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Les filles d’Ennismore de Patricia FALVEY

Les filles dEnnismore de Patricia Falvey

En guise d’avant goût :

— Comment supportes-tu l’odeur du fumier ? demanda-t-elle à Brendan, qui fumait, assis sur un tonneau retourné. 
— Ça sent meilleur que l’aristocratie. 
— Donne-moi une 
— Bon sang, Immelda, tu ne peux pas t’en acheter ? Toi aussi, tu as un salaire. 
— Donne-m’en une, répéta-t-elle sèchement.

Mon avis :

Un coup de cœur!

J’ai été happée dès les premières pages, il m’a transporté en Irlande au début des années 1900. L’Irlande est alors remuée par les indépendantistes et les nationalistes qui soulèvent le pays. Ils en ont marre des aristocrates anglais qui prennent tout pour eux et laissent les natifs sans terre, sans le sou et sans aucune honte. Ce livre est pour moi un mixte entre l’évasion et l’enrichissement personnel.

Ce livre m’a bouleversé et ému. J’étais à fond avec les personnages. Je voulais connaître leurs destins, leurs amours, leurs aventures… de tout connaître. J’ai partagé leurs espoirs et leurs envies.

Rosie et Victoria, Paysanne et Aristocrate, une amitié inhabituelle!

J’ai adoré cette amitié belle et tortueuse, avec des hauts et des bas. L’amitié est quelque chose qui dure, malgré tout. Elles se soutiennent, échangent des mots durent, s’éloignent, se rapprochent… C’est tumultueux et tellement fascinant !

Rosie est fille de métayer, elle repêche le bateau de Victoria. Cette décision changera sa vie à jamais. Victoria veut une amie et une camarade et Rosie est parfaite pour ce rôle. Rosie n’aura pas le choix. Elle aura une éducation au-dessus de ces conditions et plus de vraie place dans la société.

Victoria a été élevée avec Rosie, elle ne voit pas de différence entre elles et traite Rosie comme son égale. Cette différence de classe la gêne. Elle désirerait avoir une vie comme Rosie avec moins de contraintes et une vie plus facile. Elle idéalise la vie de Rosie et inversement. Seulement, elles rêvent toutes deux de libertés et d’indépendances. Leur quête commence dès leur plus tendre enfance. Cette convoitise est-elle un obstacle à leur amitié ou au contraire un lien indéfectible ?

Elles sont touchantes, attachantes et un peu tête à claques. J’ai adoré ces deux personnages. Les personnages secondaires sont tout aussi travaillés et profonds que les autres. Certains m’ont plus marqué que d’autres notamment parmi la domesticité d’Ennismore avec : Imelda, la femme de chambre au cœur de pierre et à la langue de vipère ou le Majordome et sa dévotion ou Brendan avec ses envies d’indépendance et sa langue bien pendue… Puis, il y a Valentin, le frère de Victoria avec son côté perdu très attendrissant voire un peu agaçant parfois. Il est simple, il voudrait une vie en dessous de sa condition, sans vraiment savoir ce que ça signifie.

Une plume superbe!

La plume de l’auteure m’a submergée et ravie. Elle est fluide, simple avec beaucoup de dialogue ainsi que des chapitres rythmant et créant l’addiction à l’histoire.

J’avais l’impression d’être avec ces personnages, de lutter pour l’indépendance de l’Irlande et la liberté de choisir sa voie, quelle que soit la classe sociale d’origine. J’ai eu droit à de l’émotion pure et simple, des humains avec leurs faiblesses, leurs défauts et leurs passions…

Un petit bonus historique!

J’ai été contente de connaître et de découvrir un pan de l’histoire d’Irlande notamment sa lutte pour l’indépendance, mais aussi sa participation dans la Première Guerre mondiale.

En résumé : un coup de CŒUR! Un livre ÉMOUVANT, prenant, riche en ÉMOTION… Je l’ai dévorée.

Notation :

Note : 5 sur 5.

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