
En guise d’amuse bouche :
— Les voilà ! s’exclama Solange avec joie. Ce sont les derniers pensionnaires d’Anselme. Ses galopins, comme il les appelait. Je suis sûre que vous allez les adorer. Ils sont trop mignons !
Elle jeta un œil autour d’elle, semblant chercher quelque chose.
— D’ailleurs le capitaine Surcouf devrait être dans la pièce. Surcouf ! Surcouf ! appela-t-elle en tapant dans ses mains. Où es-tu, mon beau ?
Une voix rocailleuse et aigue répondit aussitôt à son appel :
— On s’les gèle ici ! Nom d’un grooos kiki !
Tout le monde se retourna d’un bond en direction de la cheminée d’où retentissait le cri perçant.
Mon avis :
Une bonne lecture !
J’ai été tout de suite prise par ce court roman (oui 220 pages, c’est court). Il est léger et plein d’humour. Il m’a donné le sourire et m’a permis de m’évader. Or, c’est justement le but de l’auteur (précisé dans les remerciements) et c’est gagné !
Une trame originale !
Philippe fait face à la ruine au côté de son frère Michel, dépressif et de son père Aristote, le savant fou. Michel a un moral fluctuant, des hauts et des bas. Aristote, quant à lui, a inventé un gaz, le bionitronaze. Il est persuadé que ce gaz sauvera le monde et bien plus encore. Seulement, voilà, c’est à cause de lui qu’ils sont ruinés. Philippe dans tout ça est juste un type normal (qu’est-ce que la normalité, je me le demande ?) qui fait face à des problèmes plus grands que lui. Il héritera d’une immense demeure et de ses occupants un peu spéciaux. Pour régler les droits de succession, il faut de l’argent (qu’ils n’ont pas évidemment) notamment celui de la vente de la maison à moins que le Trésor public ne s’en empare. Et ce n’est pas tout… Une condition au droit de succession est que les occupants soient bien traités et en bonne santé. Ce sera vérifié tous les deux mois (croyez-moi, ce n’est pas une tâche aisée).
Quatre lascars : des occupants plutôt spéciaux !
Ce sont les dindons de la farce. Le premier Surcouf, le perroquet parleur et pour ça, il parle un langage quelque peu charretier. Le second, c’est le pucier, un chat et ses hôtes plus que fastidieux. Le troisième… Je ne vais quand même pas vous spoiler. Ils sont vraiment comiques et attachants. J’ai une petite préférence pour Surcouf.
Une plume interactive !
La plume de l’auteur est fluide, simple et interactive. Il donne des précisions entre les parenthèses et par ce biais, on dirait qu’il s’adresse directement aux lectrices.eurs. Je trouve que ça nous inclut dans la lecture.
Le seul petit hic !
L’histoire ne manque pas d’émotion et pourtant, j’ai eu du mal à sentir de l’attachement pour ces personnages. J’ai peur que l’auteur soit allé un peu vite sur l’évolution des personnages à un niveau émotionnel et sentimental. Enfin, il m’a manqué un petit quelque chose.
Une réponse à “Longue est la route pour le Valhalla de Philippe SAIMBERT”
J’avais bien aimé 11 serpents de l’auteur et ce nouveau roman semble tout aussi plaisant malgré le faible attachement aux personnages que tu as ressenti…