Les animari T1 Le roi léopard d’Ann Aguirre

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Cher(e) loulou,

Mon avis

J’ai lu cette romance fantastique, très rapidement. ça fait du bien quand on retrouve le rythme de toujours. J’étais prise dans l’intrigue, happée et j’avais du mal à m’arrêter à un chapitre le soir. Si c’est addictif et l’univers intéressant, il y a quelques petits bémols. 

L’auteure plonge son lecteur tout de suite dans l’action. Elle ne présente pas son univers. Je l’ai donc découvert au fur et à mesure, comme un jeu où les règles te sont énoncées au cours de la partie. C’est perturbant, mais immersif. J’ai été séduite par cette manière de procéder, mais j’avoue que si les animari sont des métamorphes plutôt classiques, les autres Golgoth et Eldritch sont tous nouveaux. Ces trois espèces sont souvent en lutte pour des territoires et du coup se combattent la plupart du temps. Le point de vue est des animari, c’est plutôt assez logique que l’on ne soit pas trop informé des pouvoirs et de toutes leurs particularités. J’aurais néanmoins apprécié un glossaire, avec un petit résumé, car ce n’a pas toujours été clair de qui était quoi. 

Ensuite la romance ou plutôt le couple se met en place très rapidement, il n’est d’abord pas question de sentiments. Je vais te parler des personnages, ce sera peut-être plus clair. Pru est une latente, elle est animari, mais elle ne sait pas muter. Ce n’est pas prêt de changer, elle est adulte maintenant. Son statut l’a toujours écarté de la meute. Elle est considérée comme anormale et faible. C’est peut-être pour ça que Slay, le second de la meute, lui a demandé d’aller chercher leur chef. Elle est remplaçable. Dom, leur chef, a perdu sa compagne 3 ans plus tôt et depuis, il a abandonné son poste et se terre dans sa tanière. Il est violent et en proie à l’alcool. Bref, imprévisible. 

Pru sait ce qu’elle risque. Elle est consciente que la meute ne peut fonctionner sans chef. Pourtant hors de question pour elle, de se laisser assassiner sans essayer de remplir sa mission. Eh oui ! Dom n’est pas le seul à avoir perdu quelqu’un il y a 3 ans. Elle a perdu sa meilleure amie et son pilier. Sans elle, tout est plus vide et personne n’est là pour l’aider à garder sa confiance en elle. L’affrontement est plus doux que prévu et Pru est une adversaire plus impressionnante. Elle n’a plus rien à perdre, alors si elle doit mourir autant ouvrir les yeux à son chef et lui dire ses quatre vérités. 

Affrontement et joute verbale, en 50 pages, ces deux-là se sont trouvés.  

La romance est très rapide, mais ses plus un couple qui se met en place pour préserver le clan, un peu comme un mariage de raison avec un petit plus car affinité. Cette affinité est simplement trop rapide. Eh hop, je vais mieux, oh tu es appétissante femme et tu me fais envie, c’est réciproque, chouette, bon aller, on fait l’amour. Seulement, ce petit problème de tempo donne la sensation que leur rapprochement est forcé et peu crédible, c’est même maladroit. Surtout que par la suite l’auteure ralenti le rythme, ils se rapprochent plus lentement. Et ça marche, donc elle peut le faire. Ceux-ci expliquent que je me sois attachée à eux.  

Dom doit tenir une réunion pour apaiser les tensions entre les différentes espèces et animari. Cependant, celle-ci risque bien de tourner au vinaigre s’il ne fait pas acte de présence. Beren et Raff, les deux autres alpha, sont prêts à réintégrer leur meute sans signer de traité comment les retenir et les convaincre que la paix est importante et que les guerres de territoire doivent cesser. Cette intrigue politique est bien amené, mais elle manque de clarté 

En résumé

Ce roman est une surprise, une très bonne lecture malgré quelques maladresses. Le world building se met doucement en place, il me manque encore des infos, j’ai bien envie de connaître la suite de cette saga et d’en savoir plus sur Eldritch et Golgoth.

Note

Citation

« Après le meurtre de Dalena, sa famille avait quitté Ash Valley, laissant Dom seul. Pru comprenait pourquoi ils avaient besoin de repartir à zéro, toutefois il n’aurait peut-être pas passé trois ans reclus si la troupe avait essayé un peu plus de le soutenir. Avec du recul, elle se tortilla en pensant à la façon dont elle l’avait laissé tomber.
— Eh bien, j’ai deux tantes et un oncle, plus dix cousins. Je peux tous les inviter régulièrement pour t’embêter.
— Tu me menaces avec ta famille étendue ? Vas-y, ce n’est pas moi qui vais devoir faire la cuisine à tout le monde.
— On verra si tu seras toujours aussi suffisant lorsque mon petit cousin grimpera sur toi.
Souriant, elle le prit par le bras.
— Par ici. C’est dans l’autre bâtiment, à l’étage.
— Pourquoi crois-tu que je ne sais pas où tu habites ?
Du rouge colora ses joues. »

Extrait de
Le roi léopard
Ann Aguirre
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Bonne lecture !