Mon avis
Oh là, qu’est-ce que j’adore cette série !
En fait, quand j’ai fait mon blog il y a quelques années, je regardais des séries et je ne les chroniques pas parce qu’en fait si je suis une bookovor, je suis aussi une dévoreuse de séries. Ça aurait grandement ralenti mon rythme de visionnage. Je ne savais pas si vous aviez envie de ce genre de chronique. J’avais peur que ça me demande trop de temps, puis mon rythme est devenu plus correct et j’ai pu trouver le temps de chroniquer les séries et votre intérêt a fait le reste. Je ne peux donc pas passer à côté de cette série. Une série que j’ai conseillée autour de moi et surtout que je re-regarde avec plaisir et gourmandise.
Cette série est un délicieux mélange entre musiques, décors, mais également les costumes. Le nombre de toilettes de Miss Fisher affriolantes et extravagantes pour accompagner une délicieuse Lady. Elle est belle indépendante, une vraie Mata Hari. Miss Fisher est un personnage fort. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle va rencontrer un homme de grand principe, le commissaire Robinson. Elle est accompagnée par une femme de chambre, chrétienne jusqu’à la pointe des doigts Dorothy Williams. La puritaine Dothy pourrait être un peu bousculée par notre libertine Miss Fisher. Dothy devient peu à peu une alliée de choix. Elle est intelligente et émouvante. Ce melting pot de personnages de tous les horizons est croustillant à souhait. Les valeurs des uns seront mises à l’épreuve par celle des autres. Pourtant, ils agissent ensemble pour élucider des crimes et se lient d’affection les uns pour les autres.
Alors oui, le principe est similaire à notre Miss Marple ou Hercule Poirot, pourtant Miss Fisher est plus humaine et surtout elle a des désirs et du charme. Elle se rapproche d’un Murdoch, mais au féminin et surtout le puritanisme en moins. Ses échanges avec le commissaire Robinson sont délectables, il mêle désir, fascination et envie.
Les réalisateurs et les producteurs nous en ont mis plein la vue. Les oreilles fredonnent au rythme du Charleston. L’Australie nous réserve de beaux paysages et un melting pot culturel important. L’Australie est sous influence anglaise et asiatique. À travers, Miss Fisher et ses enquêtes nous découvriront le rôle de l’Australie dans la Première Guerre mondiale.
Miss Fisher est un personnage féminin qui me fascine. Elle est drôle, elle s’impose et surtout elle a énormément de charme. Elle est forte et droite dans ses bottes. Ce n’est donc pas une de ces femmes passives. Elle ne compte pas rester à la maison pour préparer à manger, le ménage et préparer des réceptions pour monsieur.
Seulement, Miss Fisher est une femme de terrain. Elle se salit les mains. Elle s’introduit souvent sous couverture pour débusquer des éléments essentiels pour ses enquêtes. Elle est souvent secondée de Cec et Bert, même Dorothy s’y met. Voilà que notre Miss Fisher nous dévergonde notre jeune dame de compagnie. Le majordome monsieur Butler se révèle un homme de bon conseil et un garde du corps pour ses jeunes dames fortes utiles.
Miss Fisher ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle a de l’argent de famille, ainsi que de l’argent durement gagné. Elle le mérite. Elle compte bien le dépenser en faisant son métier de détective et en se mettant au service de la justice. Ses contrats ne lui rapportent pas toujours énormément d’argent. C’est une femme à la mode qui aime la haute couture, la soie, la fourrure et les bijoux. Elle est belle, en joue et consomme les hommes.
Elle est libre. Elle est versatile dans ses amours. Elle aime les hommes et ne s’en cache pas. Elle prend. Elle donne parfois pour une seule nuit. C’est une femme qui sait se fait plaisir. Elle les assume totalement. Son libertinage est cocasse et croustillant. Dorothy est choquée par son comportement, mais Miss Fisher pourrait l’influencer. Attention, je ne dis pas la dévergondée ! Soyons clairs ! Dorothy n’est pas prête à assumer ses désirs et élans du cœur, même si l’officier Collins ne la laisse pas indifférente.
Ces deux jeunes gens sont tellement mignons. Je suis à fond derrière leur romance. Ils sont trop craquants et croustillants. Les deux protagonistes sont deux âmes pures. Ils ne connaissent même pas l’art du baiser. Un certain livre donnera des idées à Collins. À travers eux, le poids de la religion sur leur amour pourra être difficile à gérer. Hugh Collins est protestant et Dorothy Williams est chrétienne. Le pasteur de Dorothy a déjà son avis sur la question. Mmmh du mélodrame, mais sans trop ! Comme je les aime. Pourront-ils surmonter cette différence de taille ? Je le leur souhaite en tout cas.
Pour ce qui est des enquêtes, elles filent lisses, à part certains épisodes « fil rouge ». Ils ont un petit goût d’Indiana Jones au féminin. Au niveau de l’intrigue « fil rouge », le parallèle s’arrête assez vite, car il s’agit pour Miss Fisher de la disparition de sa sœur Jane. Elles étaient enfants. Le coupable est derrière les barreaux, néanmoins il n’a pas avoué. Elle ne sait pas si sa sœur est morte et où elle a été enterrée. Elle veut comprendre la motivation de ce meurtrier. L’enquête pourrait remonter à des temps très anciens. C’est un brin farfelu, mais ce n’est pas désagréable à voir pour une fois, on s’éloigne de la théorie du complot. C’est un fait assez rare pour être souligné.
Les producteurs et scénaristes profitent de l’époque pour mettre en avant une thématique sociale et féministe. Beaucoup de ces enquêtes s’attaquent à la position de la femme comme les mariages forcés ou encore arrangés, les méthodes de contraception, ou l’ignorance de la femme sur le sexe ou encore les avortements illégaux. Le dernier revient à être d’actualité. Doit-on revenir au boucher avec leur épingle à nourrice et les mortes par dizaine pour réagir ?
En résumé
Cette première saison est une réussite totale, d’autant que l’on voit différents milieux, et une thématique féministe sans chichi, juste des faits. Miss Fisher se joue de sa condition de faible femme, elle joue du fait que les autres la croient idiote et elle pique là où l’on ne se l’attend pas. À travers ses enquêtes, les producteurs travaillent des thématiques sociales importantes comme les avortements illégaux de l’époque. C’est poignant. Cette panoplie de personnages est attachante. Ils luttent contre le crime ensemble malgré leur différence de valeur, de classe et leur cercle de connaissances. Leurs échanges sont acides, corrosifs et incisifs, adoucis par leur relation et entente. Je ne peux que vous conseiller cette série pour les crimes à la Agatha Christie résolue avec panache.
Notation
Synopsis
Résumé en image
Saisons suivantes
Si vous aimez, vous aimerez peut-être et vice versa
[…] Miss Fisher saison 1 […]
oh la la, si je t’ai donné envie, j’en suis heureuse, elle vaut plus que le détour. Mes parents l’ont dévoré grâce à moi. Elle est croustillante et surtout elle est super belle au niveau décor, musique, tempo, paysage et costume. Avec ma mère on a craqué pour des vêtements année 20 après avoir regardé cette série haha XD
J’ai souvent vu l’affiche sur Prime Video sans toutefois m’y intéresser. Mais là, tu me donnes carrément envie d’essayer. Je vais tenter de trouver le temps de regarder au moins deux épisodes, pour me faire une idée.