La Saga des Favorites de Jean DES CARS
Mon avis
J’avais eu un sacré coup de cœur pour « Sissi, Impératrice d’Autriche » de ce même auteur. J’ai beaucoup apprécié « La Saga des Windsor », même si la voix de la narratrice n’était pas à mon goût : sa tonalité et la musicalité de savoir pour être plus précise. Cependant, c’est une question de goût.
Malheureusement la saga des favorites, ça ne l’a clairement pas fait pour moi. Alors soit la voix du narrateur ne me plaît pas, soit l’écrit est plus professoral. Sa diction est claire, cependant elle ne marque pas de rythme. J’avais l’impression assez désagréable que l’on me lisait un catalogue. La voix du narrateur m’a paru sentencieuse comme s’il me dictait un cours. Sa voix est pourtant agréable. Elle manquait d’intonation, de punch, d’émotion tout simplement. Cela rend la lecture pesante et lourde. Le récit n’était pas vivant. Il est difficile de se représenter les vies de ses favorites, si l’on n’a même pas l’impression qu’elles ont existé. Comme c’est un service presse, j’ai gardé le cap. Je l’ai écouté jusqu’au bout, néanmoins je vous avoue que j’ai augmenté la vitesse de lecture à 1,25. C’est passé plus rapidement. Même si parmi la masse d’information intéressante, il ne me reste pas grand-chose en mémoire pour être tout à fait honnête.
Contrairement à Sissi, où Jean Des Cars allie Histoire, anecdote et témoignage, la saga des favorites ressemble plus à une suite de faits avérés plus proche d’un travail de recherche bibliographique que d’une biographie vivante et animée. Ces descriptions restent lettre morte, des portraits sur des tableaux aux émotions distantes.
Dans ces conditions, il est difficile de s’attacher aux personnages ou de s’immerger dans l’histoire. Les anecdotes sont rares cinq ou six pour une dizaine de portraits. C’est plutôt faible comme ratio. J’ai eu la plus grande difficulté à me représenter ces femmes, leur vie, leurs sentiments et leur motivation. Était-elle contente d’être la favorite et non l’épouse ? Leur place l’avait-elle choisie ? Elles étaient des femmes de pouvoir.
Agnès Sorel était une conseillère du Roi. Sa position n’était plus à démontrer. Pourtant, les favorites n’avaient pas de place officielle ou de vraie reconnaissance en raison de leur sexe et de leur statut. Comment le vivait-elle ? Elles ont parfois influencé les décisions du monarque. Et elles ont indirectement décidé de l’Histoire de France. C’étaient des femmes de l’ombre avec du charisme. Elles étaient envoûtantes. Et pour leurs enfants illégitimes, avait-elle des craintes, des envies ? Le roi Louis XIV aimait ses enfants, quelle que soit la mère. Il a tout fait pour les reconnaître, mais comment cela se passait-il pour les autres ? Les 3 maîtresses de Louis XIV auront ma préférence, car les anecdotes et la relation entre les trois femmes ont été plus riches et les portraits plus vivants.
L’aspect humain est assez peu présent. Effectivement, il s’agit un peu plus de l’invention que du travail de l’historien. Pourtant Jean Des Cars a montré avec « Sissi, Impératrice d’Autriche » et « La Saga des Windsor » qu’il avait ce talent. L’aspect descriptif en ressort d’autant plus.
En résumé
La saga des favorites n’est clairement pas mon livre préféré de Jean Des Cars. Je suis très mitigée concernant cette écoute. Je ne sais pas si c’est dû à la monotonie du récit ou au manque de punch du narrateur ou les deux. C’est dommage, car il y avait de la matière à rendre cette galerie de portraits féminins riches et intrigants. Je suis restée à distance, et n’ai jamais pu m’immerger totalement dans le récit. Je n’étais jamais prise à partie ou interrogée par le récit.
Note
Citation
Synopsis

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Temps de lecture
Bonne lecture !
3 réponses à “La Saga des Favorites de Jean DES CARS”
[…] Bilan Livresque de Juillet 2023 18 La saga des favorites de Jean Des Cars […]
Je crois que j’ai lu, plus jeune des tas de bio et autres livres d’histoire de ce monsieur.
Un très bon vulgarisateur j’y est pris du plaisir, surtout comme toi avec Sissi !
Un sujet qui m’intéresse beaucoup, cela dit, c’est dommage que l’aspect humain soit peu présent. Je viens d’écouter l’extrait de la version audio et je ne suis pas très convaincue non plus par l’intonation, que je trouve monotone.