Cher(e) voyageur(e),
Nocéan d’Efa est une belle découverte. Je ne connaissais pas du tout Efa, auteur et scénariste. Je suis allée voir sa bibliographie disponible sur le site de Dupuis, mais je n’étais pas beaucoup plus avancée, son autre bande dessinée s’appelle « Alter ego ». Je ne sais pas si vous connaissez ? Personnellement, je ne connaissais pas, mais j’avoue que les couvertures ne m’attirent pas trop. La couverture de Nocéan dégage du pepsi et du mouvement. Elle est à l’image de ce tome.
Nocéan, c’est une aventure dans un monde futuriste. La(e) lectrice (eur) est plongée dans une dictature et un monde où les pauvres sont à la merci de chaque décision de leur gouvernement comme leur couper l’eau.
Ce premier tome s’ouvre sur une course poursuite. Atari et sa maman fuient des gens armés dans un entrepôt de matériel pour le bâtiment. Elles fuient, seulement Atari se fatigue. Elle est petite. Elle fait deux fois plus d’effort pour se tenir à la hauteur de sa mère. Atari trébuche. Sa mère la cache et fait diversion. C’est la dernière fois qu’elle voit sa mère en vie. Elle essaie de la rejoindre, mais la petite est retenue par une grande personne. Que fait-elle là parmi les tuyaux en béton ? La vieille Iaia lui intime le silence. Elle recueille Atari et l’élève comme sa fille.
Atari grandit. Elle ouvre les yeux sur le monde injuste qui l’entoure. Elle se rebelle. Elle se révolte. Elle aimerait que les grandes personnes réagissent. L’inaction d’Iaia la révolte. Elle ressemble un peu à Vi dans Arcane. Elle veut faire bouger les choses. Elle est témoin d’une action des agitateurs. Elle suit l’un des membres d’un groupe de révolutionnaires. Elle se retrouve embrigadée bon gré mal gré grâce à ses connaissances en informatique. Réussira-t-elle à faire bouger les choses sans laisser ses valeurs au placard ? Ces écoterroristes sont-ils la solution ? Atari semble le croire et elle les idéalise. Va-t-elle déchanter ?
Nocéan est dans le même registre que Cityzen. Pourtant, le propos est plus percutant, plus clair et à la portée du lecteur. C’est facile de s’identifier au personnage d’Atari. Elle est une bosse dans son domaine, mais elle est loin d’être discrète et un peu tête brûlée. Son duo avec Tika promet d’être piquant. Tika est sa voisine de palier, une nana aux cheveux roses, sans âge, fuyante et énigmatique. Contrairement à Atari, elle est désabusée, mais elle partage les mêmes idéaux.
Atari et Tika sont classes sans être des monstres de classitude inatteignables. Elles ont un style vestimentaire et elles en imposent quand elles sont dans leur domaine de compétence. Ce sont des héroïnes à la portée du lecteur. Elles font des erreurs et l’admettent. J’avoue que j’ai beaucoup apprécié Tika ou même Atari. Tika m’a un peu fait penser à court sur patte dans Arcane. Un clin d’œil qui m’a plu !
J’aime beaucoup l’usage des couleurs de cette bande dessinée et vive. Elles attirent l’œil et elles ont un goût de revenez-y. Efa donne un rythme soutenu à son intrigue. Entre la course poursuite du début et celle du milieu, nous n’avons pas le temps de souffler et aucune envie de poser la bande dessinée.
Imprévu dans le cadre du Cold Winter Challenge dans le menu Marcher dans la neige pour la sous catégorie Patin à glace.
Laisser un commentaire