Cher(e)s voyageur(e)s,
Je ne suis pas à mon coup d’essai avec ces deux auteurs Titwane et Raynal Pellicer, j’avais déjà lu « Brigade criminelle, immersion au cœur du 36 quai des Orfèvres de Titwane et Raynal Pellicer » et « Brigade des mineurs, immersion au coeur de la brigade des mineurs de Raynal PELLICER et TITWANE».

Mon avis :
J’ai adoré ces deux bouquins, même si j’avoue que celui sur la « Brigade des mineurs » était assez lourd. Je me suis donc lancé le cœur léger dans cette nouvelle immersion, bande dessinée reportage, et je peux vous dire que les policiers n’ont pas une minute à eux. L(a)e lectrice (eur) plonge avec eux dans différentes enquêtes à une vitesse vertigineuse dont deux sont de gros dossiers : le casse du siècle avec le fameux youcouncoun, pink panthers (oui, vous avez bien lu) et 12 kilos d’or. Je peux dire en toute tranquillité que Raynal Pellicer et Titwane ont bien choisi la période d’immersion. D’ailleurs, un des policiers sur l’affaire Youcouncoun dira « une affaire comme celle-ci dans sa carrière, c’est rare » avec un sourire de satisfaction.

Ces enquêtes ont toutes un fort potentiel cinématographique entre les vols de bijoux, la refourgue, le travail de la scientifique et la recherche de preuve. Nous ne sommes pas loin des séries télé policières avec cependant un peu moins de moyens pour la police et un système de vidéo surveillance souvent défaillant. Oui, dans des bijouteries ou les bijoux valant des millions leurs caméras sont toutes pourries. Cherchez l’erreur ? Moi, j’en suis restée coi. C’est peut-être pour ça que j’ai eu un vrai coup de coeur pour l’ouvrage.
À cela, vous rajouterez des criminels renseignés sur les méthodes d’investigation qui ne laissent pas de grosses empreintes bien en évidence, ils portent tous des gants. Le travail d’enquête ressemble de plus en plus à « trouver Charlie ». Pour le butin, c’est une autre paire de manches, il a une fâcheuse tendance à disparaître et coincer les voleurs sans leur butin est légèrement plus compliqué. Chaque détail compte. Ils s’accumulent. Le dossier grossit.
Le saviez-vous ? Les policiers sont censés réunir des preuves à charge du suspect (ça tout le monde le sait, voyons) et à décharge (ah bon, quoi, mais dans les séries, il n’y a pas ça). C’est cette balance qui peut jouer sur la peine du criminel. Tous ces éléments constituent un dossier. Le dossier est rédigé avec soin, car toute l’affaire repose sur ses écrits. Mais bon, Titwane et Raynal vous expliqueront mieux que moi la méthodologie. Je vous rassure, ils sont précis et concis. C’est d’ailleurs ce qui me plaît dans leur reportage romancé et illustré. Ils vont droit à l’essentiel. Raynal Pellicer est journaliste et ça se voit, car il sait se mettre à la hauteur de son auditoire. En quelques phrases, le tableau est dépeint et puis si vous avez encore un peu de mal à mettre en lumière, compter sur Titwane pour illustrer le propos.

Les dessins, on en parle. Titwane nous régale les yeux, avec les toits de Paris, les bijoux, les bistrots parisiens, mais aussi ses portraits. On sent la maîtrise. Il joue de l’ombre et de la lumière. Il nous fait des portraits juste bluffants. Je suis dithyrambique, mais objective. La preuve en image, dites-moi si ce n’est pas beau ça.
