
Extrait en image :

Mon avis :
Naoko veillait sur une ombre quand celle-ci a tout bonnement disparu. Elle devrait la soulager de ces remords avant la fête, mais elle n’a rien pu faire. Pfffuit ! Un instant, elle était là, puis plus rien. Où est-elle ? Ce phénomène est inconnu des anciens. Une ombre est par définition morte, mais peut-il en être autrement ? Grâce à son ami, elle apprend que son ombre est un peintre qui est sorti du coma récemment. Ceci explique cela.
Elle s’était rapprochée de son ombre, si elle a la possibilité de vivre avec lui et d’avoir un avenir, réussira-t-elle à le saisir ?
Les anciens sont bien évidemment contre cette idée. Elle est déterminée même si les doutes l’assaillent. Et, s’il ne se souvenait plus d’elle, comment réagir ? Pour lui, son court séjour sur l’île n’est qu’un rêve. Il a retrouvé sa vie, et puis Tokyo est une grande ville. Qui est-il au delà de l’ombre et de l’âme égarée ? Arrivera-t-elle à le retrouver ? Ont-ils un avenir ?
Ce deuxième tome a un côté magique et onirique encore plus marqué que le précédent. Ils sont tellement beaux. Je sais grâce à leur œuvre graphique Rêve du Japon que l’Atelier Sento s’inspire des œuvres de Hayao Miyazaki. En lisant, cette bande dessinée, certains passages m’ont un peu fait penser à Chihiro. Le fait que les ombres soient sans visage, la limite entre le réel et l’irréel est très fine.
Dans ce tome, les couleurs froides dominent, elles soulignent une certaine mélancolie et détresse.
L’évolution de l’histoire est très enrichissante, elle répond à la plupart des questions du premier. Les réponses sont à la hauteur et même surprenante. Tout est lié ! C’est bien joué.
La conclusion de ce tome est émouvante, bouleversante et fatale. Elle reste un goût légèrement amère.