Au menu de cette saison 2
Mon avis
L’intrigue et les épisodes indépendants sont assez bien ficelés. Les épisodes fil rouge sont derrière nous, ils ne traînent pas sur plusieurs saisons. C’est encore un bon point pour cette série assez féminine et avec des propositions plutôt féministes. Cette série aborde la place de la femme dans la police. Les vieux de la vieille critiquent parfois l’arrivée du beau sexe avec mépris et sexisme, via des blagues salasses et diminuantes.
Ses collègues sont lourds. En contrepartie, les arguments et les paroles du détective Jane sont très féministes et soutenus par le détective Korsak, un de ces vieux de la vieille qui a évolué. La thématique du harcèlement sexuel n’est pas loin. Elle est abordée entre collègues, Korsak et Mr vomito en rigolent sifflent Jane en jupe ou font les lourdes, c’est une blague entre eux et Jane les remet gentiment à leur place. C’est un moyen de faire passer le message sur le ton de la rigolade et de la bonne entente.
Le commissaire Cavanaugh, un autre vieux de la vieille, est plus présent dans cette saison. Ce sera l’occasion de le voir sourire, et de ne plus être un simple spectateur.
Le docteur Ilses est partie intégrante de l’enquête. Elle intervient dans les moments clés, elle fait plus que le travail du simple médecin légiste comme Temperance Brennan, elle va sur le terrain, vient apporter ses lumières aux postes de police. Bref, elle s’investit.
Elle nous avait révélé quelques petits secrets dans la saison 1. Ils vont beaucoup être développés dans cette saison 2, notamment son adoption. Son père adoptif entre aperçus fera des apparitions plus flamboyantes avec un petit soupçon de danger. Il est effrayant et fascinant. Maura est une jeune femme qui a été adoptée par deux parents riches, elle n’a manqué de rien si ce n’est d’amour et d’attention. Elle décrit une enfance stérile, avec peu de sourire et de discussion. Ces parents étaient absents. Cette situation explique peut-être qu’elle se cherche encore aujourd’hui. Elle tombe sur son père biologique et il n’est pas recommandable loin de là, il est le chef de la mafia irlandaise. Maura se posera bien des questions sur elle-même.
La détective Rizzoli est la fille d’immigrés italiens. Elle a gardé un nom italien. Elle subit les stéréotypes et une certaine discrimination. Pour rajouter des complications, sa famille est composée essentiellement d’ouvriers. On est loin des quartiers chics et des chaussures à 1500 euros. Jane Rizzoli est parfois envieuse des facilités de Maura dans la vie, et à l’inverse Maura lui envie sa famille surprotectrice, pleine d’amour et des fois étouffantes.
La famille Rizzoli se résume à Jane, Tommy et Frankie. Angella et Franck les parents se sont séparés d’un commun accord et c’est le début de la tragédie grecque, mélodramatique, mais comique. Il faut aimer. Personnellement, je trouve certaines situations tellement absurdes que j’ai décidé d’en rire, même si je comprends que l’on trouve cela pesant.
Frankie rejoint sa sœur dans la police. Celle-ci le couve et n’arrive pas à le laisser grandir. Elle peut parler de sa mère et de son emprise étouffante. Cependant, elle n’est pas mieux. Quant à Tommy, il fait sa première apparition, jusque-là nous savions seulement qu’il était en prison et qu’il avait un comportement de fils ingrat. Finalement, quand il montre sa trombine, nous comprenons qu’il fait partie des gentils. Il est de ces criminels qui se font prendre dans des petites combinées de rien du tout et qui le regrettent amèrement d’autant qu’une de ces combinaisons l’a amené à renverser un prêtre. Aïe ! C’est très moyen à inscrire dans un curriculum vitae, pourtant il essaie de faire amende honorable. Jane et Frankie ne sont pas prêts à le croire, il a déjà essayé par le passé. Le résultat fut un échec cuisant.
Le docteur Isles se fait sa place dans ce cocon familial. C’est presque une deuxième famille pour elle. C’est émouvant de la voir avec Angela et de s’intégrer aussi bien avec l’équipe de policiers. Elle a la même relation franche avec Jane qu’avec Angela la mère de Jane. C’est étonnant, mais amusant. Le docteur Isle aura l’occasion de nous montrer sa vulnérabilité. Le lien entre le téléspectateur et elle se fait plus privé et plus intime. Elle se livre et l’empathie s’éveille. J’ai apprécié cette évolution du personnage. Elle nous donne envie de la câliner. Elle s’intègre de plus en plus aux enquêtes ainsi qu’à la famille de Jane.
La saison est un peu plus longue que la précédente, elle comprend 15 épisodes. Il n’y a pas de vrai épisode fil rouge si ce n’est les intrigues familiales. Le rythme varie avec des intrigues qui se déroulent sur deux épisodes, cela permet de casser le rythme et de nous surprendre.
Jane évolue également sur un plan personnel, elle est courtisée, seulement elle ne sait pas trop vers qui son cœur balance. Les deux prétendants sont mignons même si je l’avoue sans peine, je suis du team Casey.
En résumé
C’est une saison 2 tout aussi prenante que la précédente. Cette saison aura son lot d’intrigues plus ou moins originales, mais plutôt bien travaillées. La vie privée du docteur Isles comme de Jane Rizzoli est un mélange entre la tragédie grecque et la comédie burlesque. Elle promet des rires et un peu d’absurdité de quoi se sentir légers et avoir le moral reboosté.
Notation
Synopsis
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