La délicatesse du Bonheur de Marie-France DESMARAY

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Mon avis :

Marie-France Desmaray vient de publier son troisième roman dans la collection Terres de France des « Presses de la cité ». Ce nouveau livre est en réalité le troisième volet de sa saga « Les amants de la rivière rouge », qui se déroule entre la Vendée et le Canada. Malheureusement, je n’ai découvert ce détail qu’en lisant le début de l’avis de Flora bouquine. Je regrette que l’éditeur n’ait pas indiqué clairement cette information sur la couverture, même si c’est un peu ma faute.

Vous le savez, je lis généralement que les deux ou trois premières lignes des résumés pour éviter les spoilers et c’est l’origine de cette confusion. Mon côté maniaque est un peu frustré de ne pas avoir lu dans l’ordre cette saga familiale. Cependant, les tomes précédents ne m’ont pas manqué pour comprendre l’histoire.

L’histoire m’a tout de suite envoûtée. Justine est une femme de caractère, elle veut s’épanouir et gagner sa liberté. Elle sait qu’elle ne la trouvera pas dans sa Vendée natale auprès d’un père misogyne avec un penchant certain pour l’alcool. Son rêve : rejoindre sa cousine Rose au Canada et voler de ses propres ailes. 

J’ai tout de suite voulu encourager Justine dans son projet. Elle est prête à tout, courageuse et imprudente, pourtant elle est coriace. Heureusement, elle peut compter sur sa tata Louise, une femme de caractère, amusante, forte et indépendante. Elle ne s’en laisse pas compter, pourtant elle fait toujours preuve de bienveillance et d’empathie. Ces deux qualités me plaisent énormément.

Toutes les deux prennent de la place dans le roman, néanmoins elles n’écrasent pas pour autant les autres protagonistes. Chacun a le droit à son évolution, une attention particulière qui m’a beaucoup plu.  

Cette histoire entre France et Canada est une histoire d’émancipation et d’indépendance, touchante. C’est une ode à la liberté, mais aussi au respect. L’amour marque la vie de nos protagonistes, il est pluriel. Chaque amour est différent du précédent : passion, respect parfois fusionnel et surtout imprévisible. Cette idée que le bonheur vient à qui sait le cueillir et peut revenir à tout instant m’a séduite. 

Marie-France Desmaray nous plonge dans la culture Manitobaine avec des éléments historiques comme les épidémies, relatés par coupures de presse ou encore via du vocabulaire québécois, original et croustillant. Le terme placotage m’a fait sourire. 

Une première saga est toujours un projet délicat. Il faut tenir sur la longueur et surtout l’auteure espère plaire et ne pas perdre son lecteur au fil des tomes. La plume de Marie-France Desmaray est très fluide. Son roman se dévore et il transpire d’émotions. Pourtant, il souffre de quelques maladresses dans les dialogues.

À la suite de mon échange avec l’auteure, j’ai pu mettre le doigt sur ce qui m’a chagriné dans les dialogues, ils manquaient de spontanéité. Heureusement, ce n’est pas le cas de tous les dialogues, ce manque s’efface au fur et à mesure que l’auteure écrit son histoire. Ce manque se voit surtout sur l’introduction du dialogue ou certaines formulations de phrases. 

Marie-France Desmaray est très active sur les réseaux et suites à mon c’est lundi que lisez-vous, j’ai eu l’occasion de discuter avec elle. Notre échange m’a permis d’enrichir ma critique, merci à elle.

Comme vous l’aurez compris, ce petit défaut s’efface face aux sentiments et émotions qui ressortent du texte. 

En résumé : 

J’ai lu deux livres de la collection Terres de France de Presses de la cité et pour l’instant c’est un sans fautes. J’ai quitté la Provence pour la Vendée. Je me suis lancée à cœur perdu dans la vie de Justine entre deux océans. Un voyage que je vous recommande sans hésiter et dans l’ordre de préférence : D. 

Note :

Citations :

« — Tu es une belle personne, Justine. Je t’ai mal jugée avant que tu n’arrives et je m’en excuse. Merci pour ton soutien. Tout serait parti à vau-l’eau dans cette maison, sans tes discrètes attentions et l’amour que tu portes aux enfants. Il est grand temps que je me ressaisisse.

Cette confidence la toucha en plein cœur. Elle réagit à sa manière un peu maladroite parce qu’elle non plus n’aimait pas faire étalage de ses états d’âme.

— Eh bien ! vous voyez que vous allez mieux maintenant. Mouchez-vous et descendez donc me rejoindre à la cuisine. Les enfants vont être sacrément heureux de partager le déjeuner avec vous, pour une fois. »

Synopsis :

Tome précédent :

Le tourbillon des illusions (pas encore lu ni chroniqué).

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