Cher(e) loulou,
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Mon avis
La bibliothèque de Charlotte Delbo proposait à Noël des livres mystères. Le seul indice était pour mes deux livres « infirmières ». Je me suis laissé guider et j’ai bien fait. Je ne pense pas que je me serais tournée de moi-même vers cette histoire. Cependant, je suis ravie de ma découverte. La plume d’Alia Cardyn est douce, émotive et imagée avec des descriptions courtes et concises. Je me suis facilement imaginé dans un chalet puis dans une ancienne abbaye. En plus, l’auteure fait référence à Saint-Germain-en-Laye. Qu’est-ce que c’est sympa de retrouver la ville de son enfance dans un livre !
Tous ces éléments expliquent que j’ai été vite happée. Puis Gabrielle est facile à apprécier. Elle est infirmière en néonatologie et elle est spécialisée dans les grands prématurés. Certes, elle donne la vie, mais pas que… Son métier était un plaisir et c’est devenu purement mécanique comme un mécanisme de défense bien huilée. Gabrielle ne se sent plus à la hauteur. Qu’a-t-elle fait de sa vie ? Pourquoi a-t-elle choisi son métier d’infirmière ? Comment se fait-il qu’elle n’ait pas de vie à côté ? Pas de compagnon ? Elle en est à observer son voisin de loin. Elle a l’envie de le connaître, mais la peur la retient.
C’est comme si elle doutait de tout. Son désintérêt pour son métier la frappe, quand elle n’arrive pas à perfuser un enfant. Elle le vit comme un échec et peut-être un signe. C’est comme si cet état de déprime lui sautait à la figure.
Sa mère, une écrivaine en devenir, la rencontre plus ou moins à ce moment précis. Elle lui remet un manuscrit. Celui-ci semble compter plus que les autres. C’est l’histoire de Thérèse Papillon, une infirmière d’après-guerre et passionnée par son métier qui a le courage de ses choix. Ce manuscrit tombé à point nommé. Il pourra même l’aider à reprendre pied dans son métier et répondre à ses questions. Peut-on se reconstruire avec un roman ?
Ces deux infirmières sont inspirantes. Gabrielle parce qu’elle s’est oubliée et qu’elle est capable de le reconnaître, mais aussi, car elle a besoin de ne pas reproduire sa routine et peut être d’apporter sa pierre à l’édifice. Elle peut compter sur l’épaule compréhensive de Catherine et une médecin respectueuse de son équipe, le docteur Marelle.
Thérésa Papillon est quant à elle une femme d’une autre trempe. Elle a de la poigne, elle s’impose et surtout elle poursuit sa course è pour ses enfants pauvres dénutris. Thérésa Papillon lutte pour eux. Elle ne veut plus en voir mourir aucun. Jean, son frère, lui est d’un grand soutien.
En résumé
C’est tellement prenant. Gabrielle ou Mademoiselle Papillon sont deux belles personnes. Un super bel hommage à ce corps de métier.
Note
Citation
Je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’une maman doit aller bien pour qu’un bébé évolue avec satisfaction.
Donner cette responsabilité à une femme éprouvée est aussi cruel qu’inefficace. Par contre, je suis convaincue que les mères doivent rester proches de leur petit, avec tout ce qu’elles sont. J’en vois certaines qui se forcent à sourire ou même retiennent leurs larmes. Sur les conseils de proches bien-pensants, elles ravalent leur angoisse et la rangent là où elles peuvent, pour ne pas la montrer à leur enfant.
Pourtant, les bébés n’ont pas besoin d’un parent parfait qui en crève. Ils veulent la vérité. Ils veulent que le visage de leur mère corresponde à ce qu’ils lisent dans ses yeux.
Ils veulent une mère qui vit d’un bloc, pas un corps tiraillé par les exigences, la sienne et celles d’autrui.
Synopsis

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Temps de lecture
Bonne lecture !





Tellement 😀
Un hommage qui semble important pour ce corps de métier malmené.