« — Mais c’est le peuple de Rome qui a posé ces pierres et ces planches de bois sur lesquelles se pose mon regard ! C’est le peuple de Rome qui a creusé les canaux pour drainer ces terres, c’est lui qui a érigé ces monuments et qui a tracé ces routes !
Il continua de tourner pour s’adresser à une nouvelle partie de cette masse de plébéiens qui l’écoutait de plus en plus attentivement :
— La défendre ? Mais ce n’est pas le sang des patriciens qui tachent ces vastes prairies où se sont déroulées tant de batailles auxquelles Rome a participé, c’est celui des hommes du peuple ! Ce sont leurs corps qui servent de boucliers aux officiers à qui le Sénat demande quotidiennement de guerroyer ; guerroyer contre de soi-disant ennemis de Rome. »
Ce livre est édité chez Libre2lire qui s’inscrit dans le genre fiction historique. C’est le premier tome d’une saga de 5 tomes. Ce tome se rapproche un peu plus d’un préambule. L’auteur pose les piliers de son histoire mais n’oublie pas de mettre un peu d’action dans tout cela.
Il s’intéresse à l’histoire de Rome d’il y a plus de 2000 ans. L’auteur y décrit tellement bien la ville que j’ai l’impression de voyager, de retourner à Rome et de marcher dans le Gianicolo.
L’auteur fait preuve de pédagogie. Le système politique est bien expliqué : le sénat, les grandes familles, la plèbe ainsi que les enjeux… Comment les familles luttent pour le pouvoir. Comment elles interagissent ou pas avec la plèbe.
Rome est loin d’être en paix car, en plus des luttes pour le pouvoir, la tension militaire monte. Les Etrusques et les Romains se disputent le Latium. Comme si tout cela ne suffisait pas, des phénomènes étranges se produisent comme des loups avec une taille sans pareille, ou encore un lac qui déborde. Les dieux ont-ils un message pour leur peuple ? Et quel genre de message ? Les Romains leur ont-ils déplu ? Ou est-ce les Etrusques ?
Peut-être un peu trop, car on les quitte et les retrouve après un laps de temps un peu trop long.
Au début, j’étais légèrement perdue entre les personnages, il y avait beaucoup de noms qui se ressemblaient et pour une dyslexique, c’est un petit peu compliqué. Heureusement, l’auteur arrive à les réintroduire en créant des repères et un contexte qui permet de ne pas s’y perdre.
Cependant, cela ne m’a pas empêché de m’attacher à deux d’entre eux :
* Un jeune paysan du nom de Decimus. Il a un esprit juste et droit, toujours prêt à aider son prochain même si, pour cela, il se met en danger
* Publius Cornelius Cossus est un tribun, il a à cœur son métier, il est prêt à tout pour Rome. Il est fidèle à sa cause. Il est droit dans ses bottes, un peu tête brûlée et fonceur. Un cocktail assez sympa et accrocheur !
Les autres personnages n’ont pas trop attiré mon attention ou mes atomes crochus. Cela ne les empêche pas d’être marquants notamment Manius et Lucius de la Famille des Aemilii. Leur manière de fonctionner entre rivalité, amour et jalousie est plutôt prenante et captivante. Et puis, il y a leur sœur, Valeria, qui ajoute un peu de piquant, de douceur et d’humour à leur tension.
Malgré tout, le récit gagnerait à être allégé d’un ou deux personnages, histoire de développer un peu plus les autres, de s’attacher à eux… Après, c’est un préambule, à voir comment ça se développe dans les prochains tomes.
L’auteur est méticuleux. Il a joint à son récit un glossaire, des cartes et des arbres généalogiques, histoire que sa.on lectrice.eur ne soit pas perdu.e et puisse suivre plus aisément. Vous aurez compris que ces détails m’ont séduite et permis de mieux suivre les différents personnages mais aussi les intrigues politiques.
PS : L’auteur prévient d’emblée sa.on lecteur.rice du nombre important de personnage.
J’ai fini par sauter le pas – il suscitait ma curiosité depuis un moment ! – sur simplement.pro. Je pense le lire dans le courant de l’été histoire d’avoir du temps à y consacrer et appréhender correctement l’univers. Contente de voir en tout cas qu’il t’a plu.
J’espère que ça te plaira. Tu fais bien de le lire pendant l’été. Merci pour ton retour !
Personnellement, j’ai eu beaucoup de mal avec ce livre. J’ai eu trop l’impression de suivre un cours d’histoire antique. Certes il y a beaucoup de détails, mais peut-être un peu trop, jusqu’à connaître le nom de latin d’un petit tabouret… Je pense que certains passages du livre n’étaient pas nécessaires et ajoutent malheureusement de la lourdeur.
Personnellement ça va après je suis italienne et certains mots latins étaient transparents. C’est une piste.