Mon avis :
J’y suis allée le cœur léger même si le titre me faisant penser de loin à « Hunger Games », difficile de ne pas faire le comparatif. Certes, nous ne sommes pas dans une arène avec un combat à mort avec le couronnement de l’unique survivant, mais presque.
Avery est une jeune adolescente très intelligente. Orpheline de mère, elle essaye de garder la tête hors de l’eau. Elle dort dans sa voiture et parfois chez sa demi-sœur, Libby. Elle arrive malgré tout à travailler ses cours et à aller jouer aux échecs avec un sans-abri. Sa vie est loin d’être rose, mais elle conserve ses rêves et ses espoirs. Quand un de ces professeurs l’accuse d’avoir triché à son contrôle, car il a tout fait pour le rendre inatteignable pour ses élèves, c’est une injustice. Il est hors de question pour elle de s’allonger. Elle n’a pas triché et elle va le prouver. Le lendemain, elle se présente dans le bureau du proviseur, mais elle ne passe pas un nouveau contrôle. Quelqu’un en costume s’adresse à elle. Cependant, ils n’arrivent pas à faire leur chemin jusqu’à son cerveau. Elle n’arrive pas à voir tout cela, elle ne comprend pas. Comment le milliardaire Tobias Hawthorne a-t-il pu coucher son nom sur son testament ? Elle ne le connaît pas. A-t-elle un lien de parenté avec ce milliardaire ? Son incapable de père ne serait pas son père biologique. Sa mère avait vraiment un secret ? Les questions se bousculent. Sa vie bascule. Son univers est ébranlé par les requins. Elle ne sait plus quoi faire ni à quoi elle peut se raccrocher. Son seul pilier reste Libby.
Le manoir des Hawthorne est intimidant, mais sans doute pas autant que nos protagonistes :
* Zara, la volubile nymphe au regard revolver
* Jameson, poète et incompris toujours au bord de l’ivresse,
* Grayson froid, calculateur imperturbable et fortement agaçant
* Nash le fils aîné, le briseur de cœur au complexe du sauveur,
* Xander, le fils chocolaté au regard espiègle et au phrasé digne d’un sphinx.
Chaque garçon a son caractère, une façon de s’exprimer bien à lui. Impossible de les confondre ! Chacun d’eux se révèle agaçant voire parfois tête à claques. C’est difficile de rester de marbre face à l’un d’eux. J’en surprendrais plus d’un si je vous disais que la froideur de Grayson ne me l’a pas rendu antipathique, que c’est celui que j’ai trouvé le plus attachant. Contrairement à Avery, je ne suis pas tombée sous le charme de Jameson, son personnage torturé, son inconstance et sa façon de parcourir la vie comme un funambule. Certes, le bad boy a un attrait, mais il est trop sûr le fil du rasoir avec le complexe de l’enfant de riche dorloté, mais malheureux. Je ne dis pas qu’il n’a pas de raison de l’être, simplement son personnage est vu et revu. Grayson est froid, mais qui ne le serait pas à l’arrivée d’une inconnue dans la famille et héritière de la fortune familiale ? Il est également plus mature et mesuré. C’est une personne qui se dévoile petit à petit et qui se laisse apprivoiser même s’il reste sur la réserve. Xander est le petit génie, l’électron libre, le petit grain de folie comme Nash, il est plus en retrait, mais ses apparitions n’en sont pas moins frappantes et séduisantes. Bref, les personnages ne m’ont pas laissée indifférente. J’ai une petite pensée pour Libby, car ce personnage féminin est une porte ouverte sur la thématique des violences faites aux femmes. Elle est forte pour sa sœur, mais face à l’homme de sa vie, elle s’aplatit et essuie les coups. Son portrait contrasté m’a beaucoup plu. Elle m’a fait l’effet d’une poupée de porcelaine sur le point de se briser, mais les événements vont l’aider à évoluer et Nash n’y est pas pour rien. Qu’est-ce qu’ils ont pu me toucher ces deux-là ? J’ai hâte de les retrouver.
Un triangle amoureux pointe son nez, sans jamais vraiment percé, ce qui fait que je l’ai plutôt bien tolérée.
L’ombre de Tobias Hawthorne n’est pas négligeable. Ce personnage prend de la place sans être réellement présent. C’est vraiment le point fort de ce roman. Il nous réserve une chasse au trésor digne d’Indiana Jones. Le casse-tête est loin d’être totalement résolu et le cliffhanger final me donne tellement envie de me plonger dans la suite. L’auteure comme ce personnage ont court-circuité la plupart de mes théories.
Cette histoire change des publications de l’édition pocket jeunesse, nous ne sommes plus dans la fantasy, mais dans une histoire contemporaine sans élément magique. J’approuve totalement ce choix de publication. Jeune, j’appréciais énormément la fantasy, la dystopie et le surnaturel, mais j’avais des camarades qui n’étaient pas friands de ce genre-là et les livres jeunesse plus ancrés dans le réel n’étaient pas bézef.
J’adore la voix de la narratrice Audrey d’Hulstère. Elle est tellement prenante et vivante. Elle se teinte d’ironie. Sa voix se fait chaude et veloutée puis elle se fend d’un sourire moqueur. Le changement de narrateur est évident, les dialogues vivants. Ces éléments rendent la lecture et l’écoute très addictive. Une narratrice à retenir pour les prochains livres audio !
En bref, ce premier opus est prenant, mystérieux et addictif. Je suis heureuse de m’être lancée dans cette lecture. J’ai découvert une plume Jennifer Lynn Barnes et une voix celle d’Audrey d’Hulstère. Les deux sont addictives. La fin est agaçante, je ronge mon frein pour ne pas acheter la suite tout de suite, tellement de questions et peu de réponses.
Lu dans le cadre du #coldwinterchallenge pour le menu #yule pour la sous-catégorie Iceberg.
Oh ce que tu dis sur le second tome me donne envie de me lancer. J’hésite à continuer en audio ou en bouquin, mais vu que j’accroche à la narratrice. Je n’ai pas encore tranché XD
Oui c’est franchement divertissant… Tout le monde parle du triangle amoureux mais je ne sais pas pour moi il reste assez effacé et plus une sorte de fascination pour Grayson et Jameson qui pourraient être son type mais son coeur balance. Je le voie comme une manière de se chercher.
Ecoute la lecture audio m’a vraiment séduite :D. Je suis très contente de m’être laissé tenter.
Oui, il n’est plus là et pourtant il prend toute la place !