
Extrait audio :
Mon avis :
L’auteur dépeint un paysage particulier, glacé et froid : le Vercors. L’auteur met en évidence son aspect terrifiant et dentelé. Dès les premières minutes, la(e) lectrice (eur) se voit offrir une scène terrible : un cadavre pendu à un arbre loin de la route, de tout… Il porte un message écrit à même la peau : aleteia. Élie, le garde nature, découvre la victime. Il en frissonne, il est sûr que cela à avoir avec son passé, car il a la même écriture dans le dos. Est-ce que le tueur est venu pour lui ou est-ce que c’est lui qui continue son œuvre ? Mais pourquoi maintenant ? Sa mémoire est défaillante, ne l’aide pas. Il a encore eu une de ses crises et il ne se souvient plus de rien.
Pourtant, quand la police se rend sur place, Élie se garde bien de se confier. Il a peur d’être étiqueté comme coupable avant même que l’enquête ait commencé. C’est sûr que c’est la réponse la plus facile. Personne ne doit connaître son secret. Cependant, Nina Melinski, la policière chargée de l’enquête, est douée. Elle est bien décidée à démêler cette pelote de laine. Les milieux hostiles très peu pour elle, mais cela ne l’empêchera pas de mener cette enquête à bien. Elle interroge et écoute les différentes voix de la région.
L’enquête m’a intrigué et happé. L’auteur nous balade en balançant des informations fragmentées. Un coup, je pensais : « c’est Élie le coupable ». Un autre coup, je me disais : « non c’est trop facile ». J’avoue que le final fait froid dans le dos. L’enquête est très glauque qui a des similitudes avec « Celle qui pleurait sous l’eau ».
Le narrateur a une certaine distance émotionnelle qui pour une fois colle assez bien avec le récit et la froideur du décor. La voix de François Hatt est autant un atout pour le paysage et l’ambiance qu’un défaut, car les personnages font preuve également de cette froideur. Les dialogues en sont plus lourds. C’est dommage, car du coup je n’ai pas pu m’attacher à Nina alors que je pense que j’avais toutes les clés en main.