Cher(e) loulou,

Mon avis

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’avoue, j’ai eu peur quand j’ai vu qu’on le comparait à « La servante écarlate ». Je n’avais pas du tout aimé ce livre. Mes craintes étaient infondées. 

L’héroïne est une jeune femme. Elle n’a pas de prénom. Elle n’a jamais rien connu d’autre que la cage. Ses compagnes de cellules sont toutes plus âgées et elles ont connu le monde d’avant. Elles la tiennent à l’écart avec leur discours paternaliste. La petite, voilà son surnom. Elle s’interroge sur la vie de ses gardes, sur l’avenir et surtout comme elles n’ont pas accès à la lumière du jour, le temps s’écoule sans repère. 

Les journées sont rythmées par les repas et les changements de garde. L’ennui se pointe dans le quotidien. 

Et si l’on évalue le temps qui s’écoule, c’est un pas vers la prise de contrôle. La petite le sait. Théa, la seconde, est une ancienne infirmière. Elle est douée avec les chiffres. Petit à petit, la petite fait sa place. Ces questions n’ont pas forcément de réponse. Comment elles sont arrivées à la cage ? Et le monde avant la cage ? Certaines questions n’ont pas de réponses. Les femmes ne se rappellent pas ou ne savent pas lui décrire la sensation d’avoir une famille, un fils, une fille, un époux ou une compagne. Enfin, tu vois le tableau ? 

8 heures de récit de femme coincée dans une cage, j’avais un peu peur de m’ennuyer. Et rien, car les questions sont présentes… 

Je ne pourrais classer ce livre sur une échelle d’appréciation. Pour moi, les réflexions sur la place de la femme, mais aussi de l’amour dans notre société sont tellement essentielles et traitées d’une manière personnelle. Comment établir un jugement sur une idée ou même une pensée ? 

Elle peut par contre faire l’objet de débat entre amis. Ça a été mon cas. J’ai une amie qui l’a lu avant moi. Notre débat a concerné le titre « Moi qui n’ai pas connu les hommes ». 

Quel homme cela concerne-t-il avec majuscule ou sans ? 

Que se passerait-il si la femme n’était pas définie par l’homme ? Certaines se laisseraient dépérir ou continueraient-elles à vivre ? L’amour apporte-t-il une finalité dans la vie ? Sans lui, que nous arriverait-il ? Sans homme est-il impossible de le connaître pour une hétérosexuelle stricte ? Homme ou homme, est ce que sans l’homme, l’humanité est-elle destinée à s’éteindre et à finir dans la solitude ? À toi de voir, Jacqueline Harpman n’essaie pas de donner un mauvais rôle à l’homme au masculin, mais à définir une féminité sans lui. 

En résumé

C’est un discours étrange, mais plein de réflexions. Les femmes sont enfermées puis même libres, la liberté reste loin des mains. 

Note

Inclassable

Synopsis

Couverture du livre 'Moi qui n’ai pas connu les hommes' de Jacqueline Harpman, narré par Lola Naymark. Comprend des éléments graphiques symboliques évoquant la libération, la surveillance et des thèmes sociaux.

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Résumé en image

Temps de lecture

2–3 minutes

Bonne lecture !

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5 commentaires

  1. Clairement ou sinon je suis là pour débattre pendant ta lecture hihi 🤣 je l’ai lu et je m’en souviens très bien. Je ne l’ai jamais vu à l’école. Hihi mais tant mieux. 😅

  2. À l’école (il y 1000 ans du coup 🫣), j’avais découvert l’autrice avec « la plage d’Ostende », et j’avais beaucoup aimé. Ce titre m’intrigue mais j’ai l’impression qu’il serait parfait en lecture commune, vu les débats qu’il semble susciter !

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