
Mon avis :
Que de belles vues de Paris ! L’architecture des différents bâtiments haussmanniens rend tellement bien sous les coups de pinceau de Jean-Michel Arroyo. Le choix des couleurs est judicieux. Il pose un voile de mélancolie sur une période révolue, les années 1950. Cette histoire triste a des allures de bandit.
Cette bande dessinée est une histoire de vie. La(e) lectrice (eur) suit un jeune provincial qui n’a connu que son Aubrac rural. Antoine fait chemin vers Paris. Son esprit ingénu est confronté à Pigalle, les filles de joie, les femmes tout court. Tout est nouveau pour lui, il est loin de ces hommes qui bavent devant les poitrines nues, il est juste intrigué par cette société paillette, luxure et vie de quartier. Il est d’abord employé comme homme à tout faire pour un cabaret « la lune bleue ». Il s’occupe des livraisons, mais petit à petit, il se rend indispensable. Son chef n’est pas que le propriétaire de « la lune bleue », néanmoins il semble plus ou moins impliqué dans des affaires obscures, à l’image de la pègre. La police ainsi que les Corses font partie de ses clients comme s’il y avait un feu à surveiller. Combien de temps arrivera-t-il à se tenir loin des affaires de son patron ? A-t-il bien fait de quitter sa campagne ?
Le scénario est addictif, rythmé et très sympa. Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer avec ce Paris des Gangsters. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance et les dessins. Antoine est seul, mais il est respectueux. Il a vécu sa vie sans regret. Il a force et honnêteté. Ce voile de mélancolie montre une vie qui a pris un tour étonnant. En bref, cette bande dessinée est une super découverte. J’ai aimé l’histoire et les paillettes. Paris est magnifique dans cette BD, et elle offre un visage comparable au faste de l’histoire des gangsters américains. C’est classe.
Une réponse à “Pigalle 1950 de Pierre CHRISTIN et Jean-Michel ARROYO”
C’est un titre devant lequel je passe souvent à la bibliothèque et dont la couverture m’attire toujours. Suite à ta chronique, j’ai bien envie de me laisser tenter !