
Fragment de livre en guise d’avant-goût :
« Il n’y a pas si longtemps, Dent de lion aurait répliqué que cette bête pouvait leur fournir de la viande durant plusieurs jours… Mais il ne souhaite plus déplaire à Yona. Il sait qu’elle éprouve toujours de la pitié pour les animaux qui souffrent.
— Elle peut encore te faire du mal ! murmure-t-il.
— Non, je ne crois pas. Et puis tu vas m’aider, fort comme tu es ! répond Yona en souriant gravement.»
Mon avis :
Yona en a ras le bol des grandes personnes, les autres êtres humains la déçoivent à chaque fois : d’abord Mummi, son père et enfin sa tante et Goran. Elle n’a pas besoin d’eux. Dent de lion et Frère-loup lui suffisent. Dent de Lion est un bon chasseur et Frère-loup les protégera. Qui a besoin d’un clan ? Que fait Frère-loup ? Pourquoi se lève-t-il et s’en va-t-il sans un regard en arrière ? Malgré ses appels, Frère-loup ne revient pas. Yona est tiraillée et attristée. Elle s’était attachée à lui. Dent de lion semble confiant, le lien que partage Yona avec son frère loup est fort. Il reviendra. En attendant, il doit chasser. Yona rentre de sa cueillette. Elle découvre un spectacle désolant. La rage et l’incompréhension se battent dans son cœur. Qui a bien pu détruire sa cabane ? Elle entend un hululement au loin. Dent de Lion aurait-il un problème ?
Si sa cabane l’avait révoltée, c’est l’effroi qui la saisit jusqu’à ses os. Elle n’a pas de mot pour décrire le carnage. Elle a envie de hurler, comment peut-on tuer des animaux par centaines sans distinction aucune : poulain, jument gravide… C’est horrible et un tel gaspillage de nourriture.
Ce tome reste un tome de transition, car il est plus calme que le précédent, moins d’événements, moins de rebondissements, mais aussi moins de pages. Florence Reynaud en profite pour introduire la notion de chasse et de respect des animaux. Les deux ne s’opposent pas forcément.
La description du charnier n’est pas beaucoup plus précise que la mienne. Je me rappelle l’avoir lu à 8-9 ans sans avoir été choquée ou même faire des cauchemars. L’auteure ne fait pas dans le sanglant, elle se focalise sur Yona et son ressenti. C’est d’ailleurs plus percutant. La régulation de la chasse, mais de la mise à mort des animaux est une notion importante. Une chasse intensive peut avoir des conséquences sur les autres espèces, ici, on le voit avec l’homme préhistorique. Ce schéma est valable pour d’autres espèces, seulement cet exemple est plus concret pour les enfants, car à travers Yona ça les touche personnellement.
En bref, c’est un excellent tome de transition. L’auteure donne un nouveau tournant à son histoire. Elle suit une logique bien ficelée. Ce tome, quoique plus court, est intense comme les précédents tomes.
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Imprévu du Cold Winter Challenge pour le menu Yule sous catégorie Au coin du feu..
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