Coucou tout le monde,
Aujourd’hui, je vous présente un extrait de Les larmes de l’assassin de Anne-Laure Bondoux :

Paolo ne bougea pas. Il fixait la lame souillée, la main qui serrait le manche, le bras qui ne tremblait pas. Sur le toit de tôle, la pluie semblait jouer du tambour, comme au cirque, avant le salto du trapézistes.
– Quel age as-tu ? Demanda Angel.
– Je ne sais pas.
L’homme avait beau serrer le manche de son couteau, il n’arrivait pas à se decider. L’enfant, très petit, très sale, très mouillé, se tenait là, devant lui, et il ne parvenait pas à s’imaginer mettre fin à sa vie. Un sursaut inattendu de sa conscience, peut-être un peu de pitié, retenait son bras.
– Je n’ai jamais tué d’enfant, dit-il.
– Moi non plus, répondît Paolo.
Cette réponse arracha un sourire à Angel.
– Sais-tu faire de la soupe, oui ou non ?
– Je crois que oui.
– Fais moi de la soupe, alors.
Paolo survivra-t-il à cette rencontre ?
J’espère que cet extrait vous a plu.
Êtes vous tenté ou pas par ce livre ?