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Mon avis
Ne jamais couler est un témoignage personnel signé Marie de Brauer. Elle parle d’elle-même. Elle et ses courbes, elle se dépeint comme une fille gentille, drôle et attachante, mais elle est grosse. Cette description peut paraître légèrement narcissique, cela peut en gêner certains. Ses courbes sont une tare qu’on lui reproche souvent. Elle est lasse. Elle a une phrase choque à ce propos : on me dit plus souvent être gros, c’est mauvais pour la santé, mais on ne me dit jamais que je fume trop. Elle s’indigne.
Son mal-être est dû à une société qui souhaite des femmes filiformes, rejette les courbes. La faute à ses hommes qui aiment les courbes, mais pas assez pour une relation sérieuse ou à un manque de confiance en soi ? À l’école, nous apprenons l’histoire, la géographie, le français, mais personne ne nous apprend à nous aimer. Marie divague parfois sur la thématique de la grossophobie érigée comme un étendard, mais elle soulève un point important, la confiance en nous et le respect de soi sont peu mis en valeur par notre société.
J’ai aimé parcourir cette bande dessinée. Cependant, ce qui m’a gêné c’est cette idée que le personnel soignant diabolise la balance. En quoi la balance est-elle une méchanceté faite envers elle ? Est-ce que si je demande à mon patient de se peser je suis grossophobe ? N’est-ce pas réducteur ? Je suis avec une IMC normale, à chaque check up, j’ai droit à la balance. Ce n’est en aucun cas dirigé vers un seul type de patient.
Je suis moi-même professionnel de santé, je sais que la balance est un outil essentiel, beaucoup de traitements dépendent de votre poids. Le poids est également une source de complication dans un grand nombre de maladies. Ce marqueur doit-il être jeté à la poubelle, car Marie le vit mal. Je ne pense pas. Par contre, elle pourrait se confier à son médecin pour essayer de la dédiaboliser. Je la rejoins sur un point « accepter son corps et ses courbes », c’est important. Effectivement, nous avons tous une morphologie qui nous est propre : pomme, poire, etc. Si l’on ne rentre pas dans les normes et bien, tant pis, on sera original !
Ce récit témoignage qui ne m’aura pas totalement convaincue et illustré par Lucy Macaroni. Elle utilise des traits doux et tout en courbe. Elle utilise le rose pour coloriser sous toutes ses nuances comme un symbole de féminité et de douceur contrasté par un bleu ciel pastel. Ses couleurs sont relaxantes et cocooning.
En résumé
Ce témoignage ne m’a pas laissée indifférente, il m’a plu, même si j’ai pourtant eu un peu de mal avec son discours sur le corps et le monde médical. Selon Marie de Brauer, elle se révolte contre les balances. Les médecins sont méchants et intolérants (à part sa psy), car ils lui demandent constamment de se peser et abordent la perte de poids. Ce propos serait de la grossophobie, n’est-ce pas un gros raccourci ? Marie de Brauer a également des messages positifs et bodies positifs. Elle transmet ses expériences sans tabou. À lire avec un esprit critique !
Note
Synopsis

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Il n’est pas encore chroniqué, mais pas de panique, ça arrive. J’ai beaucoup de retard dans mes chroniques. 😀
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Premier oeuvre de l’auteure.
Pour Lucy Macaroni ce sera sa deuxième bd illustrée, la première étant L’homme sous pilule paru chez Marabulles.
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Temps de lecture
Bonne lecture !
Je ne connais pas du tout cette bande dessinée, même si j’ai certainement dû la voir passer sur les réseaux. Je trouve ton avis très intéressant, c’est vrai que les professionnels de la santé sont souvent diabolisés dans les récits alors que parfois il n’y a pas de raison.
Je passerai peut-être quand même a la bibliothèque pour voir si je trouve cette bd.