Moriarty T2 de Ryosuke Takeuchi

Follow me

Mon avis :

Ce tome est l’occasion de voir toute l’équipe au grand complet : Louis, William et le comte Moriarty. Après avoir découvert un trafic de drogue, les trois frères sont bien décidés à faire tomber le responsable et le faire payer son ignominie. Je ne sais pas vous, mais les trafiquants de drogues, ça me révolte, ils se nourrissent comme les vampires du malheur des autres. Tout laisse à croire que le coupable est membre de la bourgeoisie. William met en place un plan pour le démasquer digne d’un joueur international d’échecs. Il a prévu les réactions à toutes ses manœuvres. Son équipe est comme une extension de sa main. Leurs actes sont précis au millimètre près. 

L’imprévu pourtant a toujours le don de pointer son nez quand on l’attend le moins. Ce cher William n’avait pas prévu que Sherlock Holmes serait à bord. Ce personnage fait une entrée remarquée. William a quelques sueurs, mais est-ce une réelle menace ? Sherlock en tout cas semble intrigué des manœuvres de William sur le bateau. La course poursuite est-elle sur le point de commencer ? 

Le portrait de Sherlock est carnassier et caustique. J’adore. Il est un brin voyou, sous son costume carré. Certes, il est au service du commissaire Lestrade et pourtant, il a l’air de n’en faire qu’à sa tête. Si Lestrade laisse faire, sa logeuse Mme Hudson en a par-dessus la tête de ses loyers impayés. Elle lui mène la vie dure. Vous voyiez où je veux en venir. L’équipe de mangakas arrive à nous construire des personnages plein de charisme même les secondaires. Oui, Moriarty et Sherlock restent sur le devant de la scène, mais les autres ne s’effacent pas à leur contact. De plus, en lisant ce tome, je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement entre Sherlock Holmes joué par Bénédict Cumberbatch. Ils ont plusieurs points communs.

L’antagoniste de Moriarty promet d’être croustillant. 

Le manga nous offre également une parenthèse historique sur la création du MI6, et l’implication de Moriarty. 

Moriarty dans mon souvenir des différentes séries que j’ai pu voir à toujours jouer le rôle d’antagoniste au moins aussi doué que Sherlock Holmes. Mais serait-il plus doué ? Moriarty est comme Light Yagami sous prétexte que la justice n’est pas à la hauteur, il justifie ses crimes. Le parallèle ne s’arrête pas là, L comme Sherlock est inadapté, trop intelligent pour être aimable et courtois. Le fait que l’intelligence n’aille pas souvent de pair avec être sociable et bienveillant a tendance à me chagriner. Seul Moriarty semble gentil avec ses subordonnés. Le flou autour de la morale est encore plus trouble. 

En bref, ce tome me déstabilise. Sherlock répond totalement à mes attentes, un brin moqueur et irrévérencieux à l’image de Bénédict Cumberbatch. Cependant, comme dans Death Note, le côté justicier qui fait couler le sang m’interroge et me déstabilise, j’ai hâte de voir comment vont évoluer les personnages et l’histoire. 

D’autres avis : les voyages de Ly