Lightfall T2 L’ombre de l’oiseau
Mon avis
Tim Probert nous offre des planches sublimes dont certaines qui s’étalent sur 2 pages. Une seule bulle est même de trop dans le décor. Je ne suis pas la seule à l’affirmer. J’avais juste envie de profiter du dessin sans obstacle. La bulle me semble optionnelle. J’adore le graphisme, les aplats de couleur et les paysages avec de belles étendues de forêt, même le désert sous sa plume a une certaine majesté.
Je continue à suivre Béa dans son aventure. Elle n’a toujours pas finalisé sa quête. Elle n’a pas encore retrouvé son grand-père. Cad est toujours là à ses côtés. Béa apprend à faire avec ses angoisses à les écouter, puis à les chasser. Parfois, elle a demandé du temps et de l’espace sans que les autres comprennent. Béa continue à aller de l’avant, tout en s’écoutant. Elle fait preuve de courage. Elle en aura besoin pour affronter Kest.
S’il se réveille, ce n’est plus une option. Son réveil a déjà commencé. Kest pourrait éteindre toutes les lumières Irpa. Sa colère s’est réveillée en même temps. Elle a des répercussions désastreuses. Cad et Béa rencontrent le grand-père de celle-ci. Ils ont un nouveau but: protéger la lumière et affronter Kest. En tout cas, c’est le plan de Cad. Béa n’a pas envie de le laisser seul, même si l’action la paralyse.
Cad est un véritable ami. Il accepte ses faiblesses et son besoin parfois de se retirer pour pouvoir gérer ses émotions, ce trop-plein. Tim Probert donne une nouvelle tournure à cette quête. Le sorcier cochon est un nouveau protagoniste de ce roman choral. Il n’est pas aussi perdu que Béa le craint. Si la mémoire n’est plus tout à fait ce qu’elle était, il a gardé de bons réflexes. Béa pourra-t-elle compter sur lui pour sauver Irpa ? Si Irpa sombre, qu’adviendra-t-il de ses habitants ? Mais surtout, pourquoi Kest a-t-il été endormi ?
Béa et Cad sont loin d’être au bout de leur surprise. En tout cas, les apparences sont trompeuses. Cette potentielle apocalypse est angoissante, pourtant Cad est patient, optimiste, Béa se sent de plus en plus sous pression. Elle ne maîtrise plus rien. Le filet de noirceur et ses pensées négatives ne sont jamais très loin, pourtant elle est là pour la soutenir. Elle peut être parfois submergée par cette difficulté. Cad est toujours secourable. Cette amitié me touche en plein cœur.
J’aimerais bien en savoir plus sur Cad et sa famille. Son optimisme agaçant d’où lui vient-il ? Est-ce grâce à son sourire qu’il arrive à affronter la perte des siens ? Béa avance dans sa quête, mais pour lui ce n’est que le début. Il n’évolue pas énormément, je l’attends au tournant. Au moins, le moment venu, il ne sera pas tout seul. J’avoue que je lui souhaite tout le bien, mais j’aimerais que sa bonne humeur se fendille. Cela peut paraître méchant, néanmoins c’est aussi ses faiblesses qui le rendent humain et attachant.
Ils pourraient rencontrer un obscur personnage du passé et une nouvelle rencontre. Ce voleur a une moralité plus que douteuse. Il avait volé un objet à Béa dans le tome 1. Cette rencontre pourrait être catastrophique pour Cad et Béa. Cela risquerait de donner un coup de frein à leur course contre la montre. J’hésite entre la sympathie pour sa débrouillardise et l’envie de lui distribuer des claques pour le remettre sur son droit chemin. Leur nouveau compagnon est bleu au phrasé étrange. Il m’a fait penser à maître Yoda dans Star Wars. C’est un puits de savoir. Il est inatteignable et étrange.
J’ai qu’une hâte, c’est que le tome 3 sorte. La fin est tellement rageante et frustrante. Tim Probert n’a pas dit son dernier mot. Par contre, je compte bien relire le tome 1 et 2. Je sens que l’attente sera encore longue, mais pour une suite de qualité graphique.
Je dois dire que la qualité de l’impression fournie par Gallimard. Les pages sont épaisses, les grains lisses et la finition mate sont parfaits. La reliure est résistante. C’est parfait pour une BD de 250 pages environ. Elle ne s’est pas pliée sur le bord après plusieurs lectures de mon père et moi.
En résumé
C’est une super lecture. J’adore. Je suis bien contente de l’avoir fait découvrir à mon père. Ce livre objet en vaut largement le détour. L’impression est de qualité. Elle permet d’apprécier totalement la plume et l’univers de Tim Probert. Les couleurs, la composition des planches ainsi que les dessins sont magiques. La tournure de l’intrigue est inattendue et la fin est frustrante et addictive.
Note
Citation
Synopsis

Si vous avez aimé vous aimerez et vice versa
Difficile de vous conseille à part peut-être les films d’Hayao Miyasaki, peut être que je vous conseillerais Les coeurs de ferraille T1 Debry, Cyrano et Moi de BeKa et Munuera. Cette bande dessinée aussi s’inspire de Miyasaki.

Tome précédent
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Résumé en image

Temps de lecture
Bonne lecture !
3 réponses à “Lightfall T2 L’ombre de l’oiseau de Tim PROBERT”
Les illustrations sont superbes ! J’ai les Cœurs de ferraille dans ma liste d’envies. 😊
Oui dans le premier tu as clairement l’auteur qui s’est inspiré de Miyazaki 😀
J’adore.
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