Conan le fils du futur
Mon avis
Conan le fils du futur est donc un service presse reçu grâce à la masse critique de Babelio. Petite, je ne compte plus le nombre incalculable de fois où j’ai regardé l’adaptation en animé de ce roman signé Hayao Miyazaki. Je me suis fait des marathons d’au moins 6 heures de visionnage sur les week-ends. Les aventures de Lana et Conan ont clairement bercé mon enfance. J’adorais Conan, son sourire face à l’adversité, sa joie de vivre et sa force surhumaine. Il se bat contre des idéaux, avec ses mots assénés avec conviction ainsi que ses poings quand c’est nécessaire.
L’action se déroule dans un monde post-apocalyptique. Industria règne en maître. Elle a besoin de toujours plus d’énergie pour faire tourner sa société. Cependant pour fournir cette énergie, il faut un ingénieur et pas n’importe lequel. Industria est prête à toutes les extrémités pour mettre la main sur lui. Toutefois, elle ne pensait pas rencontrer une telle résistance. Nous comprenons vite qu’Industria est prête à tout pour cette nouvelle source d’énergie au mépris de la terre. Une écoanxiété transpire de l’univers comme Nausicaä et la vallée du vent, sans que ce soit anxiogène. Conan est embarqué malgré lui dans une aventure plus grande que lui. L’animé est joyeux et mouvementé, cela contrebalance la thématique écologique plutôt triste et sombre.
C’est mon amour de l’animé qui m’a entraîné dans la lecture de ce livre. Heureusement, car pour moi, ce livre s’adresse aux fans, « Après la vague » d’Alexander Key correspond à l’épisode 7 et 8 à peu près. Or la maison d’édition Ynnis a fait le choix de ne pas faire de prologue. J’avoue que même avec mes souvenirs de l’animation, j’étais parfois perdue, car Hayao Miyazaki a pris beaucoup de liberté dans son adaptation. Le prologue n’aurait pas été de trop.
L’eau a submergé une grande partie de la terre. Alexander Key laisse supposer que l’action des hommes sur la nature est responsable de ce cataclysme. Cette supposition n’est malheureusement pas si évidente dans le roman, merci à mes précieux souvenirs de l’animation. Au début du récit, Conan est naufragé sur une île déserte. Il passe ses journées à pêcher. Il est triste, car seul, sans moyen de locomotion. Il ne sait pas ce que devient Lana et le professeur Roa. Heureusement, il peut compter sur la présence de Tikki un oiseau pour éviter de devenir fou. Cet épisode m’a clairement fait penser au film « Seul au monde » avec Tom Hanks.
L’auteur ne revient ni sur l’identité de Conan ni sur celle de Lana ou encore Tikki. Le lien se fait petit à petit. Une chose est sûre, ces personnages se sont déjà rencontrés, mais on ne sait ni quand ni comment. Pourquoi se retrouve-t-il séparé ?
Lana est la deuxième narratrice de l’histoire. C’est d’ailleurs avec elle que j’ai réalisé qu’effectivement elle est télépathe, une chose qui se comprend dans l’animé, mais qui n’est jamais expliquée. Les fans seront contents d’avoir un début d’explication. Le personnage du bouquin a un vrai plus par rapport à celle de l’adaptation, elle est plus active, présente et moins gnian-gnian. Réflexion faite dans l’anime aussi, elle est audacieuse, néanmoins dans le bouquin, elle est plus charismatique.
Cette histoire se lit toute seule. Je me suis vite immergée dans l’univers. Les personnages restent assez fidèles au niveau du comportement, caractères, etc. par rapport à l’animation. C’est très agréable.
L’écoanxiété de l’animation est présente dans le roman. La morale dans les deux est assez simple : l’Homme n’apprend pas de ces erreurs, il les répète pour un résultat similaire. Alexander Key démontre et dénonce cette façon de faire, ce défaut humain de manière simple et concise.
Conan se bat pour casser le cercle vicieux. Va-t-il y arriver ? En tout cas, on le souhaite.
En résumé
C’est une très bonne lecture. Je le conseille essentiellement au fan de cette œuvre ou à ceux qui ont vu l’animation, sinon vous risquez d’être perdu et de ne pas avoir toutes les clés pour comprendre l’univers. Sinon, c’est une lecture facile, elle est fluide et immersive. Quand on reprend le bouquin, en deux pages, on est à nouveau dedans.
Information complémentaire
Après une recherche sur goodread, Alexander Key aurait écrit 4 livres tous traduits en japonais. Je me demande si celui-ci correspond au tome 1, je n’en suis pas sûre, mais c’est le seul traduit en France et qui bénéficie d’une nouvelle traduction.
Note
Citation
«Je.. J’ai entendu quelque chose, dit-elle d’une façon mal assurée. C’était très léger, mais ça m’a dit que je t’avais amené ici pour commander. Et que je devais rester pour t’aider.
– Et vous ? » demanda-t-elle à Prof.
Le vieil homme acquiesça.
« Docteure, la mer a ouvert votre oreille intérieure.
Elle nous a dit la même chose à propos de Conan.
– Non ! protesta à nouveau le jeune homme. Je ne veux pas être le chef! C’est… C’est votre place !
– Conan, seuls les plus petits suivront un vieillard. Pas les jeunes. La jeunesse ne suit que la jeunesse et elle doit être forte. Il y a de gros problèmes ici. Toi seul peux les résoudre.
Mais tu dois te dépêcher. »
Synopsis

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Lu dans le cadre du Shiny Summer Challenge
dans le menu Les feux de forêt pour la Catégorie Déforestation.

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