Une saison chez les sorcières T2 Hiver de Anaïs GOLDEMBERG

J’ai enfin lu l’album jeunesse d’Anaïs Goldemberg que je convoitais depuis longtemps. J’avais tenté de le recevoir en masse critique, mais sans succès. N’ayant pas d’enfant, je ne voulais pas dépenser d’argent pour un livre que je ne lirais peut-être plus. Je l’ai cherché en vain à la médiathèque, mais j’ai finalement décidé de réactiver mon abonnement à Nextory pour le lire. Bien que l’intrigue ne soit pas très originale, j’ai adoré l’univers intégré autour d’une maison tarabiscotée et de sorcières atypiques.

Quand la neige danse de Sonja DELZONGLE

Extrait en guise d’amuse gueule :

Après une première gorgée qui le rasséréna, il relata en détail à l’officier de police attentif son escapade forestière, la découverte du crâne et ce qu’elle avait coûté à sa chienne, finalement sauvée par un garde forestier surgi de nulle part.

— J’ai regardé partout dans le refuge, mais je n’ai rien vu qui ressemble au matériel trouvé au pied de l’arbre avec le crâne, précisa Joe.

Il ouvrit alors son sac à dos et en présenta le contenu à Stevens par-dessus le bureau. Le policier retint une grimace.

— Je pense qu’il s’agit du crâne d’un enfant, dit Lasko d’une voix troublée. Quant à en déterminer l’âge et le sexe…

— Le labo s’en chargera. Je le leur fais passer tout de suite. Mon adjoint Max Dorwell et moi-même nous rendrons sur place, ainsi que le docteur Kathrin Folcke, notre médecin légiste. Et je vous demanderai de bien vouloir nous accompagner et nous indiquer l’endroit exact de votre découverte.

— Bien sûr, répondit Lasko avec un empressement forcé.

En réalité, il frémissait d’horreur à l’idée de retourner sur les lieux.

Alors qu’il s’apprêtait à sortir le crâne du sac, Stevens l’arrêta d’un geste.

Mon avis :

Une bonne surprise!!

Ce fut une bonne surprise, malgré un début assez laborieux, avec des descriptions de personnages un peu brouillonnes parfois. Heureusement, ce n’est pas le cas de toutes. Ce polar m’a pris un peu de court parce que, justement, vu ce début, je m’attendais à une suite tout aussi laborieuse, voire à abandonner ma lecture. Finalement, l’enquête est rondement menée. Elle est prenante, originale… Parfois, les moyens d’enquête frôlent le surnaturel. C’est un point que j’ai bien aimé.

Un thème particulier : l’enlèvement d’enfant!

Un thème qui peut faire peur, mais je vous rassure, votre cœur se serre d’angoisse pour eux, mais pas de scène, de descriptions trop trash ou glauques. Je ne suis pas une âme ultra sensible donc c’est un argument à manier avec précaution. L’envie de retrouver ses enfants ne m’a pas quitté une seule seconde. L’addiction s’est installée et ne m’a plus quittée.

Un titre très attirant!

Mon choix à porter sur ce livre à cause du titre, je le trouvais poétique et très imagé. En plus pour mon plus grand plaisir, il n’est pas sans signification. C’est un point que j’aime beaucoup quand les titres de livres sont représentatifs, et vous ? Les descriptions de paysages de l’auteure sont comme le titre poétique et imagé.

Personnages avec des atomes crochus!

J’ai plutôt bien accroché aux personnages, surtout au père de Liesel, Joe Lasko, un médecin célibataire rempli d’amour pour sa fille. Elle est son univers, elle a disparu, il est effondré, mais prêt à lutter pour elle. C’est tellement beau. Il n’a heureusement pas fait les frais des descriptions cahoteuses de l’auteure. Eva Sportis est un personnage entier qui a envie d’aider son ami d’enfance, ça tombe bien, car elle est détective. Leur duo repose sur une volonté d’aider d’un côté et de l’autre un sentiment de solitude colmater.

Hannah Baxter par contre n’a pas été épargnée par ses descriptions cahoteuses. Je pense que ça explique ma difficulté à m’attacher à elle. Puis au fil des pages, j’ai commencé à l’apprécier et elle m’a même un peu ébloui. Elle n’a pas froid aux yeux, mais elle n’est pas non plus invincible. Et ces méthodes d’enquête ne sont pas traditionnelles, comme je le disais plus haut, elles frôlent le paranormal. Tout ce mélange rend le personnage mystérieux et intéressant.

