Cher(e) loulou,
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Mon avis
Ce livre a beaucoup fait parler de lui sur la toile. J’étais tentée, mais je ne sais pas pourquoi je m’attendais à un essai sur les femmes, l’éducation et les premières années de vie. J’ai finalement été largement surprise. Oui, je ne lis toujours pas les quatrièmes de couverture. Et parfois ça me joue des tours, mais très rarement dans le mauvais sens, alors tant pis, je garde ma méthode. Puis j’étais sûre d’une des deux narratrices de l’histoire : j’avais déjà eu l’occasion d’entendre la voix de Cristelle Ledroit et elle m’avait bien plu. Ce livre audio ne fait que confirmer ce ressenti.
Séverine Cressan construit une histoire autour d’un vieux métier. Je me rappelle encore ces femmes, dans certains films, qui prenaient soin d’enfants nobles en vendant leur lait. Les femmes d’aristocrates ne doivent pas s’abaisser à donner le sein à leur enfant. Ce n’est pas digne. Est-ce une façon de nier la maternité de ces femmes ou de les maintenir comme objets de leur mari ? Un objet non partagé. Il est rarement question de nourrices. Enfin, ce n’est que mon souvenir de ces téléfilms. L’autrice a décidé de s’attaquer à l’autre femme, celle qui prend soin des siens, mais aussi de l’enfant des autres pour pouvoir subvenir aux besoins du foyer.
Nous sommes introduits d’ores et déjà dans le foyer de Sylvaine, une femme de la campagne qui commence à sevrer son petit premier. Elle est amenée par le meneur à la ville et soupesée par le médecin. Elle fera une bonne nourrice. On lui confie Glady. Le meneur aura son pourcentage pour la peine, mais Sylvaine s’en fiche : ce petit bout est un autre être à protéger. Sauf qu’une nuit, l’enfant de la lune rejoint le foyer. Ce bébé mystérieux a tout de suite sa place dans la maison, même si le mari de Sylvaine craint une autre bouche à nourrir.
L’histoire de cet enfant est un autre portrait de femme, plus triste, cru, tellement vrai. L’enfant de la lune a encore tant de mystères à livrer. Cette histoire combine un récit classique avec la lecture d’un journal.
Entre maternité désirée et maternité imposée, la frontière est fine. Tout est fusionnel dans ce bouquin, organique, biologique mais aussi surnaturel. Ces mères, avec ou sans enfants, sont comme des louves, une meute dans l’adversité.
En bref
Si je ne suis pas allée jusqu’au coup de cœur, cette lecture est marquante et prenante. Difficile de ne pas être touché par les différents portraits de femmes, quels que soient leur rang et leurs actions.
Note
Citation
Elle s’assied à côté du berceau, place l’enfant de lune à sa droite et s’étonne encore une fois de la vigueur avec laquelle cette nouvelle née tête. Dès que le lait jaillit, elle installe la petite de la Ville à sa gauche, et celle-ci n’a plus qu’à déglutir pour avaler le lait qui coule facilement, grâce à l’effort de succion de sa sœur de lait.
Synopsis

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Temps de lecture
Bonne lecture !





Oui il est marquant. J’ai enchaîné sur Mon vrai nom est Elisabeth.