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Perdue et retrouvée de Cat CLARKE

Perdue et retrouvée de Cat Clarke
Perdue et retrouvée de Cat CLARKE 5

Extrait pour vous donner un avant gout :

« — De quoi ? ai-je interrogé en grignotant un morceau de croûte de pizza.

Là, elle a pris une mine sérieuse.

— De m’avoir laissée entrer dans ton monde.

Je n’ai pas compris l’image, au début.

— Ce que j’essaie d’expliquer, c’est que j’apprécie vraiment que tu me permettes de passer du temps avec tes amis et toi. Ça ne doit pas être facile pour toi de… d’avoir une toute nouvelle sœur qui chamboule ta vie.

Elle a eu l’air intimidée, soudain, gênée par ses propos.

J’ai reposé le bout de pâte en secouant la tête.

— Tu te trompes complètement.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Ma vie était bouleversée. Avant. Tu as…

Allais-je vraiment le formuler à voix haute ? C’était tellement ringard qu’on aurait cru une réplique du film qu’on venait de voir. J’ai observé Laurel : son expression était ouverte, honnête, pleine d’attente.

— Tu as remis ma vie à l’endroit.

Le sourire de Laurel m’a récompensée.

Comme quoi, c’est parfois bien, d’être ringard.”

Mon avis :

Je ressors mitigé de cette lecture.

Le décor se plante rapidement. Et j’ai été happé par le récit. Faith ressent un certain mal être, à l’idée de retrouver sa sœur, Laurel, après 13 ans de vie sans elle. Elle a vécu avec son fantôme pendant 13 ans, mais l’avoir en vraie auprès d’elle, ce n’est pas la même chose. Ce mal-être est plus que justifié, mais c’est la seule à avoir une réaction raisonnable quant au retour de Laurel. L’auteure a bien réussi à nous transmettre ce mal être, il nous prend à la gorge. La séquestration et les épreuves que Laurel a subies sont abordées d’un point de vue intéressant. Ce n’est pas un tabou. Ce sujet est vite mis sur le tapis peut-être un peu trop… un peu comme une épine qu’on voudrait retiré rapidement de préférence.

Dans l’ensemble, je trouve le début plutôt réussi. Cependant, le rythme se tasse sur 200 pages. Elles ne sont pas inintéressantes, mais auraient gagné à être réduites, car il n’y a pas beaucoup d’éléments importants qui viennent nourrir le récit. Pourquoi parce qu’elles sont remplies de Faith et Laurel : tout est rose, puis ça répare pour un tour, Laurel est le centre du monde et moi alors, on m’oublie. Puis, ça dure… Je caricature un peu, mais c’est comme ça que je l’ai vécu. Autant dire que l’histoire marche à reculons. À chaque page, je m’attendais à des rebondissements qui ne venais pas : /.

Quant au suspense ! Bah il n’y en avait pas. J’avais tout deviné, donc ça veut tout dire !!! Malheureusement !

Pour les personnages, la mère de Faith qui mériterait des coups de pied dans le derrière pour la manière dont elle traite Faith (toujours dans l’ombre de Laurel) et Laurel (la fille à qui elle laisse tout passer). En matière d’éducation, elle a beaucoup à apprendre. Ce n’est pas en se morfondant sur son sort sans penser une minute à Faith qu’elle joue son rôle de mère. Ni en laissant tout passer à Laurel que le problème est réglé. C’est vrai, Laurel a eu une vie d’enfer, mais les limites, ça a du bon. Bon, vous aurez compris, elle m’a énervée. Puis le père, bah, c’est comme s’il n’existait pas, ou qu’il avait été placé là par l’auteure pour faire intervenir Michel, son compagnon. Par contre, J’ADORE Michel, c’est le personnage qui apporte de l’humour à cette histoire et un véritable soutien à Faith. Je l’ai trouvé plus travaillé que les autres. Pour les deux sœurs, elles ont toutes deux un comportement qui colle à leur histoire au début, puis ça déraille. Faith est perturbée par le retour de Laurel, sceptique même, puis elle la voit et c’est le monde des bisounours. Je n’ai pas compris. Laurel est d’abord un personnage marqué par son enlèvement, ensuite ça part en cacahuète, je n’ai pas compris son évolution à elle, non plus. En fait, j’ai eu l’impression que Faith et Laurel du milieu du livre n’étaient pas celles du début. Je ne saurais pas l’expliquer autrement.

Pourtant, le style d’écriture de l’auteure simple m’a plu. Puis elle sait se mettre dans la peau des adolescents. De plus, elle aborde des thèmes intéressants comme la bisexualité et le divorce vécu positivement par l’enfant (un thème un peu moins nouveau). Il y a quand même une chose qui m’a plu, c’est les piques que l’auteure envoie sur la presse et son travail. Je les ai trouvées très justes.

En résumé : un livre pour lequel je suis mitigée et dont l’histoire gagnerait à être écourtée. 

Notation :

Note : 3 sur 5.

L’avez-vous vu ? Vous a-t-il plu ?

7 commentaires

  1. C’est un livre que je n’ai pas lu mais qui me tente beaucoup depuis sa sortie. Par contre, j’avoue que ta critique me donne moins envie de le lire ^^ Je ne suis pas fan des personnages qui évoluent de manière étrange au cours de l’histoire, et du manque de rebondissements. Toutefois, si je le vois en médiathèque, je le lirais peut-être pour me faire mon propre avis 😉 au moins, je serais à quoi m’attendre ^^

  2. Cat Clarke est l’auteure de thriller YA de prédilection me concernant !
    J’apprécie chacune de ses œuvres même si certaines sont moins bonnes que d’autres et je me souviens avoir passé un bon moment de lecture malgré la large prévisibilité de ce roman. J’avais très envie de découvrir le dénouement final.
    J’espère que tu liras d’autres romans de l’auteure quand bien même cette déception.

  3. Woaa cette histoire a l’air vraiment étrange 😮 Je comprend ton avis mitigé ^^ Ce n’est pas spécialement mon genre de lecture! Je n’aime pas non plus quand ça traîne en longueur pour rien XD
    Bisous du Chat de Bibliothèque

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