Troublemaker d’Alfreda Enwy

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Mon avis

C’est mon premier livre de l’auteure, une romance contemporaine avec deux personnages très différents. Les opposés s’attirent. On est plutôt sur cette idée-là. Pour pas mal de raisons, il m’a fait un petit peu penser à « Hope and Never Dies » de Dalinda Dane et Ludivine Delaune. 

Je suis rentrée très facilement dans la romance. J’ai dévoré les 30 premières pages. Et puis après, le rythme s’est ralenti ou la vie s’est immiscée dans ma lecture, le résultat c’est que j’ai décroché. J’ai eu le plus grand mal à me remettre dedans. Je me dis que j’avais trop de choses dans la tête ou alors le contraste entre Hazel et Jun.

Elle est infirmière dans le service de psychiatrie. Elle est humaine, touchante et à l’écoute avec ses patients. Puis elle rencontre Jun et ces qualités s’effacent. Elle n’est plus à l’écoute simplement dans l’action, dans le soin. Son empathie est reléguée au second plan. À force d’analyser, je me dis que ce revirement brutal est sans doute responsable de ce décrochage.

Je m’étais fait une idée de Hazel. Puis pouf, elle n’était plus là, effacée par la testostérone et l’action. Jun est simplement peu probable, un mercenaire épris de justice. Justicier masqué, mais payé. Entre un métier d’infirmière qui colle à la réalité et ce personnage tout droit sorti d’un DC comics ou un Marvel, la différence a de quoi laisser perplexe et déconcerté.

Quand la fin est arrivée, j’étais soulagée et contente que ça finisse. Leurs petits mots d’amour m’ont quand même revigorée, difficile d’être de marbre quand Hazel et Jun sont deux. Ceci me permet de dire que le récit aurait gagné à être allégé.

Finalement, nous avons deux personnages que rien ne pousse l’un vers l’autre. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer, mais le hasard s’en mêle. Du sang dans le hall d’immeuble, la porte de son voisin ouverte et lui inconscient à terre, son métier et sa vocation d’infirmière prennent le pas. Elle s’occupe de le rafistoler et de le soigner. Et pour seul remerciement, il l’étrangle, le pauvre délirait et il pensait qu’elle lui voulait du mal.

Heureusement, cette confrontation est de courte durée, et elle rentre chez elle rapidement. Le lendemain, elle est tentée d’aller voir comment il va, mais le souvenir de leur confrontation est encore vif. Ils se croisent dans la cage d’escalier et son sombre voisin ne lui fait pas la causette, au contraire, il la rabroue. La prochaine fois qu’il y a du sang sur les murs, elle passe son chemin. Bref, côté romance ça promet d’être compliqué.

Hazel est celle qui m’a le plus touchée, surtout grâce à son empathie. Son quotidien à l’hôpital, ses échanges avec une patiente ou sa collègue de travail m’avaient conquise. J’ai surligné beaucoup de phrases, c’est un signe qui ne trompe pas.

Jun est plus quelconque, c’est le bad Guy par excellence qui a un bon fond quand on creuse un peu et mis à part le sang et les meurtres. Leur rencontre n’a pas su amener de la profondeur au personnage masculin et Hazel garde son empathie, mais elle est moins présente.

Jun est franc, brut de décoffrage, rude. Hazel le découvre sous son pire visage. Elle fuit, mais elle est attirée par ses ténèbres aussi. Elle est fascinée par la soif de Justice de Jun, elle ne cautionne pas pour autant ses actes. Cette ambivalence est quelque chose que j’éprouve moi-même en regardant « Arrow ».

Qui n’aurait pas envie que les méchants se fassent botter les fesses par Oliver Queen ? Mais, est-ce juste qu’ils meurent sans avoir été jugés ? Que faire quand la justice n’est pas à la hauteur ou trop lente ? Est-ce que cela justifie de faire justice soi-même avec notre conscience pour seul juge ?

C’est ce côté super héros qui rend Jun inatteignable et peu réaliste. Je n’ai pas pu m’attacher à lui, le comprendre, ou cautionner la romance. Il m’a sortie de l’ambiance.

La plume d’Alfreda Enwy est sensible et peut être percutante. La romance se lit facilement, elle est fluide. Je reste confiante pour l’autre livre d’elle que j’ai dans ma PAL.

En résumé

J’ai aimé ce livre avec un petit pincement au cœur pour Hazel, qui aurait pu être tellement plus. L’auteure transmet des émotions. Mon seul regret concerne le personnage masculin. Elle nous a tenus à distance. Jun était difficile à atteindre, trop fantaisiste pour une romance contemporaine. Passé cette déconvenue, c’est une belle romance assez addictive. Alfreda Enwy instaure une relation de couple respectueuse passé le gros écart de Jun au début. Elle nous offre quelques belles phrases que j’ai soulignées et partagées avec vous. Elle a toutes les qualités pour nous offrir de belles romances, à voir ce que cela donne avec d’autres personnages.

Note

Citation

« La mémoire est une bombe à retardement qui s’enclenche quand bon lui semble et qui peut faire des ravages. Kassie a été admise ici parce qu’elle ne contrôle pas ses angoisses. Elle a peur des gens et parfois de son ombre. Un geste brusque peut déclencher une grosse crise de panique.

— Tu veux en parler ?

— Non.

— C’est toi qui décides, dis-je d’une voix douce. »

Synopsis

Si vous avez aimé vous aimerez

Est-ce que je vous étonne si je vous dis Hope nEver Dies de Ludivine DELAUNE et Delinda DANE

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Présentation du livre

Lu dans le cadre du Shiny Summer Challenge

pour le menu Été ensoleillé dans la sous catégorie Mon petit rayon de soleil.

Temps de lecture

Bonne lecture !