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L’Eden des sorcières T1 de Yumeji

Mon avis :

La faune et la flore vivaient en harmonie. L’arrivée de l’espèce humaine a tout chamboulé. Les humains ont détruit la nature sans remords et sans se poser de question. La faune comme la flore est dévastée et apeurée. Elles ont fui les hommes. Les années sont passées, et le monde ressemble à un désert. Quelques oasis de verdure demeurent. Elles restent cachées au milieu des roches. Elles accueillent en leur sein les sorcières, leurs protectrices. Les sorcières sont elles aussi victimes de la folie des hommes, chassées à cause de leur don : la capacité d’entendre l’appel de la nature. Les hommes croient que leur don est à l’origine de la désertification. Elles sont haïes, chassées et tuées. 

 Les sorcières vivent isolées des humains. Pilly a grandi dans une de ces oasis végétales. Toura est une puissante sorcière, elle l’a élevée. La vieille femme lui apprend la magie. Cependant, Pilly a beau y mettre toute son énergie, elle n’arrive pas à faire appel à sa magie. Malgré les encouragements de Toura, rien n’y fait. Toura lui offre une graine, une graine d’espoir, car elle est censée conduire Pilly à l’Eden des sorcières. Mais qu’est-ce que cela ? Est-ce un mythe ou une réalité ?

Pilly a jusque-là eu une existence protégée. Celle-ci sera bousculée par l’arrivée d’hommes dans leur repaire. Au vu de leur arme, leurs intentions sont loin d’être pacifiques. Comment peut-elle aider Toura sans magie ? 

Ce premier opus est très porté sur l’écologie. Il interroge sur la responsabilité des hommes concernant l’état de la nature plus précisément sur sa destruction. La désertification est un mot brandi par nos professeurs de géographie depuis plusieurs années. Seulement, voilà, le problème c’est que c’est resté un simple mot. On nous en parle, mais les actes sont loin d’être là. On ne nous enseigne pas comment agir à notre niveau. Yumeji avec ce manga agit comme une piqure de rappel, une critique piquante, mais dans les faits où en sommes-nous ? Bref, ce manga aura au moins le mérite de faire parler la nature et d’exprimer une colère écologique. Yumeji s’attaque aussi aux systèmes de castes, la redistribution de la nourriture et des ressources. Comme par hasard, ce sont les pauvres qui crèvent de faim ! Les riches ferment les yeux. La vraie richesse est-elle dans l’argent ou dans les ressources ? 

Les dessins alors pour moi c’est la partie la plus sensible. J’avoue, je ne me suis clairement pas lancée dans ce manga à cause de la couverture. Je n’aime ni les couleurs choisies ni les traits… Ils sont trop épais et la proportion au niveau du visage n’est pas harmonieuse. Si ce manga a attiré mon attention, c’est avec son titre : L’Eden des sorcières. Pour moi, il sonne comme un oxymore, et j’étais curieuse d’en connaître la signification. Je suis quand même en partie séduite par les dessins, car Yumeji se rattrape grandement dans les paysages et les créatures. Toura ressemble à Zeniba dans le « Voyage de Chihiro ». J’aime y voir un petit clin d’œil. Qui sait ? 

En bref, c’est un premier opus engagé et critique. J’ai hâte de voir ce que donnera la suite des aventures de Pilly et d’en connaître davantage sur son mystérieux compagnon.

Note : 4.5 sur 5.

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Les paravers de Millina

Passionnée de livre... Fantasy, Policier et Romance :)

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