En résumé : Un bon livre et une bonne surprise, ne vous arrêtez pas aux descriptions de l’auteure déroutante et continuez votre lecture, car l’enquête en vaut la peine. Elle est prenante et originale.

N. B. : C’est un second tome, je n’ai pas lu le premier et ça ne m’a pas plus dérangé que ça.

Notation :

Note : 4 sur 5.

Sœurs de Cœur de Salla SIMUKKA

Un petit fragment pour vous donner un avant goût :

Les roses chantantes s’épanouissaient dans de grands buissons que les fillettes pénétrèrent en rampant. Elles étaient merveilleuses, tant leurs couleurs étaient variées. Une même branche pouvait porter une fleur pâle à côté d’une rouge. Toutes les nuances y étaient représentées, du blanc le plus pur au pourpre le plus foncé. Certaines avaient des pétales d’un rose clair un peu plus délicat sur les bords et d’un écarlate flamboyant à l’intérieur. Cela dit, Alice n’entendait aucun chant.

– Mais elles ne chantent pas ? demanda-t-elle à Océane tandis qu’elles étaient assises côte à côte au cœur du buisson.

– Chut. Attends, murmura-t-elle.

Elles se turent. Au bout d’un moment, le chant commença. D’abord si doucement qu’Alice pensa que ce pouvait être le fruit de son imagination : mais il évolua crescendo. Les roses chantaient vraiment. Chaque fleur avait une voix distincte et sa propre ligne mélodique, le plus merveilleux étant surtout qu’elles s’harmonisaient toutes parfaitement ensemble. Si le chant des roses n’avait pas de paroles, il avait des parfums. Et eux aussi étaient tous différents. Outre celui de rose, il exhalait bien d’autres arômes agréables : citron, gingembre, cannelle, vanille, rosée du matin, gazon fraîchement tondu, linge propre, forêt conifères chauffée par le soleil, myrtilles, pluie nocturne, vent sur le lac, matin d’automne.

Mon avis :

Je tenais à remercier Netgalley et les éditions Hachette romans pour leur confiance et pour m’avoir permis de lire ce livre.

C’est une belle découverte

J’ai beaucoup aimé cette histoire, c’est une superbe reprise de Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Caroll. Un peu moins loufoque, mais toujours aussi magique.

Une couverture et une histoire en harmonie avec la saison !

Alice est une jeune fille solitaire. La solitude commence à lui peser malgré ces deux super copines : Alice ombre et Alice Miroir. Son village est enseveli sous la neige, le temps ne se réchauffe plus. Au début, c’était un plaisir, faire des sculptures de neiges, des bonhommes de neiges… Tout le monde était content. Puis la neige s’accumule et cela ne s’arrête plus. C’est le début de la fin… Alice le sent venir.

Une auteure à l’écriture très prometteuse!

Sa plume est entraînante. Ses descriptions ne sont pas lourdes, mais sans doute un peu longues pour le public visé (enfant de 8 à 12 ans). Les actions et rebondissements sont courts, un peu trop pour qu’il y ait une véritable addiction de lecture. Celle qui vous fait veiller tard.

Un sujet plaisant et simple

Le titre est assez révélateur sur le sujet : l’amitié plus précisément les meilleures amies. C’est simple comme bonjour, mais il marche. Il m’a replongé dans mes souvenirs d’enfance. Ma meilleure amie « Alice » _ coïncidence, je ne crois pas _ et moi nous connaissons maintenant depuis 15 ans. Je me suis retrouvée dans certaines situations décrites par l’auteure.

Alice est un personnage attachant ou pas?

J’ai eu un peu de mal, au début, car même si elle a beaucoup d’imagination, je trouvais qu’elle était assez pauvre en émotion. Puis petite à petite, c’est comme si elle s’éveillait au monde, un peu comme une seconde naissance. Elle devient plus attachante, car elle est prête à tout pour cette amitié extraordinaire avec Océane. Océane est toute en couleur, elle rayonne et fait rayonner Alice. Une belle amitié !

En résumé : Un bon livre pour enfant (8 à 12 ans) ! Une amitié extraordinaire et un monde merveilleux à découvrir !

Notation

Note : 4 sur 5.