
Citation en guise d’avant-goût :
Quand j’ai découvert que j’étais enceinte de toi, je t’ai aimée.
Quand je t’ai portée, même sans te voir, je t’ai aimée.
Quand tu es née, recouverte de sang, je t’ai aimée.
Quand tu as grandi, j’ai appris par cœur les moindres traits de ton visage.
Quand tu dormais, je te regardais.
Quand tu souriais, je souriais aussi.
Quand tu pleurais, mon cœur s’emballait.
Quand tu es devenue adulte, tu es restée la plus belle et la plus innocente à mes yeux.
Quand tes mots ont été durs et quand on s’est éloignées, je t’ai aimée encore.
Mon avis :
Une bonne lecture !
C’est une bonne lecture, un essai sur la grossesse. J’ai été bluffée par la qualité de la plume de l’auteure. Elle est vraiment belle, poétique et profonde. J’ai seulement un petit problème au niveau de la classification du genre sur le site, il est classé dans essai et documentaire. Je comprends la partie essai mais la partie documentaire pas du tout. Cela n’enlève rien au roman, c’est juste perturbant.
La grossesse mais encore !
Alice est une jeune femme de 24 ans, elle est enfin casée, elle pense à agrandir sa petite famille, de passer de deux à un trio. Dans ce tournant de sa vie, elle ressent le besoin de renouer avec sa mère. Elles ne se sont plus parlé depuis 3 ans, après une dispute où les mots ont volé, frappé et blessé. Depuis, c’est le silence absolu, rien. Alice décide de faire table rase, elle la contacte par mail. Les échanges vont commencer. Ce projet de grossesse permettra-t-il de recréer le lien qui a été brisé ? Pourquoi la mère d’Alice est-elle partie sans un mot ? Le passé ne sera-t-il pas un obstacle à leur relation future ?
Une trame efficace !
La.e lectrice.eur suit seul.e les échanges mails de ces deux femmes. Ce procédé garde des parties dans l’ombre, le mystère est entretenu et sans perdre totalement la.e lectrice.eur. J’ai beaucoup aimé cette forme de narration originale. Elle permet d’être au plus près des pensées d’Alice et de sa mère et de s’attacher à elles. Elle est intrusive, tellement belle et humaine.
Un petit hic !
Tout est sympa, même si la fin est légèrement redondante et donc un peu de longueurs. C’est dommage.
[…] Ps : Je ne t’ai jamais dit de Brigid KEMMERER La couleur du miel de DELPHINE MAAREK […]
Un livre vers lequel je ne me serais pas tournée, le sujet ne me parlant pas, mais la narration sous forme de mails m’attire bien.
Moi non plus, je ne suis même pas en couple ni sur de vouloir des enfants plus tard. Mais je me suis dit pourquoi pas surtout pour le conflit mère fille.