Le dompteur d’Avalanches de Margot DELORME

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Mon avis :

Margot Delorme a écrit un conte à l’image de Dorothée et le magicien d’Oz au masculin, car il s’agit d’un conte essentiellement masculin. Ditto, un jeune homme, qui habite dans un petit village des montagnes. Il vit une vie paisible. Cependant, un dragon ainsi qu’une avalanche qui coule à point nommé s’immiscent dans sa vie. Ils créent un beau grabuge. Le dragon meurt, mais Ditto en réchappe miraculeusement. 

Cet heureux hasard laisse notre jeune ami perplexe. Il a des doutes, mais est-ce un hasard ? C’est comme s’il se sentait responsable de l’avalanche. Se pourrait-il qu’il soit un écouleur ? Un humain capable de provoquer des avalanches par l’esprit. Ditto décide de faire une tentative impliquant un bol de farine. Il aurait peut-être dû le faire sans témoin… 

Les individus possédant l’ardeur sont des êtres différents. Les gens des montagnes sont prêts à prendre les fourches et les fusils pour les chasser. Les ennuis se sont donnés rendez-vous. Ditto est perdu, les ardents ne sont pour lui que des contes et non la réalité. Il ne sait rien de ses pouvoirs. 

Heureusement dans sa fuite, il rencontrera d’autres ardents pas toujours humains prêts à partager avec lui leur savoir. Un peu comme l’épouvantail puis le lion dans Dorothée, les personnages se rallient pour faire cause commune et par contrainte. La bande de joyeux drilles est cocasse, mignonne, mais l’on sent un déséquilibre. 

Ditto semble ne rien apporter aux personnages, au-delà de sa simple présence et d’ennuis à la pelle. Son pouvoir néanmoins impressionne les autres et fait parfois un tir dans le mille. De quoi rééquilibrer la balance ! 

Est-il seulement possible qu’un village soit rempli de personnes xénophobes ? Une seule personne lui tend la main et c’est intéressé. La proportion est quand même loin des réalités, n’est-ce pas ? 

Si je déplore le manque de personnage féminin autre que des méchantes sans pitié, je dois reconnaître qu’il est rare d’avoir un protagoniste-garçon dans les contes ou aventures jeunesses. Ce sont plus souvent des filles qui épousent un prince charmant ou le trucident comme dans les contes de Grimm. Ditto est touchant, car il est maladroit, apprend, tâtonne et chute. Pourtant il s’accroche. C’est ses faiblesses qui le rendent plus tangible et font sa force. Les personnages secondaires ressemblent plus à des professeurs imbus d’eux-mêmes et ont des difficultés à admettre leur tort. Ils sont plus attachiants qu’attachants. 

La fin se termine comme une ouverture à la suite d’une odyssée, car le périple ne fait que commencer. 

Le narrateur est bon entre les accents, les intonations et l’ironie, c’est un régal. Quelques coquilles de prononciations, mais rien de bien méchant !

En bref,

C’est un conte au masculin qui donnera envie aux garçons et aux filles d’être un dompteur d’avalanche. Laissez-vous embarquer par la voix de Simon Jeannin !

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