Mon avis :
Ce quatrième volet s’ouvre sur une scène du quotidien où Senzo s’essaie non sans mal au lavage des assiettes. Manpachi met du cœur à l’ouvrage et Koyuki supervise. C’est moi où le message du partage des tâches domestiques est vachement clair et percutant. En tout cas, c’est difficile de passer à côté. Sachez cependant que ces planches toutes mignonnes laissent place à de l’action. Les scènes qui suivent et les révélations à tour de bras, m’ont laissée pantoise. Koyuki ne se cantonne plus à sa place de figurante. Elle se livre à nous lecteurs par petits bouts. Elle reste très mystérieuse, depuis le début, je me demande comment une renarde peut vouloir veiller sur Senzo, car si vous avez suivi comme moi, les renards le haïssent et le repoussent. Se pourrait-il qu’elle le fasse sans arrière-pensée ? Senzo est méfiant. Les raisons sont évoquées ici et les réponses soulèvent tout un tas de questions.
Momoji est sorti de prison, il trame un truc pas net et l’humain qui croise sa route est encore plus obscur. Je ne sais pas vous ? Mais ça ne sent pas bon, comme les fesses d’un mustélidé (la mangaka dit que ça pue, je la crois sur parole). En tout cas, avec ou sans liens, des événements vont faire trembler le monde des métamorphoses. Il semblerait qu’un autre terrible renard ait sévi dans les parages. L’âme de Gyokumen est scellée dans une pierre. Les autres métamorphoses craignent que son âme se réveille et fasse resurgir Senzo le noir. Le passé de Senzo pourrait bien refaire surface.
Mikumo a disparu et Tachibana ne fait pas mine de le chercher. Mi Tagawa consacre plusieurs planches à ce loup taciturne. J’ai eu un réel coup de cœur pour ce rabat-joie de première. Pour une fois, son rôle ne se limite pas à être le grand frère respectueux des règles.
Les planches et les dessins sont toujours aussi plaisants visuellement. Les visages tout en rondeur et ils se peignent en émotions joyeuses ou colères. Les émotions sont vives. Elles permettent une immersion intense.
En résumé, c’est encore un tome fort agréable prenant et addictif. D’ailleurs, une fois n’est pas coutume, j’ai enchaîné avec le tome 5 dans la foulée. Je ne pouvais me contenter de cette fin.
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