Cher(e) loulou,

Mon avis

Quand j’ai rencontré l’auteure, je pensais que son roman « La jurée » était un peu dans l’idée du film « Juré N° 2 » de Clint Eastwood. La pauvre n’a pas osé me démentir. Anna Zeiller comme Justin font partie d’un jury. L’un comme l’autre vit ce procès à 100 %, il remet en lumière certains souvenirs, mais la comparaison s’arrête là. 

Anna Zeiller est convoquée pour faire partie d’un juré. Elle jugera l’affaire Gagneron. Gilberte Gagnerons est retrouvée morte dans son salon par son neveu. L’hypothèse du suicide est vite écartée. Effectivement, les cheveux de la victime font état d’un empoisonnement à l’Amitriptyline, un antidépresseur à visée sédative. Les marques sur le cou de la victime finissent d’écarter cette thèse.  

Les soupçons se dirigent d’ores et déjà vers le neveu. Il a le mobile, l’appartement dans lequel il vit est celui de sa grand-tante. Comme si cela ne suffisait pas, si celle-ci décède, il hérite. Il est le seul de la famille Gagneron qui était proche de sa grand-tante, elle s’est faché avec tout le reste de la famille. Son ex-compagne, Lucile Moulin au moment des faits est accusée de complicité de meurtre. 

Le début des auditions commence par l’enfance de nos deux accusés. Comment juger sans connaître ? Les avocats retracent donc l’enfance de nos deux accusés via des témoignages, mais aussi le récit de leurs clients. Anna commence à douter de leur culpabilité. Puis le récit se poursuit et finalement elle doute de leur innocence. 

Claire Jehanno nous laisse sur le fil. Doute et certitude se confondent. Avec cette histoire, c’est celle d’Anna qui se soulève. L’élément déclencheur, un autre membre du jury, Marjolaine… Quelques mots suffisent à la plonger dans un mélange de passé et présent. Anna Zeiller s’appelait alors Anna Boulanger, sa cousine Aurore est alors enlevée sous les yeux de sa sœur. Ce procès débloque tout un tas de questions enfouies au plus profond. 22 ans plus tard, Anna commence à y repenser comme une plaie qui suppure. 

Je ne te dis qu’une chose dans ce roman, rien n’est joué d’avance… L’auteure montre la vraie complexité d’un procès, les dilemmes moraux et le travail du jury. La justice n’est pas toujours une évidence. La culpabilité n’est pas toujours évidente. La présomption d’innocence est parfois une notion floue, car comment laisser un crime impuni. 

Ce mécanisme psychologique est super bien expliqué. Profond et clairement addictif. Anna est loin d’être attachante, mais son histoire ne peut te laisser indifférent. 

Côme et Maxine sont deux personnages importants de l’histoire, deux âmes importantes de l’histoire et qui permettent finalement de creuser sous la surface du personnage d’Anna Zeiller. 

En résumé

C’est une lecture qui retourne le cerveau, un super premier roman et qui m’a clairement happé du début à la fin. Chaque trajet de train était une belle excuse pour reprendre mon livre. Certains rebondissements paraissent rapides, mais pour un premier roman, je ne chipoterais pas, je préviens. 

Note

Note : 4.5 sur 5.

Citation

— C’est une idée fausse de croire qu’il faut un coupable pour rendre justice, achève Me Lafare. Acceptez de ne condamner personne. Condamner, cela ne rendra pas la vie à Gilberte Gagneron. Cela ne changera rien à l’histoire. La certitude est la seule ligne de conduite tenable pour envoyer quelqu’un en prison. Je le répète, si vous avez le moindre doute, acquittez Frédéric Gagneron. On ne tue pas par amour. On ne condamne pas non plus sur un doute.

Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2025 dans le menu Automne frissonnant sous catégorie validée : Seriez-vous capable de l’arrêter?

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