Extrait en image :

Mon avis :

Ce recueil rassemble des contes pleins de poésie, des chapitres explicatifs et des illustrations de Benjamin Lacombe juste splendides. J’avoue que plus que les histoires et les courts recueils, je me souviens des dessins. Ils sont colorés, nuancés avec un jeu d’ombre et de lumière juste parfait. Ils sont magnifiques. Les proportions du visage sont toujours un peu plus importantes que le reste du corps. Ça peut déstabiliser, voir ne pas plaire. Personnellement, je trouve que ça donne du cachet à l’illustration et dans ce recueil, il souligne l’aspect humain ou éthéré. Un autre détail a attiré mon attention : certaines planches sont construites comme des photos. Il y a une netteté au niveau du focus et l’arrière-plan est flou comme sur une photo. Cette composition renforce la sensation de profondeur. 

Pour ce qui est de l’écrit : 

Les contes ont une morale comme les nôtres, néanmoins j’ai eu l’impression en les lisant d’être un peu hors du temps. C’est une sensation agréable qui rappelle le rêve. Seulement, comme celui-ci, les émotions sont émoussées et je n’ai pas été happé même si mes yeux eux l’ont été par les illustrations. 

Au milieu du recueil, il y a un chapitre entier dédié au Kitsune et sur la naissance de cet animal mythique. J’ai fait des découvertes assez surprenantes et il m’a aidé à voir plus clair dans la mythologie japonaise. La différence entre Kitsune et Inari est assez bien abordée. 

La fin est marquée par un chapitre sur les jeux, il y en a un qui ressemble à un mélange entre les petits cheveux et le jeu de l’oie. Franchement à tester ! 

Un seul petit regret ! 

Les notes ne se trouvent pas en bas de page, mais à la toute fin du livre. Cette mise en page n’est pas très pratique. 

En résumé : J’ai fondu pour les illustrations de Benjamin Lacombe et voyagé dans un japon onirique et légèrement démoniaque. Ce livre est un très bel objet et une bonne acquisition. 

D’autres avis sur la toile : Walpurgis, les reveries d isis et L’antre d’une reveuse