Qui sème des graines de folie, croque la vie de Charlotte LEMAN

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Mon avis

L’auteure m’avait été recommandée en fait par Léa Volène. J’avais eu un sacré coup de cœur pour Motus et cœurs cousus de cette auteure alors je n’ai pas hésité à suivre sa recommandation. Je me suis donc lancée à cœur perdu dans cette lecture. Je m’attendais peut-être à être un peu plus prise au niveau des émotions. J’ai dévoré les lignes, aimé l’ambiance et les personnages. Il me manquait du piquant pour être totalement emporté. C’est une très bonne lecture, une douce lecture.

Le titre n’est pas pour rien dans mon choix de livres, non plus, pour être 100 % honnête avec vous. C’est une manière de choisir, qui s’est révélée plutôt fructueuse avec quelques déconvenues. 

L’histoire est très douce, sympa et feel-good. C’est une lecture cocooning. C’est une lecture qui fait du bien. J’ai eu envie de partie du club des floralies. J’aurais été très contente de faire partie de cette communauté de femmes, l’entraide, la solidarité et l’attention à l’autre, un plaisir.

Marie nous donne envie de croire que le bonheur l’attend au coin de la rue. Elle quitte Paris pour la banlieue. Ce déménagement pour faute de licenciement se transformera-t-il en quelque chose de positif ? Les floralies y croient. Pourquoi pas nous ? Marie mérite de réussir sa vie, sa reconversion forcée. Elle est mère célibataire de deux enfants. Son ex-mari est à l’autre bout du monde. Il est toujours présent pour promettre monde et merveilles à ses enfants, mais dans les actes, il n’est jamais là. Marie gère le quotidien, les calins, mais aussi le rangement et la tenue de la maison. Elle est attachante et touchante, car elle aime ses enfants, elle veut s’en sortir seule. Elle aimerait retrouver du travail, garder un toit sur leur tête et sortir voir du monde. 

Marie va-t-elle trouver un travail qui lui correspond ? D’ailleurs qu’est-ce que ça signifie ? Veut-elle vraiment passer sa vie derrière un écran ? Ses réflexions se noient dans la mélasse. Elle est perdue. 

Cette remise en question est finalement un thème très actuel. Qu’est-ce qui compte le plus : l’amour de son travail ou le compte en banque ? Être heureux ou riche ? Les autres nous apportent-ils que des problèmes ou est-ce qu’ils sont la solution ? Ces réflexions font échos en moi. Je suis pharmacienne avant d’être blogueuse. J’aime les gens, mais comme tout le monde l’agressivité de certains, l’impolitesse ou la tristesse de certaines situations me dépriment et me donnent parfois envie de tout envoyer valdinguer. Pourtant, l’alternative est de cocher des cases derrière un bureau ou de vérifier la cohérence des traitements et de la délivrance. Ça m’ennuie d’avance. Et surtout, ça m’ennuie des gens. Chercher l’ambiguïté ! Je comprends Marie et son envie de changer, mais aussi de donner de l’importance aux autres et à leur avis. 

Marie est également un cœur à prendre. Il se pourrait même qu’elle ait déjà un admirateur secret. Il lui glisse des mots doux. Qui serait ce mystérieux inconnu ? Laurent, son voisin ? Olivier le patron du café aux yeux ravageurs ? Germain, le gars antipathique de pôle emploi ? Tous sauf lui ! En tout cas, notre Cyrano a le don pour les mots. Marie se sent courtisée, désirée et ça lui fait du bien. 

Cependant, cela ne l’empêche pas d’émettre des hypothèses, d’essayer de piéger les hommes de son entourage pour découvrir son mystérieux Valentin. Ses plans ingénus sont drôles et farfelus. Ils apportent une touche de légèreté et d’humour plaisant. Cela résume assez bien ma critique ! 

Je n’ai ni fondu en larmes ni invectiver les personnages ni encourager. Je souriais. Je reprenais goût à la lecture, ce qui me fait dire que c’est une très bonne lecture et non pas un coup de cœur. Je peux remercier l’auteure et ce livre pour m’avoir sortie de ma panne de lecture. Cette lecture est parfaite pour une ambiance cocooning et sans prise de tête. Elle permet de lâcher prise et de sourire. J’ai clairement eu envie parfois de rejoindre le club des floralies. Elles sont toutes différentes : femme célibataire, mariée, amoureuse des rencontres sans lendemains, mais toutes attentive les unes aux autres, comment ne pas les aimer. Les enfants de Marie sont des crèmes même si leur présence est un simple piquant à cette histoire déjà croustillante.

Les floralies changent de noms lorsqu’elles réunissent. Marie devient Violette. Elles prennent le nom d’une fleur. Ne faites pas comme moi, n’hésitez pas à tourner les dernières pages du bouquin, vous y trouverez un glossaire. C’est très utile d’autant plus si comme moi, les prénoms et vous, ça fait deux. J’avoue que ce petit détail original m’aura donné du fil à retordre. L’auteure avait prévu le coup et moi j’ai zappé son glossaire. Quelle tarte, que je suis ! Si j’avais su, j’aurais eu moins de mal à raccrocher les wagons. 

En résumé

C’est une lecture parfaite pour se détendre sur la plage ou autour d’un thé, sourire à l’humour et à la légèreté. Charlotte Leman signe une comédie contemporaine avec une thématique de plus en plus d’actualité « le travail doit-il être seulement pécunier ou peut-il nous apporter son lot de bonheur ? ». Doit-on choisir son travail en fonction du salaire ou de notre passion ? 

Note

Citation

« — Un périnée relâché peut entraîner de l’incontinence…
Je pense à la pub Tena discreet. Pas encore entrée dans la ménopause qu’il faut déjà porter d’autres couches. On fait comment, on les superpose ?
— Ou même pire, une descente d’organe.
La physiothérapeute vient de me plomber le moral. Il ne me reste plus qu’à prendre rendez-vous au plus vite chez un psy.
— Heureusement, il existe des exercices faciles que vous pouvez faire à n’importe quel moment de la journée. Levez-vous, je vais vous montrer.
Je m’exécute, prête à me résigner à ma condition féminine. Elle se place face à moi, les bras le long du corps, je l’imite.
— Imaginez que vous avez un abricot dans le pelvis, commence la thérapeute, on ne peut plus sérieuse.
Quoi ? Je ne veux pas savoir comment il est arrivé là ! C’est le genre de situation à finir aux urgences »

Synopsis

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Les chats ont neuf vies, moi j’en aurais deux de Julien AIME

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Je n’en ai pas lu mais la délicieuse imposture du chant des sirènes me tentait bien après avoir lu la critique de Light & smell et celle de Mavenlitterae.

Résumé en image

Temps de lecture

Bonne lecture !