Cher(e) loulou,
Après le livre de Sophie Divry, je lisais l’autre livre plus épais : l’inconnue du portrait de Camille de Peretti.
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Mon avis
Encore une auteure que je ne connaissais pas. Les premières pages m’ont fait un peu peur. Si tu me suis depuis un petit bout de temps, tu le sais, cher lecteur, le genre classique ne me plaît pas.
Qu’est-ce que j’entends par classique ? C’est cette littérature que j’ai étudiée forcée et contrainte à l’école : de Stendhal en passant par Balzac et en finissant par Zola. Bref, l’écriture de Camille de Peretti et son univers historique m’y ont fait penser. L’appréhension fut difficile à dépasser, puis j’ai adoré. Je me suis régalée au-delà de mes espérances. Je ne m’y attendais pas. Ce roman n’a pas dépassé celui de Sophie Divry, mais il m’a réconcilié avec le style classique.
Camille de Peretti part d’un fait divers avec la restitution d’un tableau de Klimt 20 ans après son vol, comme promis par le voleur. Le fait est réel. Contrairement à ce que certains pourraient penser, ce n’est pas l’histoire derrière le tableau, mais plutôt l’explication du vol. Camille de Peretti tisse une histoire familiale.
Elle imagine le modèle de ce portrait de Klimt présent en couverture du livre : une femme pauvre, Martha, contrainte de faire la modèle pour se nourrir, elle et son enfant, Isidore. Isidore est un enfant illégitime. Elle avait été embauchée par une grande maison pour être la maîtresse d’un gentilhomme.
Cependant, les parents de celui-ci l’ont mise à la porte quand ils ont découvert qu’elle était grosse. Seule sans lettres de recommandation et sans famille, elle a fini dans un logement au mur en carton-pâte minuscule. Elle travaillait à l’usine. Martha parlait à son enfant de son père, un homme bon et riche. Un futur sauveteur ! L’enfant grandit avec espoir, puis la mort lui prend sa mère. L’orphelinat est un cauchemar, pourtant, il ne perd pas espoir de retrouver son père, de l’approcher. Cette rencontre sera-t-elle à la hauteur ?
Camille de Peretti invite son lecteur à suivre l’histoire d’Isidore dans différentes périodes de sa vie, jeune et adulte. De l’Isidore à l’enfant au cireur de chaussures devant Wall Street, un jeune homme qui rêve de s’élever et d’épouser la belle Lotte. Un rêve ou un avenir possible ?
Puis je laisse le passé et Isidore, pour faire la connaissance de Michelle, une ex-prostituée, une blonde pin-up avec peu de neurones dans la cervelle, et une maman dévouée. Elle reconnaît le père de sa fille dans un magazine sur les hommes fortunés. Voilà la solution pour financer les études de sa fille ! La faire reconnaître, et lui offrir un père par la même occasion. Pearl n’est pourtant pas sûre de vouloir de ce père tombé du ciel. Il a presque 3 fois son âge, un grand-père plus qu’un père, néanmoins elle a besoin de l’argent de son père pour poursuivre ses études de droit. Qu’est-ce que ça lui coûte de le rencontrer ?
Cher lecteur, tu te demandes aussi ce que devient le tableau dans toute cette histoire. Eh bien ! je te laisse le découvrir.
Si je ne suis pas allée jusqu’au coup de cœur, c’est que j’ai eu du mal à me repérer dans le temps. Effectivement, on ne suit pas toujours la chronologie du temps, le lecteur fait des bonds en avant puis en arrière. Une fois les premières 40 pages tournées, ce détail n’est plus si perturbant. Je n’ai pas pu m’attacher à l’un des personnages principaux. En effet, Isidore est quant à lui un personnage fascinant plus qu’attachant. Pearl est plus effacée en comparaison, c’est peut-être pour cela que l’on s’attache plus à elle. D’autre part, un certain événement plutôt mélodramatique et sans intérêt m’a légèrement agacée. Je ne peux en dire plus, car certains parlent de plot twist fascinant. Je ne veux surtout pas vous gâcher le plaisir.
En résumé
J’ai beaucoup aimé. Sans le prix Relay, je ne me serais jamais lancé dans la lecture de ce roman. Le style a quelque chose du XIXe. Ce roman est dépaysant dans le temps. Camille de Peretti offre une explication probable à ce drôle de vol d’une peinture de Gustave Klimt. Ce n’est pas l’histoire du tableau, mais l’histoire qui pourrait expliquer que l’on vole un tableau pour le restituer 20 ans plus tard. Ce tableau sera l’objet d’une vraie saga familiale avec des secrets à découvrir.
Note
Citation
« — Vous voulez dire que vous avez parié à la baisse ?
— Oui, monsieur.
— Il y a combien de temps ?
— Il y a un peu plus d’une semaine, monsieur…
Isidore lut les points de suspension dans les arcades sourcilières de l’homme.
— C’est fort, jeune homme, vous avez eu le nez creux.
Isidore sourit de toutes ses dents qu’il avait ce matin-là bien brossées avec le dentifrice goût frais.
— Et croyez-vous, jeune homme, qu’un père qui se respecte laisserait un spéculateur emmener sa fille au cinéma ?
— Oh, monsieur ! Si vous me le demandiez, pour Lotte je ne verrais plus un broker de ma vie entière ! »Extrait de
L’Inconnue du portrait
Peretti, Camille de
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Synopsis
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Temps de lecture
Bonne lecture !
Je comprends si ce n’était pas pour le prix j’aurais eu du mal à me lancer !
Il est dans ma liste d’envies, car je ne lis que de beaux retours, mais je n’arrive pas à ma lancer. Mais je vais le faire, car je sais que ce livre me plaira beaucoup.