter, peignoir sur les épaules et bigoudis sur la tête, pour ouvrir au facteur complètement ahuri de la découvrir dans cet état ? Je ne serais pas surprise d’apprendre qu’elle lui a déjà ouvert la porte alors qu’elle était entièrement nue, juste pour ne pas rater son recommandé.
Je toque quand même trois petits coups en entrant et je m’annonce, histoire de ne pas l’effrayer.
— Ma chérie ? C’est toi ? Mais qu’est-ce que tu fais ici à cette heure ? Je ne t’attendais pas ! »
Extrait de
Le coin de table
Mélusine Huguet
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Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

Bonne lecture !