
Extrait pour vous donner un avant goût :
Le Commandant est assis, les yeux baissés. Le Commandant soupire, tire une paire de lunettes à monture en or de la poche intérieure de sa veste, les chausse. Maintenant il ressemble à un cordonnier dans un vieux livre de contes de fées. N’y a-t-il pas de fin à ses faux-semblants de bienveillance ?
Mon avis :
Ce livre est super intéressant. 🙂 Il met en avant la condition des femmes dans cet univers où les femmes sont réduites à des objets. Cependant, ils s’inspirent de phénomènes réels : viol orchestré en bande, viol… Si une femme se plaint à la police, elle peut encore avoir affaire à un interrogatoire assez absurde (il y avait une vidéo sur Facebook dénonçant ce genre d’interrogatoire, mais je ne l’ai pas retrouvé malheureusement)… Ces phénomènes se produisent encore aujourd’hui dans notre pays ou ailleurs.
Ce livre est plein de descriptions imagées comme dans l’extrait ci-dessus. L’auteure utilise aussi des références aux autres sens que la vue. J’ai vraiment aimé ce détail ♥. L’auteure utilise des phrases courtes qui nous donnent une impression oppressante, de peur constante… Cela peut être un peu déroutant au début, mais je trouve ça très adapté au récit. De plus, les phrases courtes ajoutent du suspense ♥ au récit, car il y en a à cause ou grâce à toutes ces questions sans réponse : qui est Defred ? Pourquoi est-elle une servante écarlate ? Que va-t-il lui arriver ? Va-t-elle retrouver Moïra ? Est-ce que Moïra s’en est sortie ?
Defred est un personnage qui fait preuve de détachement comme si elle n’habitait pas son propre corps. C’est approprié à l’histoire, mais c’est également un peu dérangeant. Il met en avant le caractère absurde de ce monde. De temps en temps, cela m’a fait un peu penser à L’étranger de Albert Camus. Elle est isolée des fois dans ces souvenirs. Ils renforcent le côté humain du personnage. ♥ Cependant, ces flash-back ne sont pas bien mis en avant, car des fois, je lisais plusieurs phrases avant de comprendre que c’était des souvenirs de Defred. C’est un peu désorientant.
Moïra est la touche d’humour de ce livre, car oui, malgré le sujet, il y a de l’humour. J’ai même rigolé. 🙂 C’est la petite lueur d’espoir de Defred.
Pour les échanges entre les personnages, il n’y en avait pas beaucoup et ça m’a un peu manqué. J’ai besoin de dialogue dans un livre. Les dialogues sont pour moi aussi l’occasion de mieux connaitre les personnages. : S
Cependant, je n’ai pas pu apprécié ce livre a sa juste valeur. J’ai l’impression d’être passée un peu à côté. Sans doute, parce que j’avais un peu la tête ailleurs et ce n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler un livre sans prise de tête. Je pense que je le relirai.
En résumé : un livre au sujet intriguant, du suspens et même un peu d’humour. Je l’ai apprécié, mais pas assez à mon goût.
Notation:
Et vous l’avez-vous lu ? Vous a-t-il plu ? Vous ai-je intrigué ?
11 réponses à “La servante écarlate de Margaret ATWOOD”
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