La berceuse des sorcières de Hester FOX

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Mon avis

J’ai adoré ce début, il est obsédant et les deux portraits féminins me plaisent énormément. L’histoire comme me l’avait promis Steven est savoureuse entre fantasy et histoire. Une histoire féminine ou le mythe des sorcières pourrait prendre une autre tournure.  

Augusta est une jeune femme en mal d’amour et de reconnaissance. Sa vie personnelle va à vau-l’eau. Son petit copain s’intéresse plus à ses jeux vidéos qu’à sa copine. Il rentre pour traîner sur le canapé et joue une partie avec son frère. Oui, tu as bien lu, cher lecteur. Ce jeune couple est en coloc avec le frère de Chris. C’est un tue-l’amour puissant. Pour couronner le tableau, Augusta n’en peut plus de son travail, il est insipide, toujours pareil et elle se sent inutile. Comme une nouvelle année, elle a besoin de changement. Elle commence par changer de travail. Elle postule dans une maison musée de quoi dépoussière son diplôme d’histoire et s’en servir. Cependant, Harlowe House est loin, son petit ami, Chris, enfonce le clou, tu n’as pas de voiture pour y aller. Ne devrait-il pas être soutenant ? Toi aussi, tu sens le coup venir, la relation toxique s’installer ? 

Malgré ce manque de soutien et d’aide, Augusta persiste. Elle fait bien, elle est acceptée dans le poste qu’elle souhaitait. Le trajet en voiture est long, mais qu’importe, c’est le travail de sa vie, la passion l’emporte. Pourtant, Harlowe House a un je-ne-sais-quoi d’inquiétant. Dès le début, ses employeurs et ses collègues la préviennent, des fois, des portes claquent sans raison. La lumière scintille, bref, la maison parle. Peu convaincue, Augusta se lance dans son nouveau travail. Elle veut créer des événements, donner un peu plus de vie à ses lieux et à son histoire. Elle s’intéresse à la famille Harlowe, qui est Margaret Harlowe, ce nom oublié et pas présent dans l’exposition. 

Augusta est irrémédiablement attirée par son passé. C’est magnétique et intense. L’ambiance de la demeure ou plutôt la maison elle-même étend son emprise sur elle. Parfois, le passé la happe, elle est témoin de la vie de Margaret, ses espoirs et son quotidien. Margaret est une jeune femme rebelle. Les lois de la société n’ont aucune prise sur elle. Elle aide les femmes avec des philtres d’amour ou encore d’avortement. Cependant à son époque, ses actes se rapprochent de la sorcellerie. C’est dangereux ! Quand perdra-t-elle la prise sur les événements ? Quelle est son histoire ? 

Cher lecteur, l’histoire, mais aussi le lien entre ses deux femmes m’a happée. J’ai dévoré ce livre, pourtant je suis consciente de ses défauts. Effectivement, elle manque de rythme et le récit aurait gagné à être étoffé. L’introduction des dialogues est parfois maladroite. L’articulation de l’histoire est plutôt très bonne, elle serait excellente voire coup de cœur avec du naturel et de la profondeur. Il faut reconnaître que pour un premier roman, Hester Fox signe un début très satisfaisant. 

Les éditions du Faubourg-Marigny nous ont permis de découvrir un roman entre faits historiques et fantasy, qui fait penser à « La prisonnière du temps de Kate Morton ». 

En résumé

Merci, Steven pour cette belle découverte, je vous invite d’ailleurs à aller lire sa belle et savoureuse chronique. Je me suis régalée, je l’ai dévoré, même si je n’étais pas contre quelques pages en plus et une exploration plus intense des émotions. Les portraits déjà saisissants et attachants de Margaret et Augusta auraient tout à y gagner ainsi que les personnages secondaires. 

Note

Citation

« Pat Podos était solide et ne supportait pas les imbéciles. Elle portait toujours des tee-shirts ornés de slogans plus ou moins fantaisistes comme, ce jour-là : « Je ne suis pas calme, je suis italienne.
« — Il est sympa, non ? fit-elle en remarquant la curiosité de sa fille. Je l’ai eu en promo.
Augusta fronça les sourcils.
« — Tu es italienne ?
« — Peu importe. Tout le monde est un peu italien, non ?
La jeune femme n’avait rien entendu de tel mais elle hocha la tête pour ne pas la contrarier. En mettant le couvert, Pat insista pour sortir la vaisselle du dimanche. À peine Augusta avait-elle pris son verre que sa mère évoqua le sujet redouté :
« — Alors qu’est-ce qui s’est passé avec Chris ?  »

Synopsis

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