La communauté des marais T1 : L’odyssée d’Octobre de Mélanie Guyard et Timothée Le Véel

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Cher(e) loulou,

Mon avis

J’ai reçu ce roman après avoir participé à un événement Babelio. J’ai postulé pour participer à une réception autour du livre dans les locaux de Babelio. J’ai avoué ne connaître ni l’illustrateur ni l’auteure. Néanmoins j’avais aimé le style de la couverture et le résumé me faisait envie. Ils invitaient à un moment cocooning et une franche aventure. Je ne m’attendais pas à être choisie. Ça a été une chouette découverte.

Mélanie Guyard a choisi deux thématiques phares : l’écologie et le handicap. Ce dernier n’est pas mis en avant par le synopsis. À tort ou à raison ? C’est sûr que dans un livre, c’est rare de lire des gens muets. C’est un handicap assez difficile à mettre en place, car l’auteure prend le risque d’avoir moins de dialogues. Un livre sans (ou peu de) dialogue est un livre effrayant. J’ai toujours peur de ne pas pouvoir respirer ou d’avoir de grosses difficultés à rentrer dans l’histoire. Finalement, mes craintes étaient infondées. Muet ne parle pas, mais c’est tout comme. Mélanie Guyard fait des chapitres courts et les dessins viennent aérer le récit. Elle a trouvé le bon rythme. 

Muet et la communauté des marais sont menacés par la crue. Leur lieu de vie risque l’inondation. Chiffre, Cuir, Foudre, Cresson, Pois et bien d’autres vont voir leur vie changer. Ils ont besoin d’un lieu sûr, au-dessus du flot de l’eau. Le phare est leur refuge. Cependant, ils ne pourront pas emporter toutes leurs provisions, et le voyage s’avère dangereux. Muet aura plus d’une embûche sur son chemin. Cresson est l’une d’entre elles. Elle est aussi franche qu’une enfant peut le faire, mais également cruelle. Une vraie tête à claques, elle ouvre sa bouche plus de fois qu’elle ne tourne sa langue dans sa bouche. Leur confrontation est aussi grinçante, pourtant aussi très étonnante. 

L’univers créé par Mélanie est très bien illustré par Timothée Le Véel. C’est d’ailleurs son illustration qui a d’abord attiré mon œil. Le héron majestueux et assassin, le duo de souris est aux abois. Cette couverture est une invitation à l’aventure. L’avantage de cette illustration est qu’elle est à l’image des autres. La qualité, la couleur et la technique, elle est simplement plus grande. Timothée Le Véel n’hésite pas à mettre des couleurs sombres, mais aussi à mettre un puits de lumière. J’aime ce contraste et ce choix osé. Enfin un livre jeunesse loin de l’univers merveilleux quoique peu probable des bisounours et des télétubbies. 

Les illustrations de Timothée Le Véel donnent des couleurs à ce conte écologique coloré avec des valeurs et une morale à la Hayao Miyazaki. 

En résumé

Ce livre jeunesse est finalement un livre qui s’adresse à tout public, petit ou grand, chacun y trouve son compte. Les chapitres sont courts et bien rythmés, c’est l’occasion au parent de lire une histoire à leur enfant ou simplement de profiter d’un instant de lecture avec une thématique riche et pertinente. 

Note

Citation

Enfin, faisant une flèche allant vers les deux animaux ailés et après avoir figuré un oiseau stylisé, il écrivit « oiseau». Il tendit le calepin à Cresson. Elle observa les signes et montra le hibou puis le texte.

– Hibou? Muet hocha la tête, heureux de s’être fait comprendre.

— Héron alors? Une nouvelle fois, il valida son effort. Elle regarda le troisième dessin, se creusant les méninges pour savoir ce que ça voulait dire, mais en vain. Muet attira son attention et fit mine de battre des ailes. Cresson s’esclaffa.

—Oiseau?

Muet leva le pouce, enchanté, mais un grognement les fit se retourner. Pois, les yeux ensommeillés, releva la tête de son nid.

— Il y en a qui veulent dormir, et vous faites trop de bruit, grommela-t il avant de se retourner de l’autre côté sans écouter les excuses de sa sœur.

Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

Bonne lecture !

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2025 dans le menu Automne Extraordinaire sous catégorie validée : Latte une variation sophistiquée et crémeuse.