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Celle qui pleurait sous l’eau de Niko TACKIAN

Fragment en guise de mise en bouche :

Vu la taille de la pièce, il ne lui fallut qu’un instant pour confirmer qu’elle était seule. C’est alors qu’elle aperçut deux yeux bleus l’observant depuis le sol. Un chat… il avait dû sauter d’un meuble ou renverser quelque chose. C’était une sorte de siamois intégralement blanc excepté le museau, le front et les joues d’un gris pâle.

– T’es qui toi ? dit-elle tout haut en fixant le regard translucide de l’animal.

Pour toute réponse, il baissa la tête vers sa gamelle vide. Pas besoin de beaucoup de psychologie animale pour comprendre le message. Rhonda jeta un coup d’œil autour d’elle et aperçut un sac de croquettes chat stérilisé, sur lequel trônait un spécimen identique à son petit visiteur.

– Sacré de Birmanie, lut-elle tout en remplissant son auge.

Elle n’y connaissait vraiment rien en chat. Elle poussa la gamelle vers l’animal qui attendit quelques secondes avant de s’y intéresser, l’observant d’un air suspicieux. Rhonda fit une fois encore le tour de la pièce sans noter quoi que ce soit de particulier.

Mon avis :

J’avoue que c’est le titre qui m’a le plus intrigué. Comment peut-on pleurer sous l’eau ? Mais surtout comment peut-on le voir ou le savoir 😀 ? Je n’ai jamais essayé personnellement, mais je suis tentée pour voir si c’est si différent que hors de l’eau. En soi, la seule chose intéressante est que ce sont des pleurs invisibles. 

Une enseignante d’un lycée est retrouvée morte dans la piscine du 19e arrondissement de Paris. Les inspecteurs Tomar et Rhonda du 36 rue du bastion récupèrent l’affaire. S’agirait-il d’un suicide avec une mise en scène élaborée ? Tout semble indiquer le suicide et pourtant Rhonda ne peut s’empêcher de croire qu’il y a plus que cela. Et puis, même si c’est un simple suicide, qu’est-ce qui a bien pu pousser cette femme dans la fleur de l’âge à agir de la sorte ? Toute mort ne mérite-t-elle pas qu’on s’y attarde ? La vie est importante. Pourquoi y mettrait-il un terme ? 

Le récit ne porte pas que sur ce meurtre suicide, mais il est question d’enquête interne, ainsi que des évènements quotidiens. Tomar est suspecté d’avoir tué quelqu’un qui enquêtait sur lui. Le souci est qu’il est épileptique et ne sait même pas s’il est coupable. Ces éléments ne semblent pas liés. Pourtant, c’est comme s’ils nous préparaient à la conclusion, et à l’accepter… J’ai bien aimé cette fin. 

Un petit frisson et une bonne immersion !

J’ai vécu quelques semaines dans le 19e arrondissement et j’ai même eu l’occasion de me rendre dans les locaux du 36 rue du bastion. C’est assez rare de me balader dans un lieu connu à travers un livre. Qu’est-ce que j’ai apprécié reparcourir les lieux avec les personnages de ce livre ? Cela m’a bien aidé à visualiser les scènes à m’immerger dans le décor. L’ambiance est un peu aseptique et violente comme le suicide.

En résumé : C’est une très bonne lecture. La thématique m’a bien plu, mais ce que j’ai adoré par-dessus tout, c’est connaître le décor, j’ai eu l’impression de suivre les enquêteurs sur le terrain. 

Note : 4 sur 5.

D’autres avis :

Les paravers de Millina

Passionnée de livre... Fantasy, Policier et Romance :)

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