Pretend you’re mine d’Emma DUMOND

Fragment en guise de mise en bouche :

« Nous sommes partis très loin du restaurant découvrir d’autres cultures. Virtuellement, bien sûr. Ben me parle des différents voyages qu’il a faits durant ses études et pendant l’année sabbatique qu’il a prise après avoir été diplômé. Il a visité tellement de pays que c’en est à peine croyable, à son âge. Il me fait littéralement rêver avec ses récits sur l’Amérique du Sud, l’Europe… J’ai l’impression de vivre ses périples à travers lui.
— Un des plus sympas que j’ai faits reste le Vietnam. Les paysages sont époustouflants, et les constructions antiques tout bonnement incroyables. Certains temples sont là depuis plus de deux mille ans, et ils tiennent encore debout malgré les tremblements de terre, les éboulements et les guerres. J’ai rencontré un guide spirituel caodaïste, qui m’a fait découvrir des recoins pratiquement inexplorés par les touristes ordinaires. Il m’a fait rencontrer, entre autres, les membres d’une ethnie du nom de Mong.
— Comment sont-ils ?
Le coude sur la table, la tête dans la main, je bois ses paroles.
— Souriants, bienveillants, toujours d’humeur joyeuse et généreuse. Ils ne possèdent pas grand-chose, et pourtant ils donnent tout. Imagine-toi… Tu arrives, et tu vois des enfants qui courent partout, sous les yeux avisés de leurs grands-parents, voire de leurs arrière-grands-parents, assis sur des chaises tressées avec des feuilles de palmier, en train de trier le riz pour le dîner du soir. Ah ! ces enfants étaient exceptionnels ! Quand tu vas dans des pays aussi pauvres, il faut toujours penser à apporter quelques trucs, même s’ils ne valent pas forcément grand-chose chez toi. J’avais sur moi deux douzaines de stylos, des trousses et d’autres affaires de classe que j’ai données à l’institutrice. »

Mon avis :

J’ai bien aimé, mais sans plus. Il m’a manqué la petite étincelle : cette empathie envers les personnages, ce besoin, de leur crier dessus et de leur dire “bougez-vous”. C’est dommage, car cette romance est très épurée. Elle est tendre. Seulement, je n’ai ressenti aucun attachement pour les protagonistes à part pour Ben. De plus, l’auteure a plein d’éléments pour mettre un peu de piquant, d’humour, mais ils ne sont pas assez exploités.

La(e) lectrice(eur) suit Amanda, une escort-girl. Elle a joué beaucoup de rôles bizarres, la femme, la sœur, la copine, la fille. C’est son métier. Par contre, elle ne fait pas d’extra. Elle fait des recherches sur ses clients, elle veut être la perfection. Lorsque Ben, son nouveau client, lui demande de se faire passer pour sa petite-amie et futur fiancée, le temps d’un repas, elle est intriguée, mais elle a surtout besoin d’argent pour renflouer ses caisses et pouvoir payer son loyer. Elle est confiante. Elle réussira à remplir sa mission de fiancée modèle. Pourtant, quand elle arrive sur place, c’est l’horreur, le frère de Ben est son ex. La comédie risque de ne pas durer longtemps. Est-ce qu’elle arrivera à garder son sang-froid ? Alex ne la rend pas indifférente. Il l’horripile que s’est-il passé entre eux pour que l’amour se transforme en répulsion et en douleur ?

La plume est légère et fluide, mais elle manque un peu d’humour. L’auteur a fait le choix de ne pas donner le point de vue d’Alex. C’est dommage, car il reste plutôt superficiel. Amanda joue un rôle et sa carapace se fendille petit à petit. Son duo avec Ben est touchant. Ben est à l’opposition du stéréotype du garçon musclé, sourd et aveugle. J’aimerais bien un petit récit sur Ben.

En résumé : Cette romance se lit sans grand remous. Une petite parenthèse agréable.

Note : 3.5 sur 5.

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