
Fragment de livre en guise de mise en bouche :
C’était plus beau, pensait Rachel, d’être fragile dans un monde où il fallait être fort. Plus beau d’être la lune plutôt que le soleil. Préférer la chlorose à l’éclat, aimer les fleurs qui s’effritent dans un vase où il n’y a plus d’eau, la langueur des sonates, les rideaux fermés.
Renier le corps. Aller contre lui. L’anémier.
Et dans le cœur, intérieur nuit.
Mon avis :
Une plume superbe mais un livre ombrageux !
C’est un bon livre. Je n’avais encore jamais lu un livre du genre gothique. J’étais curieuse du résultat. J’avais aussi peur d’être déçue, de ne pas aimer. Finalement, je suis surprise et dans le bon sens. Même si j’ai mis très longtemps à me laisser happer par l’histoire, il m’a fallu 80 pages. J’ai failli abandonner et ça aurait été dommage car l’histoire se fait bien plus intrigante. Il faut un peu de temps pour comprendre le lien entre les différents protagonistes, car chaque chapitre donne le point de vue des différents personnages de ce livre. C’est obscur, ça entretient le suspense mais en même temps 80 pages, c’est peut-être légèrement long.
Une histoire sombre et nébuleuse !
Athalie est une femme laide, tellement aimante et d’un amour exclusif pour Adriel son fils pour l’éternité. Elle lui apprend à parler, la musique… Elle est tellement possessive. Il suffoque, rêve de s’enfuir et en même temps, il ne connaît qu’elle et l’aime quand même un peu. Le monde du dehors, il ne l’a jamais vu, la peur de l’inconnu et l’amour le tiraille. Est-ce que tout cela est naturel ?
D’autres portraits anticonformistes !
Egmont, Rachel et Parasceve accaparent les autres chapitres de ce roman. Ils sont tous complexes et super travaillés. Egmont est un amoureux transi, son amour est impossible et il est condamné à ne le vivre qu’en cachette. Rachel a perdu sa sœur et depuis, la mort fait partie de sa vie. Elle sombre mais un rayon de lune vient éclairer sa vie : Cléopâtre. Parasceve a pris son courage à deux mains, a poursuivi ses rêves mais ses dons la rattrapent et la font sombrer. Elle qui est déjà unique le devient encore plus.
Une plume tellement imagée !
La plume de Vincent Tassy est superbe, si je n’ai pas abandonné le livre c’est en partie grâce à elle. Elle est poétique, nébuleuse, imprécise… Elle est légère et en même temps tellement triste, sombre et mélancolique. C’est fou ce qu’elle colle à ce récit où la mort rôde et ne cesse de harceler les personnages.
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[…] Comment le dire à la nuit ? de VINCENT TASSY […]
[…] Une ambiance très étrange, j’ai mis un peu de temps à m’y faire et rentrer dedans, mais c’est sympa ça me change. Même si cette histoire est très bizarre. Je note que la plume de Vincent Tassy est superbe.Comment le dire à la nuit ? de VINCENT TASSY […]
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J’ai tout de même un tout petit peu moins aimé que toi ce roman. Par contre, je te rejoins entièrement sur la plume !
C’était aussi la première fois que je me plongeais dans ce genre de roman gothique, et étrangement j’ai la sensation que c’est un style qui me réserve plein de bonnes surprises, j’ai totalement accroché avec l’ambiance générale.
Tu comptes lire autre chose de l’auteur ?
Je t’avoue que je ne savais pas trop si ce genre de livre me plairait. Finalement, l’ambiance m’a bien plu. Ce n’est pas un coup dans l’eau.
J’ai deux autres livres de lui : Apostasie et Loin de lui le soleil. Et toi tu comptes en lire d’autres de lui ?
Je pensais tenter Apostasie un de ces jours, oui !