L’étoile de la liberté d’Oriane Lepouge

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Cher(e) loulou,

Mon avis

J’ai aimé cette histoire et j’ai été marqué par ses personnages et l’horreur qu’ils ont subis. Cependant, je n’ai réussi à m’attacher à aucun d’entre eux. Je pourrais parler de très bonne lecture, mais si l’auteur veut être marquante, percutante et dramatique. Il m’a manqué de la profondeur. Mary est trop lisse. Elle s’est retirée de sa vie. Elle ne s’autorise pas, mais pourquoi ? Son travail dans un journal féminin qui cherche à se détacher du stéréotype féminin femme = superficielle. Pourquoi si elle est fière de son travail elle n’arrive pas à donner du sien ? À écrire un papier qui plaise à son éditrice, mais surtout qu’il réponde à sa quête de sens. 

Ses pas la conduiront dans le Mississippi, où des voix s’élèvent en quête d’égalité et de droit humain. Edris, un homme noir et professeur des écoles l’accompagnera. Elle sera à ses côtés pour retranscrire la lutte militante pour l’égalité homme blanc et de couleur. Elle retranscrit un combat qui n’est pas le sien. Pourtant, ce n’est pas choquant pour Edris, il est heureux, car pour lui, cette lutte a l’occasion de toucher un public plus large. Les personnes de couleur ont enfin le droit de vote. Cependant, peu d’entre elles se sont risquées à demander la carte électorale ou à aller voter. 

La raison ? Je ne vais quand même pas tout te dévoiler, cher lecteur, un peu de suspense ne fait pas de mal. Après je pense que tu te doutes de la réponse, mais la voir écrite noir sur blanc a quelque chose de plus réel et tangible. Le plus choquant dans cette histoire, c’est qu’il aura fallu attendre les années 62 pour que les noirs aient le droit de vote aux États-Unis. Ce fait me donne des frissons, mais tu sais ce qui m’en donne encore plus ? Est-ce que Trump ne pourrait pas révoquer ce droit ? Trump et sa politique sont bien à l’origine de la pénurie du traitement contre le VIH, les années 2000 donc à partir de là qu’est-ce qui l’empêche de remonter encore plus loin ? Bref, je m’égare. La thématique de ce livre m’enflamme, même si la plume d’Oriane Lapouge manque de verve et d’un peu plus de relief. Elle m’a fait vibrer pour Edris. Cet homme est doux, il pardonne à l’homme blanc, mais il veut aussi avancer et continuer le combat comme les hommes de lettres savent le faire. 

Presque un siècle plutôt, c’est l’histoire d’Aby que l’on suit, une esclave, elle travaille dans les champs du matin au soir. Le soir, elle reçoit la visite du fils du maître, cette visite n’est clairement pas désirée. Que peut-elle y faire ? Elle subit ses assauts et tombe enceinte. C’est de sa faute. Hein ! Eh oui, dans ce cas de figure, c’est toujours la femme la coupable. Elle ne reporte pas la faute du père sur ce petit garçon, mais elle espère une meilleure condition pour lui. Son vœu sera-t-il exaucé ? Un métis a-t-il plus de chance ? Où attirera-t-il la jalousie ? 

Si dans l’histoire plus récente, la plume d’Oriane Lapouge est lisse, elle est cruelle dans le passé, tendre et terrible. Personne n’est épargné. Les blancs racistes en prennent pour leur grade, mais elle n’oublie pas les abolitionnistes parmi eux. L’histoire est nuancée. Si Aby et son fils m’ont touché, m’attacher à eux était impossible. Je sentais le drame pointer son nez et mon petit cœur s’est préservé. Cette partie de l’histoire aura ma préférence. 

Edris et Mary ainsi que leurs camarades de lutte auraient clairement pu aussi remporter mon petit cœur tout mou. Cependant, j’aurais eu besoin de plus de révoltes et de piments pour cela. 

En résumé

Mary est une femme qui se cherche et Aby est une femme qui subit, mais se raccroche à sa petite bulle de bonheur. Chacune grandit face aux évènements et à des moments de force. L’auteur n’oublie pas les personnages masculins par un souci d’équité. C’est tout à son honneur. Le livre gagne à être plus pimenté et émotif, ce serait un combo gagnant pour un coup de cœur incroyable. Sans cela, ça reste un très bon livre. 

Note

Citation

« L’un contre l’autre, défiant la vie et le temps encore une fois. »

Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

Bonne lecture !